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Blaise Compaoré à Tougan, Toma, Réo : “Le chat ne miaulera pas et le « badoïsme » ne passera pas”

Publié le lundi 7 novembre 2005 à 08h16min

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Blaise Compaoré a choisi les arènes des pays san (Sourou et Nayala) et du Lyolo (Sanguié) pour rencontrer, dimanche 6 novembre 2005, l’électorat. Dans l’antre de ses adversaires respectivement (Emile Paré et Laurent Bado), lutteurs samo et lyélé se sont dressés pour dire que « le chat ne miaulera pas » et « le badoïsme, non plus, ne passera pas » chez eux au soir du 13 novembre.

Pourquoi dans le dessin animé « Tom and Jerry », c’est Tom le chat qui perd toujours ? Blaise Compaoré semble avoir trouvé la réponse à cette question de sa fille Jamila, face à la grande mobilisation au cours de son périple, dimanche 6 novembre dernier, en pays san (Tougan et Toma), terre natale du « chat noir », son adversaire Emile Paré.
Les populations des provinces du Sourou et du Nayala ont dans leur tradition de lutteur, réaffirmé au stade Sangoulé Lamizana de Tougan et à l’arène internationale de Toma, leur « allégeance » au Mossi qu’il qualifie de « mieux organisé pour servir les Samo ici ».

Dans une ambiance empreinte de parentée à plaisanterie, Blaise Compaoré s’est dit confiant de leur soutien de taille pour lutter efficacement sur les sentiers du développement après la victoire du 13 novembre. D’ailleurs, à Tougan, une banderole affichait le choix des militant(e)s de la localité : « Avec Blaise Compaoré, c’est le bonheur au Burkina Faso ». Avec des flûtes, ils ont justifié les raisons d’une telle décision. « Sous votre haute direction, notre pays a reçu un faisceau de lumière et d’espoir », s’est réjoui Dakoné Ki, directeur provincial de la campagne dans le Sourou.

« Les chats même noirs ou gris ne miauleront pas chez nous le jour du vote », a ajouté à Toma, Maurice Dieudonné Bonané, directeur régional adjoint de la campagne dans la Boucle du Mouhoun. C’est sous cette marque de confiance des populations du Sourou et du Nayala que Blaise Compaoré est allé « prêcher sa vision du progrès continu » dans le terroir du géniteur du « badoïsme », Laurent Bado, lui aussi, candidat à la présidentielle de 2005.

« Dans le souci de conserver mon électorat, les communicateurs m’ont conseillé de contourner le badoïsme car c’est une théorie bâtie sur la suffisance et la prétention en quête de laboratoire et de cobayes », a expliqué Blaise Compaoré à l’immense foule qui l’écoutait à la place de la Nation de Réo, chef-lieu de la province du Sanguié. Il a interpellé les populations laborieuses sur leur responsabilité dans la « marche collective vers le progrès ».

Sur les pas de leurs masques sortis pour le meeting, les militant(e)s du Lyolo ont répondu à son appel non sans avoir comptabilisé leurs gains sous le septennat écoulé. « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ». Nous restons avec vous pour la victoire contre l’ignorance, la pauvreté... » ont respectivement indiqué Adama Modo, directeur provincial de campagne et Augustine Yaméogo née Gué, représentante des femmes.

Produire, écouler ou transformer

Blaise Compaoré a révélé aux populations du Sourou, du Nayala et du Sanguié, ce que son programme quinquennal prévoit pour leurs provinces. « La vallée du Sourou mérite d’être un pôle économique fiable. Le Nayala doit pouvoir tirer profit de ses excédents agricoles. Le Sanguié Mariendisposera de moyens pour produire plus », a-t-il promis. Outre son ambition première de combattre l’ignorance et de préserver la santé (opérationnalisation du CMA de Réo), sur tout le territoire national, le candidat Compaoré promet la mise en valeur des terres arables, l’implantation d’unités de transformation, des retenues d’eau dans ces trois provinces. Une quarantaine de milliards de F CFA sont annoncés pour le réseau routier dans cette partie du pays.

Un éventuel bitumage de la route Yako-Tougan est en étude. L’accent sera également mis sur la production céréalière. Selon Blaise Compaoré, le Sourou a l’avantage de disposer de terres et d’un climat favorables à la culture du blé. Aussi, 15 milliards de F CFA seront investis pour aménager 2000 hectares de terres arables dans sa vallée et par an, 1000 autres ha y seront dégagés pour la culture du blé spécialement. Il a également traduit sa volonté de poursuivre ses efforts en matière d’électrification et d’adduction d’eau potable pour les villes et les campagnes. « La voie du progrès est radieuse. Il vous appartient de barrer la route au chat et au badoïsme pour vous offrir l’espérance », a recommandé Blaise Compaoré.

Jolivet Emmaüs
joliv_et@yahoo.fr


Carnets d’une campagne électorale

Les colombes n’ont pas volé

Quand on libère des colombes pour marquer la paix, celles-ci volent et se perdent dans la nature. Au grand étonnement du public. Lâchées au stade général Sangoulé Lamizana de Tougan après l’intervention du candidat Blaise Compaoré, les colombes n’ont pas pu voler. Les lutteurs, « parents à plaisanterie » ont pris le soin d’enlever des plumes des colombes.

Dès qu’ils ont été lancés, les oiseaux ont atterri au sol. Au grand bonheur de certains militants qui les ont attrapés pour certainement les rôtir pour leur « dolo » de dimanche.

Voilà une drôle manière d’offrir que l’on ne trouve que chez ceux-là. L’acte a été bien réfléchi : « Montrer à travers des colombes à son chef qu’on le suit avec le cœur pur ».

Blaise Compaoré dit : « Le mogho Naba a signé un arrêté impérial affranchissant les Samo le 13 novembre pour que leurs voix au suffrage universel soient comptabilisées le jour du vote. Cette liberté n’est toutefois pas entière car elle vous empêche de porter votre choix sur des chats noirs, rouges ou gris ».

Les Samo répondent : « Blaise Compaoré est notre manœuvre. Nous lui avons confié le pays pour qu’il soit à notre service et travaille pour nous ».

Rassemblés par Jolivet Emmaüs
Sidwaya

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