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Retour sur l’incinération de fétiches à l’église Saint-Pierre de Gounghin : Cinq organisations de la société civile apportent un éclairage

Publié le lundi 24 mai 2021 à 14h41min

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Retour sur l’incinération de fétiches à l’église Saint-Pierre de Gounghin : Cinq organisations de la société civile apportent un éclairage

« Paroisse Saint-Pierre de Gounghin : Plus de 70 fétiches incinérés », c’est le titre de l’article de presse publié dans les colonnes du quotidien en ligne Lefaso.net dans sa livraison du mardi 20 avril 2021 qui relatait une neuvaine de libération et de protection organisé par l’abbé Martin Birba et qui s’est déroulé du 12 au 20 avril 2021, sous le thème « Lazare, viens dehors ! » (Jean 11,43).

A cette information, le secrétaire technique de l’Institut des peuples noirs (IPN) M. Ousmane Djiguemdé a réagi sur son profil Facebook en estimant, entre autres, « qu’il s’agit là d’un précédent très dangereux qui peut engendrer un conflit de religions » dont nous devons nous passer « dans un contexte de réconciliation nationale et de quête de cohésion sociale ».

Cette réflexion a suscité un florilège de réactions qui pour désapprouver en des termes (parfois) acrimonieux, qui pour défendre (quelquefois) maladroitement les propos du directeur technique de l’IPN. La tension était si vive que certains de ceux qui sont opposés à l’incinération auraient esté en justice contre la paroisse Saint-Pierre de Gounghin. Dans cette ambiance cacophonique, on se rend à l’évidence : il y avait très peu de place pour la raison ; l’émotion étant devenue maîtresse des faits et gestes des uns et des autres et chacun essayant beaucoup plus d’exposer, dans le meilleur des cas, ses arguments que d’examiner ceux de l’autre.

Ce qu’il faut regretter dans cette polémique

C’est au regard de cet état que nos cinq (05) organisations dont certains des objectifs sont de contribuer à la protection, à la défense et à la promotion de notre patrimoine culturel matériel et immatériel se font le devoir, à travers la présente déclaration, de prendre position. Cependant, nous avons choisi délibérément de laisser retomber quelque peu le niveau de tension, vu l’extrême sensibilité de la thématique, avant d’apporter notre compréhension des mots employés et des idées développées d’une part et d’autre part notre entendement des attitudes et des comportements qu’il convient d’avoir dans de telles situations sans avoir l’intention de dispenser des leçons de morale encore moins des cours d’éducation religieuse. En effet, nous n’avons ni les compétences pour ce genre d’exercice, ni créé nos associations à cette fin.


LIRE AUSSI : Guy Sanou à Ousmane DJIGUEMDE, Secrétaire Technique de l’Institut des Peuples Noirs : " Vous parlez de ce que vous ne connaissez pas ! "


Dans cette optique, il y a lieu d’emblée de regretter le ton, les mots et la forme dans lesquels les débats ont baigné jusqu’à présent. Cela est malheureusement le fidèle reflet de l’atmosphère d’ensemble qui entoure les débats entre Burkinabè sur les thèmes qui défraient la chronique dans la cité : inconvenance, incivilité, discourtoisie, voire impertinence et grossièreté (pour ne citer que ces mots) caractérisent le débat public dans les médias traditionnels, les médias sociaux, les réseaux sociaux et la rue. Or, une société démocratique ne se construit pas à partir des rapports teintés d’inimitié, d’agressivité, d’antipathie et de désobligeance entre les citoyens. Dès lors, on comprend (sans approuver bien entendu) que les Burkinabè cèdent parfois aux sirènes des préjugés et des stéréotypes les uns vis-à-vis des autres que ce soit sur le plan interindividuel ou que ce soit au niveau des relations entre les groupes socio-ethniques.

Que dit l’étymologie du mot fétiche ?

Concernant l’objet même de la présente déclaration, il convient, avant d’apprécier l’acte d’incinération des fétiches, de circonscrire les éléments définitionnels du concept de fétiche. A cet effet, notons qu’il provient du vocable portugais feitiço signifiant « artificiel » puis « sortilège ». Il était utilisé pour désigner les objets de culte africains subsahariens ; lui-même est un dérivé du mot latin facticius (destin dans certains cas et factice dans d’autres). L’épithète « artificiel » renvoie également à ce qui est produit par l’homo faber (être humain fabriquant d’outils), à ce qui est « trafiqué » (voire « faux ») et n’a donc rien à voir avec l’œuvre d’une quelconque divinité.

Ainsi, les statuettes, les colliers, les bagues… peuvent être considérés comme des fétiches (même si leurs propriétaires font généralement référence à Dieu) pour peu que des pouvoirs dépassant ceux de leur(s) détenteur(s) humains leur soient attribués. De même, si un catholique, un évangélique ou un musulman prêtait respectivement des pouvoirs au chapelet, à l’ichthus ou au tapis de prière, cela pourrait être assimilé à un fétiche qui, bien sûr aux yeux des responsables religieux concernés, mériterait d’être incinéré ou au moins exorcisé.

Rapportés aux objets qualifiés de fétiches qui ont été apportés à l’église Saint-Pierre de Gounghin, il s’agit donc bel et bien de fétiches, à ne pas confondre avec les autels sur lesquels nous reviendrons. Font-ils partie des éléments de notre patrimoine culturel que nous avons le devoir de protéger, de défendre et de promouvoir ? Peut-être ! Mais, il urge de rappeler, qu’en plus du fait que ce ne sont pas des autels, ces objets sont généralement la propriété d’individus qui leur prêtent des pouvoirs dont ils prétendent être à même de faire profiter aux autres. Si certains, le faisant, sont de bonne foi et sont animés d’altruisme, d’autres (et d’ailleurs les plus nombreux) sont des escrocs qui exploitent la crédulité de leurs semblables.

Ne confondons pas le fétiche avec l’autel !

Si le fétiche, selon l’acception historique portugaise, est un objet à qui les Subsahariens prêtent des pouvoirs de rang magique ou divin, l’autel, quant à lui, désignait dans les temps préchrétiens, une table de pierre sacrée à l’usage des sacrifices et des offrandes aux dieux. Deux notions sont contenues dans le concept : celle de hauteur (altar en latin) en référence à l’élévation vers les dieux et celle d’aliment (du latin alere) qui renvoie à la nourriture spirituelle dont a besoin l’être humain. De nos jours, le mot autel se rapporte à la table sur laquelle, dans la liturgie chrétienne, le clerc célèbre le saint sacrifice de la messe.


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En réalité, les lieux où les sacrifices et les offrandes sont faits à l’être divin par les leaders religieux traditionnels (chefs de terre, de famille, de catégorie socioprofessionnelle, de lignage, de clan, de quartier, de village…) via les mânes des ancêtres sont à la religion traditionnelle ce que les autels sont pour les responsables religieux chrétiens. La particularité ici est qu’il y a des autels « circonstanciels » et des autels « permanents ». Les premiers renvoient aux sacrifices et offrandes faits à la divinité sur une voie de communication, au pied d’une colline, au bord d’une rivière, à l’entrée du domicile familial, etc. mais dont le lieu n’est pas matérialisé une bonne fois pour toutes ; si fait que d’un sacrifice à un autre ou d’une année à l’autre, l’emplacement exact peut changer ne serait-ce que légèrement. Quant aux seconds, ils peuvent être entreposés dans une case, un buisson, dans un coin de la cour… N’étant pas des fétiches, ils ne sont jamais déplacés ou, en tout cas, très rarement (intempéries, incendie, décès de la personne qui en est la responsable, etc.).

Ainsi compris, ce qui a été incinéré à l’église Saint-Pierre de Gounghin ne relève pas des autels mais des fétiches que les propriétaires ont volontairement apportés à l’église et remis à l’abbé Martin Birba qui les a incinérés. Et comme ce ne sont pas des autels, les levées de boucliers et les contre-levées de boucliers, du point de vue de nos associations, n’ont pas lieu d’être ; à la limite, les différents camps auraient-il dû échanger leurs idées avec courtoisie et donc dans une perspective constructive.

Somme toute, ces débats auront eu le mérite de provoquer le débat et de donner l’occasion aux uns et aux autres d’exprimer leurs opinions tout en constituant une opportunité pour le grand public de s’instruire davantage à partir de ces échanges passionnants et parfois passionnés.

Dans le même sens, il est impératif que les Burkinabè qui ont déjà fort à faire avec les groupes extrémistes armés et la radicalisation tendancielle visible de certains de leurs concitoyens soient davantage conscients du fait que ce spectacle nous distrait et nous détourne de l’essentiel tout en permettant à nos ennemis de gagner du terrain.

1. Pour Amour Divin
La Présidente, Justine OUEDRAOGO

2. Pour l’Association Kioogo
Le Président Ousmane SAWADOGO

3. Pour l’Association Paasyam
pour la Gestion Holistique des Ressources
Le Président T. Joanny OUEDRAOGO

4. Pour l’Association Sylvie-Chalaye
Le Président Dr Issaka TIENDREBEOGO

5. Pour l’Association pour la Tolérance
Religieuse et le Dialogue Interreligieux (ATR/DI)
Le Président, Issaka SOURWEMA, Dawelg Naaba Boalga

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Vos commentaires

  • Le 24 mai 2021 à 13:00, par TANGA En réponse à : Retour sur l’incinération de fétiches à l’église Saint-Pierre de Gounghin : Cinq organisations de la société civile apportent un éclairage

    C’est la médiatisation de l’incinération qui a créer tout ce bruit.
    Incinérer ces objets ne pose pas de problèmes si ils sont personnels ; mais dès lors qu’ils appartiennent à un groupe de personnes même à l’échelle d’une petite famille ça devient un problème. Ainsi donc X veut et Y ne veut pas, par conséquence ces objets hérités ne pourraient être brulés.
    Moi j’ai une question, pourquoi aller faire ça à l’église ?
    Je pense que les ex propriétaires ont cru et croient encore à ça ; moment à partir duquel il fallait aller à l’église pour bruler les objets. Si à l’ultime seconde avant l’incinération vous croyiez encore à ces objets, où étaient vos croyance en Jésus ?
    Maintenant, une question au pretre qui a procédé à l’incinération : La statue de jésus et autres, c’est quoi ? Des fétiches ?

    • Le 24 mai 2021 à 15:56, par koh En réponse à : Retour sur l’incinération de fétiches à l’église Saint-Pierre de Gounghin : Cinq organisations de la société civile apportent un éclairage

      mr Tanga
      c’est parce que les propriétaires sont partis à l’église et c’est après une prière que ces propriétaires ont DECIDE de bruler ces fétiches. DONC C’est comme vous mr Tanga décidait volontiers de jeter quelques chose qui est devenu inutile ou encombrant. donc comme vous n’aviez pas besoin vous décidez de vous en débarrasser.
      Vous demandez si les statuts de Jésus sont des fétiches ou pas ?
      Ces statuts de Jésus et autres sont plus que des fétiches.
      SI VOULEZ VOULEZ SERVIR D’EXEMPLE POUR LES AUTRES ? bruler ces objets religieux et vous verrez ce qui vous arrivera. Dans la clémence du ressuscité vous goutterez un peu de sa puissance.
      Prière me répondre. et le débat continu

  • Le 24 mai 2021 à 13:45, par Lool En réponse à : Retour sur l’incinération de fétiches à l’église Saint-Pierre de Gounghin : Cinq organisations de la société civile apportent un éclairage

    Merci pour votre petite contribution. Mais laissez seulement la justice faire son travail puisqu’elle a été saisie. Les adeptes bornés des religions importées vont nous éclairer sur leur prétention à vénérer quelque chose venue d’ailleurs dont il ne sont pas à l’origine de sa création et qui est d’ailleurs venue sont baïonnettes. Désormais nos intellectuels patriotes se doivent de soutenir nos religions ancestrales contre les assauts des gens qui ont perdu leur âme dans des prétentions d’être plus royalistes que le roi (les islamistes qui couvrent les visages de leurs épouses en oubliant nos conditions différentes des arabes qui vivent de pétrole c’est-à-dire sans effort et les chrétiens qui se concurrencent à qui récitera le mieux la bible).

