LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

61 ans d’indépendance du Burkina : « De plus en plus, les Burkinabè prennent conscience que leur pays doit devenir une nation » (Bassirou Sanogo)

Publié le jeudi 5 août 2021 à 22h50min

PARTAGER :                          
61 ans d’indépendance du Burkina : « De plus en plus, les Burkinabè prennent conscience que leur pays doit devenir une nation » (Bassirou Sanogo)

Journaliste de formation, enseignant, Bassirou Sanogo est le premier ambassadeur du Burkina Faso en Algérie. C’est lui qui a ouvert l’ambassade du "pays des hommes intègres" à Alger. C’était en pleine révolution burkinabè. Puis, l’homme a ensuite connu des déboires après l’assassinat du père de la révolution burkinabè, Thomas Sankara. En observateur averti de la scène sociopolitique du Burkina, M. Sanogo jette, dans cet entretien accordé à Lefaso.net, un regard critique sur le parcours du pays depuis le 5 août 1960, date à laquelle il a accédé à son indépendance.

Nado Ariane Paré ( Stagiaire)
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 6 août 2021 à 12:30, par Ka En réponse à : 61 ans d’indépendance du Burkina : « De plus en plus, les Burkinabè prennent conscience que leur pays doit devenir une nation » (Bassirou Sanogo)

    Oui camarade Bassirou on est de la même génération une génération dont notre savoir a été puisé à travers la France, et qui nous a ouvert les portes de révoltes contre ce que nous appris. Aujourd’hui je suis totalement d’accords que nous, qui avions épousé sans réserve les idées de l’idéologue et valeureux Thomas Sankara se sont sacrifiés, mais avec une grande richesse inestimable.

    Ce qu’on peut regretter en 2021, c’est que ceux qui crient son nom ‘’’’Thomas Sankara alors qu’ils piétinent son œuvre’’’’’’ (et je ne parle même pas de "doctrine"), ceux-là ne sont que des malhonnêtes qui instrumentalisent la mémoire idéalisée du fils de tout un continent, et cela est plutôt contre-productif.

    En revanche, avec le terrorisme déguisé, dont d’autres revanchards veulent que le Burkina disparaisse, il faut leur montrer en s’unissant derrière les idées reçus de Thomas Sankara pour les dire que le Burkina est indestructible. Et comme je ne cesse de le répéter, C’est l’ignorance, et non la connaissance, qui dresse les hommes les uns contre les autres.

    Le valeureux Thomas Sankara en quatre ans à montrer au monde entier sa lutte contre l’injustice, la corruption, la maladie, l’ignorance, la pauvreté, contre l’impérialisme, le néocolonialisme, la Françafrique, la dette des Africains, l’intégrité, l’identité et l’auto-insuffisance.

    Oui tu as vécu a Tougan la célébration de l’indépendance, et ce 5 Aout 1960 moi à la ville du père de l’indépendance en tant qu’élève d’honneur devant un parterre d’invités venus de tout le continent : Mais après 60 ans d’indépendance, quel bilan pouvons donné ? A part les résultats de quatre ans du RDP apprécié par le monde entier ?

    Le reste de l’indépendance se résume, ’’’’on se guette, on se piège, on se ment à gogo... Et chacun y va de sa tromperie... Et chacun y va de ses mensonges sur tout, sur rien, sur l’endroit où il se trouve. Voilà le résultat de 60 ans d’indépendance au Burkina. Les dirigeants africains n’aiment pas qu’on leur dise des vérités, ils considèrent cela comme un déshonneur. C’est à cause de cela que l’Afrique reste sous-développée. Quand elle sera dirigée par des gens comme Thomas Sankara, elle dépassera la Chine en développement. Pour l’instant l’Afrique manque des vrais Etats : Il y a aussi l’absence de sécurité, l’absence de soutien, et même en termes de responsabilité, l’absence de vision, l’absence d’espoir, et qui font que les dirigeants aux petits pieds sont obligés de se tourner vers la main tendue et qui reste les meilleurs résultats de 60 ans d’indépendance.

    Conclusion : La seule indépendance qui peut faire avance notre continent, ‘’’’C’est la révolution.’’’’ Et beaucoup me diront qu’aucune révolution ne s’est encore avérée parfaite. Mais celles qui partent du sommet comme dans les cas de Sankara et autres (Marx Lenin etc.) survivent à leurs leaders parce qu’elles sont avant tout idéologiques culturelles, idéalistes. Voilà pourquoi aujourd’hui plus qu’hier, le mythe Sankara est plus vivant que jamais. Il a défié le temps à tel point que l’enfant de tout un continent paraît aujourd’hui comme le chemin, pour beaucoup de Burkinabè et de jeunes Africains. Mais force est de constater que même si ses idées sont toujours célébrées, l’homme n’a apparemment pas encore eu d’héritier politique à sa taille, capable de chausser ses bottes et se hisser à la hauteur des espoirs qu’il avait suscités. Merci camarade Bassirou pour ton franc parlé.

  • Le 7 août 2021 à 03:44, par los En réponse à : 61 ans d’indépendance du Burkina : « De plus en plus, les Burkinabè prennent conscience que leur pays doit devenir une nation » (Bassirou Sanogo)

    Homme de conviction, patriote,grand intellectuel et révolutionnaire engagé. Voilà qui est Bassirou Sanogo celui qui a tout donné à la jeunesse et à l’ULCR chez lui à Kamsonghin lors de nos rencontres nocturnes (1983/1984) avant son départ sur Alger. Les plus hautes autorités actuellement aux affaires se reconnaitrons et auront une pensée pour lui en renouant le contact avec ce grand camarade.
    Bassirou que Allah te garde encore très longtemps à nos côtés et continue à éclairer les quelques rares camarades qui continuent de te fréquenter. Tu peux encore servir le Burkina Faso pour peu que les autorités le veuillent. Le 4 août 2021 avec beaucoup de modestie, tu a animé une communication au Centre Valère Somé de 19h à 22h30 cela au profit de la jeunesse qui a beaucoup appris au cours des débats.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique