Juin 2017-Juin 2021, cela fait quatre années que Jean Emile Somda est à la tête de la Cour des comptes du Burkina Faso, en tant que 1er président. Admis à faire valoir ses droits à la retraite, il a bénéficié d’une cérémonie d’au-revoir digne de son rang de la part de ses collègues. Entre reconnaissance et remerciement pour la bonne collaboration, le personnel par la voix du secrétaire général de la Cour des compte, Justin Nikiéma, a exprimé sa satisfaction quant au volume et à la qualité du travail abattu par l’homme durant son mandat.

Comme bilan de son passage à la tête de l’institution, Justin Nikiéma a mentionné l’élaboration de la stratégie de développement de la Cour des comptes autour de quatre axes stratégiques que sont : le renforcement du cadre juridique, institutionnel et organisationnel de la Cour des comptes ; le renforcement du contrôle juridictionnel et non juridictionnel de la Cour des comptes ; l’amélioration de la diffusion des informations et de la visibilité de la Cour des comptes, et le renforcement des capacités opérationnelles de la Cour des comptes. A cela s’ajoute la formation du personnel de la Cour, notamment les Conseillers et vérificateurs au niveau national et international à travers de projets financés par des mécanismes de coopération.

Le secrétaire général de la Cour des comptes, Justin Nikiéma

De la reconnaissance…

L’occasion a été pour Jean Emile Somda, désormais ex-Premier président de la Cour des comptes, de remercier ses partenaires dont Union européenne et Affaire Mondiale Canada pour leur apport dans le fonctionnement de l’institution. A l’en croire, avec la fin du Plan d’Action Triennal 2013-2016 et les irrégularités relevées dans le rapport d’audit financier, la Cour devait se contenter des ressources du budget de l’Etat. Pour faire face à cette situation, elle s’est dotée de nouveaux outils de planification à travers son plan stratégique 2019-2023 assorti d’un plan d’action 2019-2021 et d’un plan de formation.

Jean Emile Somda recevant son cadeau de la part du personnel de l’institution

C’est dans ce contexte qu’est intervenu le Projet d’amélioration de la surveillance de l’industrie extractive en Afrique francophone subsaharienne (PASIE) financé par Affaire Mondiale Canada et le Projet d’appui au renforcement des capacités de la Cour des comptes (PARC-CC) financé par l’Union européenne. « Je dois avouer que l’annonce du PARC-CC dans le contexte ci-dessus rappelé est venu revigorer le moral de l’ensemble des membres et du personnel de la Cour des comptes », a-t-il déclaré tout en réitérant sa reconnaissance et celle de toute la Cour à l’UE pour son soutien, et à la Cour des comptes de l’UEMOA pour l’excellence des relations.

Photo de famille

A ses collègues de la Cour des comptes, il a traduit sa gratitude pour la bonne collaboration et les a invités à multiplier les efforts pour l’atteinte des objectifs. Toutefois il a rappelé les défis qui reste à relever à savoir, la stratégie à peaufiner pour régler définitivement le passif du contrôle juridictionnel, la production à bonne date des rapports sur l’exécution des lois des finances (RELF) et les documents annexes, et la conduite des missions de certification et d’évaluation des politiques publiques, l’opérationnalisation et la pérennisation du logiciel de gestion Audit 360.

Judith SANOU
Lefaso.net