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22e anniversaire du drame de Sapouy : Norbert Zongo « était un héros », exalte Me Halidou Ouédraogo

Publié le mercredi 16 décembre 2020 à 13h37min

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22e anniversaire du drame de Sapouy :  Norbert Zongo « était un héros », exalte Me Halidou Ouédraogo

Le mouvement Citoyen du renouveau a commémoré le 22e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo à sa manière. Il a initié un panel suivi de projection de film sur la vie et les convictions du disparu, le mardi 15 décembre 2020, à Ouagadougou. Avant le panel proprement dit, il y a eu des témoignages sur l’homme.

Le mouvement Citoyen du renouveau ne veut pas passer sous silence le 22e anniversaire de l’assassinat du journaliste d’investigation, Norbert Zongo. Il a organisé le mardi 15 décembre 2020, un panel pour rendre hommage au regretté dont le thème a porté sur : « Contribution des médias à l’enracinement de la démocratie et de l’état de droit au Burkina Faso : Etat des lieux et défis ». Ce sujet a été déballé par les journalistes, Boureima Ouédraogo, président des éditeurs de presses privées et Baba Hama, ancien ministre de la Culture.

Le président du mouvement Citoyen du renouveau, Harouna Kaboré, a indiqué que lorsqu’on parle de Norbert Zongo, il important de savoir d’abord qui il est et qu’elle vie a-t-il mené. « Cette activé a un double sens car elle nous permet aussi de nourrir nos esprits », a-t-il déclaré. C’est avec émotion que Me Halidou Ouédraogo, prenant la parole, a évoqué quelques pans de la vie de Norbert Zongo. Pour lui, c’était « incontestablement » un héros.

Me Halidou Ouédraogo

« C’est un honneur pour moi de faire des témoignages sur l’homme parce qu’on a toujours été ensemble, on avait des projets ensemble. Je ne peux pas m’empêcher d’écraser une larme en parlant de lui car c’était un héros. C’est un jeune homme qui s’est engagé pour un changement de conscience et de gouvernance dans notre pays parce qu’il était indigné par ce qui se faisait », a-t-il témoigné.

Le journalisme est un métier et ça s’apprend

Boureima Ouédraogo, le premier panéliste à prendre la parole, a soutenu que des efforts sont faits par les journalistes pour l’enracinement de la démocratie et l’état de droit au « Pays des Hommes intègres ». Nonobstant les difficultés auxquelles les professionnels des médias font face dans l’exercice de leur fonction, notamment les menaces de morts dont certains ont été victimes, le directeur de publication du journal Le Reporter a souligné des avancées significatives. Il a cité le cas de Ladji Bama, Séri Baoula et Siriki Dramé. « Nous lançons l’alerte, nous levons le lièvre, mais le relais doit être pris », a-t-il fait remarquer.

Les participants

L’autre paneliste, Baba Hama est revenu sur le type de journaliste qu’il faut pour le Burkina Faso. « Le journaliste qu’il nous faut, c’est un journaliste professionnel, techniquement compétant, intellectuellement bien formé et surtout travaillant de manière indépendant », a-t-il défini. Pour lui, si on réunit ces trois critères, on peut répondre à la problématique qui est posée ce soir. Il a insisté sur la notion de journaliste professionnel. « Lorsqu’on définit le journalisme, on dit que c’est celui qui fait de la collecte et le traitement de l’information, sa principale source de revenus. Un mot a été escamoté ici. Celui de journaliste ’’professionnel’’ », a rectifié l’ancien ministre de la Culture.

le public a suivi avec intérêt la cérémonie

Le journalisme, a-t-il lancé, est un métier. « Quand j’attends les gens dire qu’on n’a pas besoin d’être formé pour être journaliste, la personne ment. C’est un métier qui s’apprend », a-t-il insisté. Cependant, M. Hama soutient qu’on peut l’apprendre sur le tas ou aller à l’école mais toujours est-il que c’est un métier qui s’apprend. « Il y a des personnes que je connais, qui ont appris ce métier sur le tas et qui sont très douées », a-t-il terminé
Obissa Juste MIEN
LeFaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 décembre 2020 à 14:11, par caca En réponse à : 22e anniversaire du drame de Sapouy : Norbert Zongo « était un héros », exalte Me Halidou Ouédraogo

    Mes condoléances à vos dépendances affectives. Vive le journalisme professionnel. Et celui qui ne peut pas être un journaliste professionnel, qu’il va voire ailleurs.
    Le roi est mort, mais vive le roi ! Que la terre du Burkina lui légère !

  • Le 16 décembre 2020 à 14:59, par Ka En réponse à : 22e anniversaire du drame de Sapouy : Norbert Zongo « était un héros », exalte Me Halidou Ouédraogo

    C’est avec émotion que Me Halidou Ouédraogo, prenant la parole, a évoqué quelques pans de la vie de Norbert Zongo. Pour lui, c’était « incontestablement » un héros.

    Oui maître Halidou Ouédraogo, le Burkina Faso du 13 décembre 1998 jusqu’à nos jours est ébranlé par l’assassinat d’un valeureux journaliste qui est devenu un Héros. Malgré que le pouvoir en 1999 a vite nommé un nouveau patron de la sécurité très soumis qui s’est jeté a l’eau avec comme méthode l’intimidation jusqu’à vous rasé les têtes et présenter au journal télévisé du soir, la pression n’a fait aucun effet sur la lutte pour que la justice soit rendu a Norbert Zongo et ses compagnons.

    D’ailleurs après l’assassinat de Thomas Sankara le 15 Octobre 1987, d’où les leaders des sankaristes ont été arrêtés et torturés, ou d’autres s’étaient réfugiés au Congo ou au Gabon, les tueries gratuites du régime n’a pas cessé à commencer par les deux leaders de la révolution les capitaines Henri Zongo, et Jean. Baptiste Lingani, sans oublié des civils de premiers plans comme Clément Oumarou Ouédraogo et Watamou Lamien, ’’’l’un éclaboussé par une grenade, et l’autre par l’accident de sa voiture. La pression comme d’intimidation n’a jamais été abandonné jusqu’au 31 Octobre 2014. Espérons que la promesse de Roch Kaboré de laisser juger tous les dossiers des crimes crapuleux qui empoisonnent la vraie réconciliation nationale sera une réalité avant la fin de son deuxième mandat ?

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