  • Le 24 mai 2021 à 14:24, par Le cdpbis En réponse à : Retour sur l’incinération de fétiches à l’église Saint-Pierre de Gounghin : Cinq organisations de la société civile apportent un éclairage

    "Ainsi compris, ce qui a été incinéré à l’église Saint-Pierre de Gounghin ne relève pas des autels mais des fétiches que les propriétaires ont volontairement apportés à l’église et remis à l’abbé Martin Birba qui les a incinérés". Merci d’avoir apporté votre point de vue dans un ce débat que je qualifierai d’office de débat malhonnête surtout pour la sortie de Mr Guiguemdé Ousamne. Récemment sur la RTB, lors de la journée du vivre-ensemble, un reportage a été diffusé sur la Chaine Nationale montrant des jeunes dans le Sud-Ouest détruisant des arbres, des autels sacrés familiaux dans des cases ou dans les concessions sous le regard impuissant des propriétaires (des personnes âgées incapables de défendre leurs fétiches et autels) sur l’instigation d’un marabout dit-on ! Ces personnes ont-elles convoquées en Justice par sieur Guiguemdé et ses partisans ? Et quand des personnes de leur libre choix ont apportés leurs fétiches encombrant dans la cours d’une Eglise pour être détruits, cela vaut une plainte en justice ? C’est ce que j’appelle débat malhonnête et cette malhonnêteté qui caractérise une grande partie de nos concitoyens et nous détourne de notre vrai combat qui celui de la protection de la patrie contre les néo-colomisateurs sous le prétexte d’un Djihad contre ceux qu’ils appellent les mécréants. Nous le répétons ici : si Monsieur Guigemdé et consort veulent du bien à leurs concitoyens, qu’ils aménagent leurs domiciles pour recevoir tous les fétiches nuisibles dont veulent se débarrasser leurs propriétaires actuels. Qu’ils donnent la localisation exacte de leurs domiciles à cet effet. Que Dieu nous débarrasse des pyromanes et instigateurs de la haine gratuite !

  • Le 24 mai 2021 à 14:52, par jeunedame seret En réponse à : Retour sur l’incinération de fétiches à l’église Saint-Pierre de Gounghin : Cinq organisations de la société civile apportent un éclairage

    Quel est l’objet de cette poursuite judiciaire ? Qui est poursuivi ? L’église, la presse ou les féticheurs d’ailleurs convertis à gré ? Trop de petitesses dans ce pays de flâneurs ou d’inactifs accomplis. Moi je me réjouis ici des définitions et autre éclairage en français seulement. Pas de ces conflits mesquins et autres hâbleries de culture. Chacun de nous est devenu tellement pauvre, aigre et malheureux que sa mauvaise humeur est présentée comme scandale avec des boucs émissaires. Si cette histoire va jusqu’à la justice, c’est un geste tendancieux qui n’honore ni les plaignants ni les accusés ni même les juges. Ces derniers ont d’ailleurs mieux à traiter que ces bassesses de caractère. Sans ennui quelconque, lefaso.net pourrait nous fermer cette page de ladreries !

  • Le 24 mai 2021 à 15:31, par Un Burkinabê En réponse à : Retour sur l’incinération de fétiches à l’église Saint-Pierre de Gounghin : Cinq organisations de la société civile apportent un éclairage

    Je trouve que vos arguments sont très légers et doute de vos connaissances de nos cultures.
    1- ce que vous appellez génériquement "fétiche" a chacun un nom spécifique comme vous et moi. Appeler ça fétiche est déjà preuve d’ignorance.
    2- chaque objet brûlé n’est certainement pas la propriété de ceux qui les y ont amenés comme vous le prétendez. Ils ont dû hériter de ces "fétiches" de leurs aieuls ou parents car de nos jours très peu de "fétiches" sont créés. Les "fétiches" brûlés ont été créés depuis des siècles et ont résisté au temps.
    3- vous savez bien qu’il ya un lien étroit entre la terre et nos croyances culturelles. Imaginez vous si suite à cet incident nos chefs coutumiers décidaient que les lieux de cultes de réligions "révélées" devaient être "personna non grata" sur les terres de nos ancêtres ? Si c’était en Chine ou au Japon, est ce que l’abbé Birba aurait eu le courage d’incinérer un "objet culturel" équivalent ? Il faut accepter que l’abbé est un valet local de l’occupation et que c’est du racisme clair et net !

  • Le 24 mai 2021 à 15:54, par Rawalmsiida En réponse à : Retour sur l’incinération de fétiches à l’église Saint-Pierre de Gounghin : Cinq organisations de la société civile apportent un éclairage

    Il fallait ce débat pour comprendre le niveau de connaissance sur la religion traditionnelle par les Burkinabè. Heureusement il y’en a qui maîtrisent très bien le sujet, malheureusement la place pour s’exprimer est donnée à ceux qui maîtrisent le moins. La passion a dominé le débat, la désinformation a intoxiqué les points de vue, bref toute notre société se radicalise.

