Fruits d’efforts conjugués entre la Direction provinciale de l’Action sociale et de la Solidarité nationale de la Tapoa et le Comité de vigilance et de surveillance sur le trafic d’enfants, présidé par le haut-commissaire, ce geste a été réalisé grâce au soutien financier du projet de lutte contre le trafic d’enfants BIT/LUTRENA.

Pour plus d’efficacité dans l’action et à l’effet de mieux lutter contre le trafic et le travail des enfants, le Comité de vigilance et de surveillance (CVS) de la Tapoa a depuis son installation en avril 2003, mis en oeuvre un plan d’action dans la croisade contre ce fléau. Ceci afin de sensibiliser les jeunes, les parents les décideurs locaux à tous les niveaux sur les risques liés aux migrations et au trafic d’enfants.

C’est dans cet esprit qu’est né le projet de construction du Centre d’accueil et l’équipement en charrues de 10 enfants identifiés par la Direction provinciale de l’action sociale et de la Solidarité nationale de la Tapoa. Le joyau d’un coût de 1.000.000 comprend deux compartiments dont un réservé aux filles et le second, aux garçons.

En recevant des mains du tâcheron Moumouni Goumbané les clés du bâtiment, le secrétaire général de la province a tenu à salué d’abord ce geste du BIT/LUTRENA avant de déclarer que la construction de cette infrastructure devait dans un premier temps, permettre de soulager les enfants qui passaient auparavant des jours assis sous les arbres à la brigade ou au commissariat, attendant l’arrivée de parents pour leur éventuel retour dans leurs villages d’origine. Ce joyau a-t-il ajouté, constitue une prise de conscience du phénomène du trafic et du travail dont sont victimes des centaines de milliers d’enfants.

A l’issue de la cérémonie, Charles Eugène Nabollé a procédé, le soir, à la remise de 10 charrues à des enfants identifiés susceptibles de tomber dans le trafic. Le délégué des enfants bénéficiaires a remercié les autorités locales de les avoir aidés à acquérir ce cadre d’accueil, de conseil et de soutien aux enfants vulnérables.

Pour lui, les charrues reçues leur permettront de s’organiser pour faire face à leurs problèmes et ainsi, subvenir aux besoins de leurs familles. Il a souhaité que le centre soit équipé afin de permettre l’insertion des enfants victimes par l’apprentissage de métiers et que d’autres enfants dans la même situation puissent bénéficier de ce don.

LIDO K. Boureima
AIB/Tapoa