Corvée d’eau à Nako/Gaoua : Le ministre Ousmane Nacro sur les traces du président de l’Assemblée nationale
Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement était ce mardi 16 mars 2021 dans la commune de Nako, région du Sud-Ouest. Ousmane Nacro a pu visiter dans cinq villages de la commune, les travaux de réalisation des forages promis par le gouvernement et l’Assemblée nationale.
Cette sortie intervient après celle du président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, le 8 mars 2021 dans le village de Bakpara Lodjonpo. Le président Sakandé avait promis des forages et leur l’opérationnalisation dans les plus brefs délais. Le gouvernement également a entendu le cri de cœur des femmes de cette localité, d’où la présence du ministre Ousmane Nacro dans la commune de Nako, sur instruction du Premier ministre.
Comme celle du président de l’Assemblée nationale, cette visite du ministre de l’Eau et de l’Assainissement fait suite à un reportage diffusé le 6 mars 2021 sur la télévision nationale qui montrait les difficultés d’approvisionnement en eau potable de la population de la commune de Nako. Et face à l’insoutenabilité des images, « le gouvernement ne pouvait rester indifférent », confie le ministre en charge de l’Eau, Ousmane Nacro.
« Le chef du gouvernement nous a instruit de prendre toutes les dispositions pour que les populations puissent bénéficier de l’eau potable. Nous avons pu constater après notre tournée que les cinq forages promis sont en cours de réalisation. Il s’agit de deux forages du gouvernement dans les villages de Nianiara et de Lodjompo, deux de l’Assemblée nationale à Bobora et Guinghin-Boupla et un autre réalisé par l’association pour la Bienveillance humanitaire dans le village de Bakpara centre, avec un château métallique de 10 mètres cube, avec une source d’énergie solaire et un poste de desserte composé de six robinets », a décrit Ousmane Nacro. Le ministre s’est réjoui de la promptitude avec laquelle les forages ont été réalisés.
- Barrage de Nako en réhabilitation
La joie des bénéficiaires
La délégation conduite par le ministre en charge de l’Eau a été accueillie à Bakpara Lodjompo par des chants et des pas de danse de la population en signe de reconnaissance au gouvernement. L’ambiance était également à la fête dans toutes les localités bénéficiaires de ces points d’eau. Avec juste raison. Les techniciens rassurent, en effet, le ministre de la fonctionnalité de ces forages dans une semaine.
A Nianara, Abraham Kambou exprime toute sa joie au gouvernement qui a fait preuve de diligence face à leur cri de détresse. « Nous sommes contents de voir le ministre de l’Eau à nos côtés et la promesse qui s’est réalisée. Grace à vous journalistes, notre cri de cœur a été entendu au haut lieu. Et en plus du nouveau forage en finition, le ministre a instruit de réhabiliter le forage du village en panne ».
Un maire aux anges
En moins d’une semaine, la population de la commune de Nako a bénéficié de cinq forages dont une adduction d’eau potable... « La question d’eau est récurrente dans plusieurs communes et bénéficier de tel accompagnement, je suis l’un des maires les plus heureux. Au nom des populations de la commune, je dis merci à tous ceux qui ont œuvré pour que ces forages soient réalisés », se réjouit le maire de Nako, Hollo Doubloni.
- Le maire de la commune de Nako, Hollo Doubloni
Des problèmes d’eau similaires existent dans certaines localités du Burkina Faso, reconnait le ministre Ousmane Nacro. Au-delà de ces actions ponctuelles, il rassure que le ministère de l’Eau et de l’Assainissement travaille à réduire de façon considérable ces problèmes d’accès à l’eau potable à travers un programme de réalisation des forages.
- Un fils de Nianiara, Abraham Kambou
« Je voudrais vous rassurer que les engagements que le président du Faso a pris dans la commune de Kampti sur le secteur de l’eau et de l’assainissement, lors de la dernière journée nationale du paysan tenue à Gaoua, seront respectés et nous reviendrons bientôt pour lancer cette série de travaux pour le bonheur des populations ».
Le barrage de Nako en réhabilitation a été également visité par le ministre en charge de l’Eau et sa délégation.
