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Dossiers de crimes terroristes : Des magistrats, greffiers et OPJ renforcent leurs capacités sur les techniques d’enquête, d’instruction et de jugement

Publié le mercredi 10 novembre 2021 à 18h00min

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Dossiers de crimes terroristes : Des magistrats, greffiers et OPJ renforcent leurs capacités sur les techniques d’enquête, d’instruction et de jugement

Le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, avec l’appui financier du Programme des nations unies pour le développent (PNUD), a organisé deux sessions de formation des magistrats, greffiers et Officiers de police judiciaire (OPJ) des juridictions spécialisées chargées des dossiers de crimes terroristes, sur les techniques d’enquête, d’instruction et de jugement. L’objectif de ces sessions étant d’accroître l’efficacité de la réponse judiciaire au terrorisme au Burkina Faso.

Ouvert le 8 novembre 2021 à Manga, la première session de formation se tient du 8 au 10 novembre 2021 à Manga. Elle a été présidée par la directrice de cabinet de la ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, garde des sceaux, Haoua Kafando/Ganamé, représentant la ministre Victoria Ouédraogo/Kibora.

Stimuler la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, favoriser l’appropriation des techniques spéciales d’enquête, permettre la maîtrise de l’organisation, la procédure et le fonctionnement du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme à l’aune de la nouvelle réorganisation des TGI Ouaga I et II et enfin permettre une meilleure répression des actes de terrorisme sont, entre autres, les objectifs spécifiques visés à ces sessions de formation.

L’ouverture de la première session de formation a été présidée par la directrice de cabinet de la ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique, garde des sceaux, Haoua Kafando/Ganamé

A entendre la directrice de cabinet, le Burkina Faso s’est progressivement organisé afin de faire face aux menaces terroristes, notamment en ratifiant les principaux instruments sous régionaux de lutte contre le terrorisme, mais aussi en renforçant les capacités des acteurs des secteurs de la justice et de la défense pour mieux contrer le terrorisme et les crimes connexes. Ce qui a conduit à l’adoption de la loi portant création d’un pôle judiciaire spécialisé dans la répression du terrorisme et du décret portant création d’une unité d’enquête spécialisée : la Brigade spécialisée des investigations anti-terroristes et la criminalité transnationale organisée (BSIAT).

« De par leurs conséquences désastreuses, les actes terroristes appellent des réactions fortes et efficaces, tendant à leur prévention et à leur répression le cas échéant, mais toujours dans le respect de l’État de droit et des garanties fondamentales à la tenue d’un procès. Ainsi, la justice, principalement la justice pénale, dont l’action s’inscrit souvent dans la durée, doit toujours être rendue avec objectivité et impartialité, quelles que soient les pressions extérieures », a indiqué Haoua Kafando/Ganamé.

La réponse efficace et durable contre le terrorisme, selon la représentante de la garde des sceaux, implique l’existence et le fonctionnement d’un appareil judiciaire solide, fiable et apte à jouer sa partition dans la chaîne de lutte contre le terrorisme.
« Certes, le dispositif juridique et institutionnel est un acquis, mais je reste convaincue que nos efforts resteront vains si les acteurs ne sont pas suffisamment outillés à jouer leur partition dans la gestion des dossiers de terrorisme surtout dans un contexte où nous venons d’ouvrir les tous premiers procès au Burkina Faso pour faits de terrorisme », a-t-elle soutenu.

La formation de cette année au profit de 80 magistrats contribuera à l’amélioration de la productivité et des respects des normes et standards internationaux et régionaux des juridictions d’instruction spécialisées pour les crimes de terrorisme

Le représentant du PNUD, Mahamane Ousmane, au nom du représentant résident, Mathieu Ciowela, a salué cette formation qui vient renforcer les capacités des acteurs de la chaîne pénale. Il est convaincu que le renforcement de l’Etat de droit, l’accès à la justice pour tous et surtout la lutte contre l’impunité pour les crimes de terrorisme est un élément important pour répondre à la propagation de l’extrémisme violent.

« Avec l’ouverture récente du Tribunal de grande instance Ouaga II et la juridiction spécialisée pour les crimes de terrorisme, la formation de cette année au profit de 80 magistrats en deux sessions contribuera sans nul doute à l’amélioration de la productivité et des respects des normes et standards internationaux et régionaux des juridictions d’instruction spécialisées pour les crimes de terrorisme », a précisé Mahamane Ousmane.

Selon lui, il est très important d’assurer un strict respect et une protection des droits humains des personnes accusées de crimes de terrorisme ainsi que des victimes dans ce contexte de lutte contre l’impunité pour le terrorisme et la lutte contre le terrorisme en général.
Il a aussi réitéré l’engagement du PNUD à accompagner le Burkina Faso dans ses efforts de consolidation de paix et de l’Etat de droit.

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