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Bobo : Un policier municipal se suicide pour une fille

Publié le jeudi 9 septembre 2004 à 07h43min

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CHER SOGOSSIRA,

Tu as pu lire dans notre livraison du mardi dernier, cette affaire concernant ce policier municipal décédé à son domicile dans des circonstances plus ou moins troublantes. Dah Sié Hermann, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a mystérieusement trouvé la mort...

...dans sa chambre au cours de la nuit du samedi à dimanche. Maintenant que je dispose d’informations précises sur cette brutale disparition, je t’apprends que la victime a tout simplement choisi de se donner la mort en ingurgitant des produits pharmaceutiques. Mais pourquoi a-t-il choisi de mettre fin à ses jours, me demanderas-tu certainement ? Eh bien, sache que Dah Sié Hermann semblait perdre tout espoir de convoler un jour en justes noces avec celle qu’il chérissait tant et dont l’un des proches parents (de la fille) n’était malheureusement pas pour ce mariage.

Il avait d’ailleurs pris le soin de laisser un message à l’adresse de sa dulcinée et dans lequel il avait conclu en ces termes : on se verra dans l’au-delà.

• Tu te souviens cher cousin de cette plainte pour diffamation déposée par le maire de l’arrondissement de Dafra à l’encontre de M. Konaté Salia ; et cela, dans le cadre de l’affaire de l’ex-permanence du secteur 14 (Bindougousso) où certains habitants dudit quartier soupçonnaient le maire Souleymane Sanou de vouloir vendre le domaine à un riche commerçant de la place.

Après un premier report, je t’informe que l’affaire sera jugée le 12 octobre prochain au palais de justice de Bobo. Ce que je veux te faire comprendre dans cette affaire est que la bataille rangée qui se mène actuellement au sein du CDP-Houet va de nouveau se déporter dans les prétoires. Et pour cause, le plaignant, Souleymane Sanou, reste un fidèle lieutenant du maire de la commune, Célestin Koussoubé et l’accusé, le beau-frère du député Salia Sanou.

• Pour terminer cher cousin, je t’invite à lire cette lettre d’un technicien de l’agriculture qui se plaint du sort des licenciés de la SOPROFA et de l’inexplicable difficulté dans laquelle se trouve la société.

"L’affaire des licenciés de la SOPROFA - SAVANA - SODEGRAIN, toutes les trois filiales du groupe l’Aiglon soulève des interrogations et risque de ne pas être une simple affaire de licenciements comme on en voit tous les jours.

En fait, de sociétés œuvrant dans l’agroalimentaire notamment dans le décorticage du riz paddy, la transformation de la tomate concentrée et le soutient à la production agricole, ces trois sociétés ne sont en réalité que de vulgaires structures de commercialisation de bois ( ?), de cacao (1), de coton graine, d’huile etc.

Pendant que les licenciés battent le pavé pour rentrer dans leurs droits, les producteurs agricoles quant à eux cherchent à comprendre et s’apprêtent à demander des comptes au gouvernement sur la gestion de la SOPROFA créée en conseil des ministres le 18 juillet 2001 et lancée en grande pompe le 26 janvier 2002.

En l’espace de deux ans, c’est une société morte qu’on nous présente avec à son actif, une médiocre campagne agricole 2002-2003. Des députés ont par deux fois interpellé le ministre en charge de l’agriculture qui a toujours soutenu devant l’auguste assemblée que tout allait pour le mieux.

La SOPROFA et les deux autres sociétés sont-elles alors des sociétés écrans ? Une enquête parlementaire permettrait de situer les responsabilités, soutiennent les acteurs des filières céréales, fruits et légumes et aléagineux".

Ton cousin Sogotèlè,
Observateur Paalga

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