Le 1er janvier 1921, six missionnaires américains arrivaient à Ouagadougou. Ils installent leur fief à Gounghin (un quartier de Ouagadougou) et commencent à propager l’Évangile aux alentours de Ouagadougou par le biais de phonographes. A partir de la capitale burkinabè, ils vont installer des postes missionnaires dans le pays dont le premier a été celui de Kaya en 1927. Les autres postes permanents sont : Yako en 1929, Tenkodogo (1934), Ouahigouya (1936), Koudougou (1938), Pô (1946), Ténado (1952), Zabré (1953), Boromo (1955) et Boulsa (1960).

Le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation remet les décoration au nom du président du Faso

C’est en 1934 que le Burkina a eu ses premiers pasteurs ordonnés et la première école biblique ouverte à Koubri en 1941 où ils seront formés dans des cycles de 3 ans et en 1950 les missionnaires mettent en place un premier bureau. La consécration de ce premier bureau exécutif est intervenue le 7 septembre 1955 et dirigé par le président Philippe Ouédraogo. Ce bureau a connu au total six présidents dont l’actuel est le pasteur Michel Ouédraogo.

Le public au culte d’action de grâce des 100 ans.

Telle est l’esquisse de l’histoire de l’implantation de l’église des Assemblées de Dieu (AD) au Burkina, relatée à l’occasion de la cérémonie officielle de célébration du centenaire, tenue le dimanche 14 mars 2021. Pour le président du comité national d’organisation, le Pasteur Samuel Yaméogo, plusieurs choses ont été accomplies ici au Burkina durant les 100 ans de vie de l’église des AD, mais beaucoup restent à faire. « Nous ne devons pas nous mesurer à la tâche déjà accomplie, mais plutôt par rapport à ce qui reste à faire », fait-il remarquer.

Le président du conseil général des AD, le pasteur Michel Ouédraogo, reçoit un lot de correspondances des mains du représentant Afrique des AD

Pour le président du Faso, Roch Kaboré, 100 ans est une période où il faut avoir un devoir de mémoire pour ceux qui ont amené la foi évangélique au Burkina Faso, pour ceux qui l’ont entretenue et pour ceux qui continuent à le faire. « C’est aussi, poursuit-il, un moment de voir l’avenir parce que ce qui est déjà fait, c’est ce que nous voyons, mais il reste encore des efforts à faire pour poursuivre l’évangélisation et l’ensemble des sentiers qu’ils ont engagés, pour soulager le peuple burkinabè de façon générale ». De ce point de vue, estime le président du Faso, il était normal qu’à l’occasion de cette célébration « il puisse être présent pour marquer sa solidarité et ensemble prier le Dieu tout puissant pour qu’il leur donne la force, le courage et l’engagement de pouvoir poursuivre l’évangélisation ainsi que les prières pour la paix dans le pays ».

Le président du Faso à l’occasion de la cérémonie

De la reconnaissance

A l’occasion de cette célébration, plusieurs personnalités qui ont contribué à rehausser la flamme de l’église des Assemblées de Dieu dans le temps, ont reçu des distinctions honorifiques pour les services rendus à l’église et à la nation burkinabè. La cérémonie a aussi connu la présence du Premier ministre Christophe Dabiré et de plusieurs autorités religieuses et coutumières dont l’archevêque de Ouagadougou, le Cardinal Phillipe Ouédraogo. Pour ce dernier, l’événement est d’une grande importance non seulement pour l’église des Assemblées de Dieu mais aussi pour les églises évangéliques de façon générale et pour toutes les confessions religieuses.

Le cardinal Philippe Ouedraogo à l’issue de la cérémonie

« Nous avons répondu positivement à l’invitation pour traduire notre proximité, notre solidarité et notre fraternité, au nom de notre église famille de Dieu au Burkina », a-t-il précisé. Il a aussi adressé ses félicitations à l’église sœur des Assemblées de Dieu, pour ce centenaire qui, selon lui, n’est rien d’autre qu’une action de grâce au seigneur pour les merveilles accomplies et a souhaité qu’elle puisse poursuivre sa mission d’évangélisation pour annoncer Jésus-Christ à ceux qui ne le connaissent pas encore. « Que nous puissions ensemble collaborer pour renforcer notre dialogue, le dialogue œcuménique, le dialogue interreligieux, en vue de contribuer à bâtir un monde plus digne de Dieu, un monde réconcilié dans la justice et la paix véritable », conclut le cardinal Philippe Ouédraogo.

Le président du Faso a planté un arbre à l’occasion pour la postérité

La célébration des 100 ans de vie se poursuivront selon le président du comité d’organisation, pasteur Samuel Yaméogo, qui annonce que la cérémonie solennelle marque le début d’une série d’autres activités de développement, de solidarité, etc. Des délégations de plusieurs pays d’Europe, d’Amérique et des pays frères d’Afrique ont rehaussé l’éclat de la cérémonie par leur présence.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net