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Burkina Faso : Des défenseurs des droits humains outillés sur la prévention des actes de tortures et disparitions forcées dans le Nord

Publié le lundi 30 août 2021 à 18h20min

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Burkina Faso : Des défenseurs des droits humains outillés sur la prévention des actes de tortures et disparitions forcées dans le Nord

Dans le cadre du Projet d’appui à la promotion et à la protection des jeunes consolidateurs de paix et défenseurs des droits de la personne, une formation sur la prévention et la répression de la torture et des disparitions forcées dans la région du Nord a été initiée au profit de défenseurs des droits humains, des forces de défense et de sécurité, des représentants du corps médical de la région du Nord. Cétait du 23 au 28 août 2021 à Ouahigouya.

Le Projet d’appui à la promotion et à la protection des jeunes consolidateurs de paix et défenseurs des droits de la personne a identifié des défis auxquels les jeunes garçons et filles défenseurs des droits humains, les forces de défense et de sécurité et des agents de santé sont confrontés dans l’exercice de leur mission en matière de lutte contre les actes de torture et de disparitions forcées. Cette activité organisée par la direction du suivi des accords internationaux (DSAI) du ministère en charge de la Justice en collaboration avec la direction régionale du Nord dudit ministère a été sous la supervision du directeur général de la défense des droits humains et de la coordonnatrice du projet au PNUD.

Des participants à la formation

Identifier les bonnes pratiques pour contribuer à la prévention de la torture

Pour les organisateurs, l’objectif général de cette formation est de renforcer les capacités de 500 jeunes défenseurs des droits humains, forces de défense et de sécurité, et personnel médical du Nord, de l’Est et du Sahel.
Afin de relever le défi dans la région du Nord, trois sessions ont permis à 150 participants de s’approprier la problématique de la prévention et la répression de la torture et des disparitions forcées.

l’animation des sessions a été assurée par des experts en droits humain

Des communications sur six thèmes majeurs ont été présentées par des experts aux participants suivies d’échanges et de cas pratiques à travers des travaux de groupes. Les instruments de lutte contre la torture, les mécanismes de prévention contre la torture, des actes de disparition forcée, le protocole d’Istanbul et le rôle des acteurs de défense des droits humains ont été entre autres les thèmes développés qui ont permis d’atteindre les résultats attendus au cours des six jours de formation.

le premier groupe des formés posant avec les autorités

Des participants bien outillés pour relever le défi

Abdoul Rasmane Ganam, commissaire central de police (CCP) de la ville de Ouahigouya, qui a livré une communication, a laissé entendre : « La thématique est d’actualité au regard du contexte sécuritaire, les fonctionnaires de façon générale, notamment les forces de défense et de sécurité, sont souvent accusés à tort ou à raison de torture. Il était temps qu’on puisse échanger avec les gens, les former par rapport aux différents aspects afin de leur rappeler leurs missions dans la prévention des actes de tortures et de disparitions forcées. »

Abdoul Rasmane Ganam CCP de Ouahigouya

Le Commissaire Ganam, en sa qualité de communicateur, dit rester convaincu que le message est passé au regard des préoccupations exprimées et des réponses qu’il a pu donner. Il a par ailleurs invité les participants à être des relais auprès de leurs communautés respectives.

Ouédraogo Souleymane du corps médical

Ouédraogo Souleymane du corps médical, qui a participé à la formation, estime avoir eu des informations nécessaires sur les mécanismes de prévention. « Ce que nous avons appris au cours de la formation sur la prévention des cas de tortures et les disparitions forcées, va nous servir de relais auprès de notre entourage pour que les populations aient connaissance de leurs droits, car si les droits des personnes et des peuples ne sont pas protégés, cela nous conduit à la dictature, à l’anarchie absolue ; chose qui peut amener chacun à vouloir bafouer la loi ».

Gadiaga Djénéba représentante l’association de Solidarité Developpement de Thiou et Kain.

« On a beaucoup appris au cours de cette formation sur les droits humains. Et en tant que défenseur des droits humains, je suis désormais outillée sur les mécanismes de prévention des tortures et des disparitions forcées. Cette formation est la bienvenue car elle a été riche de beaucoup d’enseignements qui vont sans doute renforcer nos capacités dans notre mission de défenseurs des droits humains », a soutenu Gadiaga Djénéba, membre de l’Association de Solidarité pour le Développement de Thiou et Kain.
Après Ouahigouya, des acteurs de Fada et Dori bénéficieront du 30 août au 11 septembre 2021 de cette session de renforcement de capacités.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net

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