La situation sécuritaire et humanitaire du Burkina Faso, ne laisse pas indifférente, l’ONG Save the Children et ses partenaires. Pour répondre aux besoins croissants des populations affectées par la crise dans les zones les plus touchées notamment les régions du Nord et du Centre-nord, un projet de renforcement de la cohésion sociale, de consolidation de la paix et de la résilience au Burkina Faso : Road to Recovery, a été lancé ce lundi 30 mai 2022.

A écouter le directeur-pays de Save the Children, Benoit Delsarte, ce projet propose une réponse multisectorielle pour protéger et répondre aux besoins des enfants qui sont affectés par l’insécurité croissante et le conflit afin de renforcer leur résilience et soutenir leur rétablissement. Car, a-t-il souligné, en dépit des efforts déployés au quotidien par l’Etat et ses partenaires, les défis restent immenses notamment en matière de protection des enfants, de sécurité alimentaire et de vivre ensemble. « D’une durée de trois ans, ce projet est financé par la Suède à travers l’Agence suédoise de coopération internationale (ASDI) à plus de 3 milliards de francs CFA », a informé le directeur pays de Save the Children.

« Road to Recovery » propose une réponse multisectorielle a indiqué le directeur pays de Save the Children

Pour assurer la réussite du projet, il a laissé entendre que sa mise en œuvre se fera en collaboration avec l’association Appui moral, matériel et intellectuel pour les enfants (AMMIE), l’Association pour le développement communautaire et la promotion des droits de l’enfant (ADC/PDE), sous la tutelle du ministère du Genre et de la famille. Les zones d’intervention de « Road to Recovery » sont les communes de Pissila, Pensa, Barsalogho, Kaya dans la province du Sanmatenga, région du Centre-nord et dans la région du Nord, dans les provinces du Loroum et du Yatenga (Titao et Ouahigouya).

La Cheffe de Coopération suédoise préconise de traiter les causes profondes du conflit dont le sentiment d’exclusion

Les raisons pour lesquelles la Suède soutient ce projet sont multiples, de l’avis de la cheffe de coopération à l’ambassade de Suède au Burkina Faso, Susanne Alldén, représentante de l’ambassadrice de la Suède au Burkina Faso. Parmi ses raisons, elle a mentionné les défis sécuritaires et humanitaires que fait face « le pays des hommes intègres ». La Suède est convaincue que la solution à toute crise sécuritaire doit être basée sur l’approche inclusive ou les besoins des plus vulnérables sont pris en compte. Ainsi, a-t-elle préconisé, pour traiter les causes profondes d’un conflit, il faut s’attaquer aux sentiments d’exclusion, aux manques d’opportunités et aux manques d’accès aux services sociaux de bases. Elle a relevé que le soutien que son pays apporte à ce projet, est la première intervention de la Suède dans le cadre d’un nouvel objectif intitulé : « société pacifique et inclusive ». A l’en croire, ce nouvel objectif sert à soutenir le Burkina dans sa promotion de la cohésion sociale et de la paix.

La SG du ministère en charge du Genre, a salué les efforts constants de Save the Children à accompagner le Burkina Faso.

« Il y a un bel arrimage entre les objectifs de ce projet et la vision déclinée de l’axe stratégique national genre. Ce projet concourt à la mise en œuvre de la vision du gouvernement en matière de promotion du genre au Burkina Faso », a lancé la secrétaire général du ministère du Genre et de la famille, Assétou Kaboré / Sawadogo. C’est pourquoi, elle a déclaré que toutes initiatives tendant à appuyer l’effort gouvernemental à l’instar des projets de ce genre, sont fortement encouragées.

Avant de lancer officiellement le projet, Mme Kaboré a fait un clin d’œil à l’ambassadrice de la Suède au Burkina Faso, à travers l’ASDI, au directeur pays de Save the Children pour leurs accompagnements constants aux côtes du gouvernement burkinabè.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net