Boubacar TARNAGUIDA
Vos commentaires
1. Le 18 mars 2021 à 15:28, par Bigbalè En réponse à : Corvée d’eau à Nako/Gaoua : Le ministre Ousmane Nacro sur les traces du président de l’Assemblée nationale
Bravo pour ces nouveaux points d’eau mais je m’inquiète quand on fait savoir qu’il y avait un forage en panne et qu’on reparait pas ! Faut-il que le Gouvernement aille réparer tous les forages en panne dans ce pays ? Quel est le rôle de bénéficiaires et des maires des Communes ? Si on n’est pas capable d’entretenir le parc de forages réalisés avec l’appui des PTF, on n’est pas encore sorti de l’auberge. Ce maire doit tout de suite inscrire une ligne pour l’entretien des forges et faire contribuer les bénéficiaires car on ne peut promettre de fournir l’eau gratuitement de nos jours en campagne comme en ville. Ce sera un gros mensonge qui nous rattrapera un jour !
2. Le 18 mars 2021 à 16:39, par HUG En réponse à : Corvée d’eau à Nako/Gaoua : Le ministre Ousmane Nacro sur les traces du président de l’Assemblée nationale
A ton besoin de cela ? Que représente vos préfets, Haüy commissaires et gouverneurs ? On dépense nos maigres ressources pour des sorties qu on pourrait éviter. Mais hélas
3. Le 18 mars 2021 à 23:25, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Corvée d’eau à Nako/Gaoua : Le ministre Ousmane Nacro sur les traces du président de l’Assemblée nationale
Ah... @Bigbale, vous touchez du doigt une réalité de la mentalité du Burkinabè et des "acteurs du développement" dans notre cher pays que je dénonce depuis des années en vain.
Quand vous demandez aux populations d’un village au Faso ce dont ils ont besoin, un forage est une des toutes premières demandes. Mais vous risquez d’être surpris de découvrir qu’il y a déjà trois, cinq, douze forages dans le village, mais la plupart en panne.
Comment comprendre ce paradoxe qui nous maintient dans la pauvreté et gaspille les maigres ressources ?
1°) L’état, la province, la mairie considère le village comme déjà doté d’un forage par l’état, et a pour priorité les autres villages n’en ayant pas encore eu.
2°) L’ONG qui a fait le forage a demandé que les villageois s’organisent en "comité de gestion" pour financer les éventuelles réparations, et refuse l’assistanat permanent.
3°) Les autres ONG refusent de réparer un forage fait par un autre et préfèrent, s’ils le peuvent, financer un nouveau forage à inaugurer et médiatiser pour leurs sources de financements.
4°) Les villageois, habitués à ces "facilités", négligent l’organisation du comité de gestion et refusent en prenant de l’eau de payer une somme symbolique pour l’entretien, de sorte que la plus petite panne bloque tout.
Ce mécanisme délétère est en œuvre au Burkina depuis des décennies, et empêche en bonne partie de résoudre définitivement le problème de l’eau potable. Certains villages ont trois forages qui marchent et... 10 qui sont en panne !
De temps en temps, un "fils du village" nanti se décide à faire une réparation si la pompe en panne est la plus proche de la concession familiale.
Sinon tout le monde regarde, et ils continuent à réclamer de nouveaux forages, plus faciles à obtenir selon eux que la réparation ! Burkina Yako !
P.S. : Vous avez dit "populisme" ? Voila un populisme qui a libéré cinq (5) villages soit 2000 à 3000 personnes de la corvée d’eau. Qui d’autre a vu le reportage et veut faire du populisme ? Vous serez la bienvenue !
4. Le 19 mars 2021 à 10:26, par Thién En réponse à : Corvée d’eau à Nako/Gaoua : Le ministre Ousmane Nacro sur les traces du président de l’Assemblée nationale
Tout cela met a nu les incohérence de nos dirigeants !
Il y a quelque temps le 11 décembre avait lieu à grandes pompes à Gaoua et où on a préféré construire des routes et des bâtiments comme si cela était la priorité de cette région.
Aujourd’hui le manque d’eau qui y est régulier a trahi le manque de vision de ce gouvernement.
C’est triste mais on ne peut pas naviguer à vue pour atteindre le développement !
Il faut oser faire des choix porteurs et s’y investir pour l’avenir !
Le développement par "mesurettes" ne saurait sortir ce pays de la misère !