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Soudan : L’ancien président, Omar el-Béchir en route pour la CPI ?

Publié le mercredi 11 août 2021 à 18h10min

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Soudan : L’ancien président, Omar el-Béchir en route pour la CPI ?

Renversé le 11 avril 2019 sous la pression de la rue et de l’Armée, l’ancien président soudanais, Omar el-Béchir semble désormais se diriger vers la Cour pénale internationale (CPI), selon des sources officielles soudanaises.

Cette annonce, faite ce mercredi 11 août 2021 par le ministre des Affaires étrangères du Soudan, se tient au deuxième jour de la visite du nouveau Procureur de la CPI, Karim Khan, à Khartoum (capitale du Soudan).

Cette décision prise en Conseil des ministres serait la résultante de longs échanges entre la Cour et le gouvernement soudanais. La semaine dernière, le cabinet ministériel soudanais avait déjà fait un pas vers une plus grande coopération avec la Cour, en annonçant avoir adopté un projet de loi visant à ratifier le statut de Rome de la CPI.

En effet, l’ancien président soudanais, Omar el-Béchir, fait l’objet, depuis des années, de deux mandats d’arrêt internationaux émis par la CPI pour crimes contre l’humanité et génocides, en 2009 et en 2010 (les deux sont en lien avec le Darfour, où les violences ont fait plus de 300 000 morts depuis 2003).

Depuis sa chute en avril 2019, la question de son extradition devant cette juridiction internationale anime l’actualité.

L’homme fort qui a trébuché sur le pain !

On se souvient que la chute d’Omar el-Béchir, après trente ans de règne, est partie de cette affaire d’augmentation du prix du pain. En décembre 2017, Khartoum abandonnait les subventions publiques dans le cadre de mesures d’austérités recommandées par le Fonds monétaire international.

Les importations céréalières sont confiées au secteur privé. Cela entraîne une augmentation du prix du pain. A la fin de l’année, le 19 décembre, les Soudanais descendent dans la rue pour dénoncer la décision du gouvernement de tripler le prix du pain. Les manifestations vont bientôt se transformer en un mouvement de contestation contre le pouvoir d’Omar el-Béchir.

Après deux mois de répression, le président el-Béchir annonce, lors d’un discours télévisé le 22 février 2019, le limogeage du gouvernement et décrète l’Etat d’urgence dans tout le pays. Alors qu’il tente de désamorcer la contestation qui embrase son pays, El-Béchir est désavoué par son ministre de la justice.

Le 8 avril 2019, l’armée entre, elle aussi, dans la danse en rejoignant les protestataires. Ce qui va se solder, en fin de matinée de ce jeudi 11 avril 2019, par l’arrestation du président Omar el-Béchir. C’est la fin d’un épisode de règne.

S’ouvre ainsi, et ensuite, une période de transition (qui doit donner lieu bientôt à l’élection présidentielle) pour ce pays d’Afrique de l’Est qui abrite également une forte communauté de Burkinabè.

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Vos commentaires

  • Le 12 août 2021 à 14:57, par Billa En réponse à : Soudan : L’ancien président, Omar el-Béchir en route pour la CPI ?

    Pourquoi ? Au Soudan il ya des juges ou pas ? Incroyable franchement...
    Sarkozy = Libye
    Bush = Irak. Afghanistan etc.....
    Mérite pas la cpi ?

  • Le 12 août 2021 à 20:30, par Ka En réponse à : Soudan : L’ancien président, Omar el-Béchir en route pour la CPI ?

    Internaute Billa : Au 21e siècle après que le continent a eu son indépendance, ce sont les chefs d’Etat africains dictateurs qui ont droit de vie et de mort sur leurs peuples, et qui ne veulent pas entendre parler de la CPI, mais pas le peuple africain victimes de maltraitance inimaginable. Rien que de la dictature sur tout le continent du nord au sud et de l’est à l’ouest.

    Voilà pourquoi les dirigeants africains sont tentés d’instituer des postes de président à perpétuité. Pour éviter cette fâcheuse tendance à la négation de la démocratie, il faut instituer des mécanismes indestructibles pour empêcher toute corruption, tout népotisme et toute dérive dynastique durant le "règne" d’un président comme Omar Bechir, Blaise Compaoré, Yaya et autres et ce, dès le tout début de son premier mandat. En d’autres termes, l’Afrique a besoin d’institutions fortes, et la CPI.

    Conclusion : Des pays comme la Côte d’Ivoire qui a subitement a jurer de ne plus envoyer un Ivoirien a la CPI, pourtant qu’il soit le président ADO, SORO, le nouveau Ivoirien, mérites cette institution comme GBAGBO pour se blanchir, car, ce n’est pas un soudain élan d’africanisme ou de "panafricanisme" qui pousse ces dirigeants à faire quitter la CPI à leur pays. Leur problème c’est qu’ils n’ont pas la conscience tranquille et qu’ils se savent parfaitement coupables d’agissements passibles de la CPI. C’est donc uniquement une manœuvre PERSONNELLE avec pour seul but de se soustraire à la justice de leur pays dont les juges vendent la justice a qui a des moyens.

  • Le 16 août 2021 à 08:16, par Ka En réponse à : Soudan : L’ancien président, Omar el-Béchir en route pour la CPI ?

    Internaute ’’’’One punch burkinbilaman :’’’’’ Merci de me lire, surtout quand vous dites que, ’’’’’’’Les gens ont le cerveau déformé dans nos pays et ne comprennent pas les enjeux, est une réalité cher internaute de bonne foi.

    Et moi j’irai encore plus loin en disant que l’institution la plus vu du continent Africain qui est ‘’’’l’UA’’’’ s’occupe davantage de la longévité des dictatures africaines qui ont banalisé le crime de leurs citoyens.

    La CPI c’est du deux poids deux mesures ? Et je persiste et signe confirmant qu’en Afrique, les chefs d’Etat sont les premiers génocidaires de leurs propres peuples. Voilà ce que l’un d’eux disait à sa police dans les années 1990 : "Mâtez-les, faites votre travail. Après nous règlerons politiquement le problème", comme s’il n’avait pas été assez clair en affirmant "mille morts à gauche, mille morts à droite."

    Au lieu de parler du retrait de la CPI a un certain moment, l’UA devait d’abord créer un instrument pour se pencher sur les crimes actuels, Burkina avec les dossiers de Thomas Sankara et autres, de la Cote d’Ivoire ou GBAGBO est blanchi pour 3000 morts, pourtant il y a des coupables, du Burundi, du Soudan, de la RDC, du Gabon, de la Gambie ...etc. pour s’occuper de ses propres criminels.

    Mais curieusement, c’est le silence radio ? C’est celui qui se sent morveux qui se mouche. Ils sont donc libres de quitter la CPI comme ADO, mais qu’ils soient certains qu’ils ne tueront plus cadeau leurs populations. CPI ou pas, ils seront jugés et punis par leurs peuples. La preuve est de demander à Yaya Jammeh pourquoi il a abandonné son joli village où il voulait se la couler douce ? Ou Blaise Compaoré fuir un midi avant le repas ? Quelques peuples comme celui du Burkina appliquent déjà à 60% les lois de la CPI sans le crier sur le toit. Conclusion : Pourquoi l’UA ne s’occupe pas des bourreaux des peuples africains ? Encore une fois merci de me lire.

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