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Gnagna - Santé maternelle et infantile : situation toujours préoccupante

Publié le mercredi 22 septembre 2004 à 06h39min

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La situation de la santé maternelle et infantile n’est guère satisfaisante dans notre pays encore moins dans la province de la Gnagna. Les derniers indicateurs de suivi enregistrés dans les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) couverts par l’UNFPA dans la province de la Gnagna au premier semestre de l’année 2004, ont fait ressortir une situation préoccupante en matière de fréquentation des centres de santé par les populations, notamment les femmes.

La santé de la reproduction qui est une des sous-composantes du cinquième programme de coopération 2001-2005 entre le Burkina Faso et l’UNFPA mérite d’être bien cernée par les populations à la base.

Cependant, malgré les efforts déployés par l’Etat et ses partenaires de l’UNFPA en vue de redresser la barre, les statistiques liées à la fréquentation des centres de santé par les femmes continuent d’afficher des indicateurs alarmants.

Dans les CSPS de Thion, Tangaye, Samou, Botou et la maternité du Centre médical avec antenne chirurgicale de Bogandé où intervient l’UNFPA, les indicateurs relevés à la fin du premier semestre 2004 sont des plus bas. Pour le cas du CSPS de Botou, situé dans la partie Sud de la province de la Gnagna, les indicateurs d’utilisation du centre de santé, donnent ceci : sur 678 grossesses et 624 accouchements attendus, seuls 24 accouchements ont été assistés, soit 4%. Pour ce qui est de la consultation prénatale, à savoir la CPN2 et plus, on a enregistré 250, soit 22%.

En ce qui concerne la consultation postnatale, aucun indice n’est prescriptible, soit 0 %.

Aussi, selon les données socioéconomiques de l’Institut national de la statistique et de la démographie de l’année 1996, la province de la Gnagna enregistre en moyenne, un taux de mortalité de 11,7% contre 51,7 % de taux de natalité et 246,4 % de taux de fécondité contre seulement 40,1 % de taux d’accouchements assistés.

Selon ces mêmes sources, le taux de couverture prénatale (CPN1) est de 79,8% pour une population estimée à 380 685 habitants.

Ces indicateurs démontrent que la province de la Gnagna a besoin de plus d’attention du Gouvernement et de ses partenaires tels l’UNFPA en matière de santé de la mère et de l’enfant. L’UNFPA devra nécessairement étendre son intervention à tous les vingt-cinq (25) CSPS du district sanitaire de Bogandé pour garantir une amélioration de l’utilisation des services de santé.

Aussi, dans les centres déjà couverts par l ’UNFPA, l’accent devra être mis sur la sensibilisation des communautés pour une prise de conscience accrue et pour une utilisation optimale des centres de santé notamment par les femmes.
La santé de la reproduction constitue un pan de la politique nationale de population qui a d’autant plus mis l’accent sur le secteur de la santé de la reproduction et qui prend en compte les priorités des femmes, des jeunes et des
adolescents en vue de diminuer les taux élevés de mortalité.

C’est dans cette optique que le gouvernement du Burkina Faso en partenariat avec l’UNFPA, a conçu un projet « Appui à la lutte contre la mortalité maternelle dans les trois (3) régions sanitaires de Dori, Fada et Tenkodogo » articulé sur la base des objectifs et stratégies du Millénaire. Ce projet qui vient renforcer la mise en œuvre du sous-programme Santé de la
reproduction gagnerait à être étendu à d’autres localités de la province de la Gnagna.

Moussa LANKOANDE
AIB/Gnagna

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