Le poulet local, communément appelé poulet bicyclette, est beaucoup consommé à Ouagadougou et très prisé par la population. Cependant, parfois, la mauvaise manipulation du poulet par les vendeurs laisse à désirer, ce qui peut constituer un risque réel pour les consommateurs. Fort de ce constat, l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI) a mené une étude scientifique avec l’appui de plusieurs instituts internationaux de recherche qui montre qu’il existe un risque de maladie d’origine alimentaire. Et l’objectif de la campagne lancée ce matin est de réduire l’impact des maladies d’origine animale.

Pour Michel Dione, coordonateur du projet, l’objectif de la campagne est de réduire les maladies d’origine animale

Et pour cela, le Dr Michel Dione, coordonnateur du projet, veut informer les consommateurs de l’importance du choix du poulet et de l’importance de l’hygiène dans l’environnement où le poulet est préparé. « Nous allons travailler avec Mediacom qui va s’occuper de la diffusion des messages et nous allons renforcer les capacités des acteurs de la filière volaille, surtout les grilleurs, à travers des formations. Nous allons aussi renforcer la capacité des régulateurs, c’est-à-dire tous ceux qui s’occupent de l’hygiène d’inspection, des aliments de rue » a-t-il souligné.

Le coordonnateur de l’ILRI espère des résultats satisfaisants : avoir sur le marché des poulets sains afin que les consommateurs puissent manger sans inquiétude.
Pour le directeur général des productions animales du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques, le projet est à saluer parce qu’il contribuera à la promotion et à la valorisation de l’élevage.

Issa Sawadogo, directeur général de la production animale estime que le projet est à saluer car il favorisera la promotion de l’élevage

« Ce genre de campagnes contribue à pousser les gens vers la consommation, ce qui va accroître la production. Et toute la filière y gagne, depuis la production jusqu’à la consommation. Quand c’est bien consommé, cela va amener les éleveurs à trouver des techniques pour produire plus et cela améliore l’élevage du poulet local », a-t-il laissé entendre.

Concernant la grippe aviaire, le directeur général des productions animales souhaite éviter de paniquer les gens par rapport au poulet. « C’est depuis 2006 qu’on parle de la grippe aviaire. Il est vrai qu’au début, les gens avaient peur. Mais actuellement, je crois que les gens ont compris que cette grippe, elle ne tue pas systématiquement l’homme. Nous pouvons donc continuer à manger notre poulet, surtout sain. En dehors de la grippe, il faut toujours manger du poulet sain », a-t-il souligné.

Photo de famille

La campagne durera 9 mois. Les organisateurs utiliseront beaucoup de supports tels que la télévision, les réseaux sociaux et les approches de communication pour atteindre le plus de personnes possibles afin de diminuer, voire éradiquer, les mauvaises attitudes concernant la manipulation du poulet.

Koassa : Boucher en langue mooré

Bela Nefertari Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net