Dans ce cadre de l’appui du PA-PMLS notamment, des actions de lutte préventive engagées par les comités villageois ont permis la mise en œuvre de plusieurs micro-projets communautaires en 2003.

Une grande partie de la population a été touchée par les actions d’IEC. Mais des insuffisances existent du fait de l’analphabétisme et l’insuffisante maîtrise des termes techniques par les membres des CVLS.

Or, la fréquentation des sites aurifères avec ses corollaires de drogue et de prostitution, doublée du flux important des migrations, du fort taux d’analphabétisme des populations et de la faible fréquentation des services sanitaires constituent des véritables circonstances de haut risque pour les Gnagnalais brassage régulier de ses populations avec celles des autres régions ou pays pour des raisons commerciales comme Pouytenga ou Sinkansé constituent des véritables circonstances de haut risque pour les Gnagnalais. A cela, il faut ajouter le fort taux d’analphabétisme des populations, la faible fréquentation des services sanitaires combien préoccupante qui ne facilitent pas leur accès à l’information. Il ne reste plus qu’à s’en convaincre avec le leitmotiv de la CISMA 2001 tenue à Ouagadougou « les communautés s’engagent » pour au mieux aider à sensibiliser les populations dans le cadre de la prévention de cette pandémie. Certes, cela est depuis quelques années une réalité au Burkina Faso, avec la décentralisation de la lutte par l’action des comités provinciaux et villageois de lutte contre le Sida sous l’égide du Projet d’appui au Programme multisectoriel de lutte contre le Sida(PA- PMLS) suscité.

Pour I’heure, les autorités administratives et les techniciens font de leur mieux. Après avoir identifié le phénomène comme un sérieux problème de population et de développement, elles ont inscrit la lutte contre cette pandémie en bonne place dans le Programme provincial d’action en matière de population. Grâce aux différents appuis venus des projets appuyés par l’UNFPA et le PAPMLS, des actions ont permis l’accroissement de la capacité de prise en charge des maladies opportunistes par les centres sanitaires de la province et une plus grande mobilisation des populations dans le but de venir à bout de ce fléau. Après la première phase d’activités 2003 qui a vu l’exécution de 267 micro-projets (financés par le PA- PMLS) par les comités villageois, de secteurs de commune et autres organisations à base communautaire de lutte contre le VIH/SIDA, ces comités s’apprêtent de nouveau cette année à déployer leur armada de messages, films-vidéo, théâtres-forums et autres actions de sensibilisation à travers les villages à destination des vaillantes populations qu’il urge d’informer pour sauver.

La campagne 2004 devra être celle de la maturation des structures par une plus grande responsabilisation et une meilleure appropriation des tenants et des aboutissants de la lutte.

Comme on peut le constater, ce n’est pas abandonnés à eux-mêmes que les techniciens de la santé et les autorités administratives pourront venir à bout de la prévention des risques que court la province de voir son taux de prévalence en VIH/Sida croître en raison des conditions favorables de propagation ci-dessus décrites.

La lutte requiert plus d’actions concertées impliquant de nombreux acteurs. Les approches

doivent être constamment mûries et perfectionnées car cela concerne un domaine de communication très délicat et sensible. Aussi est-il attendu que les partenaires de la province tels que le PA-PMLS et l’UNFPA accordent plus d’attention à la province dans le cadre de leur appui.

Moussa LANKOANDE
AIB-GNAGNA