  • Le 24 mai 2021 à 17:17, par Boulevaka En réponse à : Retour sur l’incinération de fétiches à l’église Saint-Pierre de Gounghin : Cinq organisations de la société civile apportent un éclairage

    Nous avons été accueillants et humainistes.
    Nous les avons accepté.
    Ils ont pris notre humaniste comme de la faiblesse et de l’ignorance et ont exploité nos faiblesses et notre gentilesse.
    Ils sont venu trouver nos croyances et nos religions mais nous avons toleré les leurs.
    Ils nous pillent depuis des siécles, maintenant ils veulent completement nous detruire a travers leurs religions et detruire nos croyances pour imposer les leurs en nous aliénanttotalement.
    Ca n’est pas acceptable.
    Peut-etre devront-ils s’en aller avec leurs religions qui n’est plus ni moins un copier coller des croyances Africaines.
    Toutes les religions revélée prennent leur sources en Afrique.
    Depuis qu’ils sont arrivé, ils nous divisent avec leurs religions. Des freres ou des familles ne se frequentent plus sous pretexte de n’etre pas de la meme religions.
    Chaque leader religieux garde jalousement ses fidèles pour s’assurer que les quetes et cotisations lui profitent.
    S’ils sont coyants et si fort, pourquoi ont-ils fermé pendant la pandemie du Covid-19 ?
    Africains retournons vers nos religions, vers nos valuers intrinséque et seulement nous seront libéré.
    Créeont notre monnaie, chassons les armée etrangéres des terres de nos ancetres, faisons la chasse au negres de maisons.

  • Le 24 mai 2021 à 18:05, par wimins En réponse à : Retour sur l’incinération de fétiches à l’église Saint-Pierre de Gounghin : Cinq organisations de la société civile apportent un éclairage

    je suis d’accord avec Tanga, je cite le professeur CAD "La facilité avec laquelle nous renonçons, souvent, à notre culture ne s’explique que par notre ignorance de celle-ci, et non par une attitude progressiste adoptée en connaissance de cause"
    Nous sommes donc entrain de perdre notre essence même au nom des religions dites révélées et dans quelques années aucun de nos enfants ne portera le prénom de son ethnie. il va même plus parler sa langue maternelle. il faut donc comprendre que chaque famille, chaque ethnie, chaque communauté est protégé par un dieu titulaire. un dieu national. la preuve HElohim veut dire les dieux.

  • Le 25 mai 2021 à 12:05, par Soutong-Nooma En réponse à : Retour sur l’incinération de fétiches à l’église Saint-Pierre de Gounghin : Cinq organisations de la société civile apportent un éclairage

    Tout ça est un faux procès contre l’Eglise Famille de Dieu à Gounghin. Bruler de mauvais fétiches n’est la première à Saint Pierre. Même dans nos villages, dans nos familles, certains fétiches, considérés comme mauvais et utilisés par certains personnes et qui portent malheur à la communauté ou certaine personne, sont récupérés et détruits ou jetés hors du village. Il paraît même que certains fétiches disparaissent d’eux-mêmes lorsque leur utilisation n’a pas le même objectif que celui pour lequel on les détient.
    Alors, tout objet nuisible ou inutile à notre vie religieuse ou autre, est "brulable." Combien de fétiches son détruits au BF chaque jour ? Les féticheurs ou autres délinquants devenus hommes de Dieu, qu’ont-ils fait de leur amulettes ? Allez-vous les poursuivre aussi en justice ! Les désœuvrés là, calmez-vous et détruisez si vous le voulez, "tout" ce qui est nuisible et inutile pour votre vie.

  • Le 26 mai 2021 à 00:54, par M.S. En réponse à : Retour sur l’incinération de fétiches à l’église Saint-Pierre de Gounghin : Cinq organisations de la société civile apportent un éclairage

    Très instructif ! Merci aux responsables de ces organisations pour la clarification des concepts, et pour le partage dans la courtoisie et dans le respect de tous et toutes, dans parti pris. Si nous sommes d’accord que DIEU EST OMNISCIENT, OMNIPRÉSENT ET OMNIPOTENT, rien ne peut être,qui n’est résulté de SA volonté. Vouloir que ce qu’IL a voulu ne soit pas, n’est-ce pas remettre en cause son OMNIPOTENCE, et donc faire preuve de mécréance caractérisée ?

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