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Burkina/ Mesures de réponses aux pandémies et crises sanitaires : Les femmes et les adolescentes de l’économie informelle n’ont pas été prises en compte, selon une enquête

Publié le jeudi 25 avril 2024 à 22h00min

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Burkina/ Mesures de réponses aux pandémies et crises sanitaires : Les femmes et les adolescentes de l’économie informelle n’ont pas été prises en compte, selon une enquête

Ce jeudi 25 avril 2024 à Ouagadougou s’est ouvert un atelier délibératif pour une meilleure inclusion des actrices du secteur informel dans les mesures de réponses aux pandémies et crises sanitaires. La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par le vice-président chargé de la recherche et de la coopération internationale de l’université Joseph Ki-Zerbo, le Dr Bernard Zouma. C’était aussi en présence du directeur de l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), Dr Abdramane Soura, aux côtés de la chercheuse principale, Dre Madeleine Wayack-Pambè de l’ISSP et du co-chercheur principal, Pr Éric Tchouaket Nguemeleu de l’université du Québec en Outaouais (UQO).

Pendant deux jours (25 et 26 avril 2024), les acteurs et actrices venus des deux grandes villes (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso) dans lesquelles l’étude de base a été réalisée, échangeront à bâtons rompus sur les résultats de l’étude.
Il sera aussi question au cours de cet atelier, selon la chercheuse principale, Dr Madeleine Wayack-Pambè, de proposer des pistes de solutions quant à une plus grande inclusion des adolescents et des femmes du secteur informel dans la définition des mesures gouvernementales de riposte aux pandémies ou crises sanitaires.

S’agissant des résultats issus de cette enquête qui a été menée sur une durée de quatre mois (avril-juillet 2023) dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, il ressort, selon le co-chercheur principal de l’enquête, le Pr Éric Tchouaket de l’université de Québec en Outaouais, que la pandémie de la Covid 19 a eu plusieurs conséquences sur les adolescentes et femmes du secteur informel, au niveau de leurs activités économiques, sur leur santé mentale et physique et dans leur vie domestique.

La chercheuse principale, Dr Madeleine Wayack-Pambè

Des conséquences, qui selon lui se sont particulièrement manifestées par la dépression, l’anxiété, beaucoup de stress, l’apparition de certaines violences dans les familles. Sur la base de ces résultats, la chercheuse et le chercheur se sont posés la question de savoir si ces conséquences auraient pu être évitées avec une plus grande inclusion des adolescentes et des femmes dans la définition et la mise en œuvre des mesures de riposte gouvernementales.

Ainsi, au cours de cette enquête, la chercheuse et le chercheur disent avoir voulu identifier tous les contours de ce que les adolescentes et les femmes du secteur informel ont vécu. Ils veulent maintenant réfléchir avec les femmes et les autres parties prenantes, sur les stratégies d’action qui pourraient être mises en place pour tenir compte de leurs besoins spécifiques et réduire les effets négatifs en cas de survenue d’évènements similaires.

Vue des femmes et adolescents venus de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou pour prendre part à l’atelier délibératif des résultats de l’enquête

Cet atelier délibératif se tient dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Mieux intégrer les femmes et les adolescentes du secteur informel dans la définition des mesures de riposte aux pandémies » conduit par l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) et son partenaire, l’université du Québec en Outaouais. Le financement de ce projet a été assuré par le Centre de recherche en développement international (CRDI) du Canada.

S’exprimant à l’occasion de cet atelier, le vice-président de l’université Joseph Ki-Zerbo, le Dr Bernard Zouma, et le directeur de l’ISSP, le Pr Abdramane Soura, ont félicité la chercheuse principal et le co-chercheur principal et souligné l’importance d’avoir inclus les adolescentes et femmes du secteur informel dans le partage des résultats et dans les deux jours de travaux. Ils souhaitent qu’à l’issue des travaux des stratégies d’action puissent être définies pour soutenir le gouvernement à favoriser l’inclusion des adolescentes et femmes du secteur informel dans les mesures de riposte aux pandémies et crises sanitaires.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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