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La 13e édition de la fête de l’igname a été célébrée le 7 février dernier à Léo

Publié le vendredi 20 février 2004 à 08h45min

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La fête de l’igname est aujourd’hui l’axe des plus grandes manifestations de la province. Cette journée de l’igname couramment appelée "fête de l’igname" a toujours mobilisé les populations, les acteurs de la filière igname et tubercules, les partenaires au développement et les autorités du pays. La notoriété de cette fête, faut-il le reconnaître, est de plus en plus grandissante d’édition en édition.

La journée de l’igname, comme l’a souligné le ministre des Ressources animales, M. Alphonse Bonou, représentant le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques est une opportunité d’échanges entre producteurs, transporteurs, commerçants et transformateurs d’ignames. Ils pourront diagnostiquer les maux qui minent la filière des tubercules et surtout de proposer des solutions à même d’accroître la production et assurer ainsi l’épanouissement économique et social des populations. A titre d’exemple, plus de 120 000 tubercules ont été vendues lors de la 12e édition avec un chiffre d’affaires de 72 millions de francs CFA, sans compter les relations commerciales menées avec les partenaires. La cérémonie de cette 13e édition est placée sous le thème : "Production de l’igname et conservation des sols".

Le haut-commissaire de la province, M. Mahamadi Bembamba a relevé les problèmes de la filière. Le ministre après avoir félicité et encouragé les vaillants producteurs, a présenté la politique du gouvernement dont l’objectif est de trouver les solutions aux problèmes de la filière igname et tubercules, d’accroître la productivité et les revenus en milieu rural en vue de renforcer la sécurité alimentaire et contribuer à l’éradication de la pauvreté. Celui-ci est revenu sur le thème de l’édition qu’il a qualifié de très pertinent car dira-t-il la production doit obéir aux exigences de la protection de l’environnement et d’une gestion durable des ressources naturelles.

La cérémonie a pris fin avec une remise de prix à 64 meilleurs producteurs sur 122 participants, aux lauréates du concours des mets locaux à base d’igname et de beurre de karité, et d’une visite des stands d’exposition de tubercules à la Maison des jeunes et de la culture de Léo.

Forum sur la filière igname et tubercules

Le Centre polyvalent de formation a abrité du 5 au 6 février 2004, un forum sur la filière igname et tubercules. Organisé par la Fédération des producteurs agricoles de la Sissili (FEPASI), ce forum a regroupé des chercheurs, des producteurs et des techniciens de l’agriculture.

Comment concilier production des tubercules et conservation des sols. En d’autres termes, comment concilier économie et écologie, c’est le thème de l’atelier qui a regroupé durant 2 jours des techniciens de l’agriculture des producteurs et des chercheurs à Léo.

En effet, la province de la Sissili regorge d’énormes potentialités agricoles. Cependant les méthodes traditionnelles de production de l’igname et l’occupation des sols qui atteint aujourd’hui 80% des terres cultivables est une menace sérieuse pour la promotion de la production de l’igname et pour les ressources naturelles. A titre d’exemple, la production de l’igname est passée de 69 400 tonnes en 1997 à 16 300 tonnes en 2002.

C’est pourquoi les acteurs de la filière à travers cet atelier ont porté leur réflexion sur la stratégie pour une meilleure production de l’igname et une structuration effectuée de la filière igname et tubercules dans la province. Après deux journées de réflexion sur les différents maillons de la filière à savoir la production, la transformation et la commercialisation, les participants ont pu dégager les contraintes majeures qui entravent la promotion de la filière. Ce sont entre autres, l’absence d’une structuration de la filière tubercule, le manque d’information et de formation à tous les niveaux, le problème de valorisation de l’igname pour les marchés urbains. Les participants à l’issue donc des travaux et après avoir proposé des solutions, ont fait plusieurs recommandations qui sont : le développement de partenariat avec les services techniques, la structuration de la filière, l’élaboration d’un plan de développement de la filière tubercules et la mise en place d’un comité de suivi par la Fédération des producteurs agricoles de la Sissili (FEPASI).

La FEPASI, organisatrice de ce forum, s’est engagée à intégrer la culture de l’igname dans le système de rotation avec des légumineuses annuelles dans un souci de durabilité de la production et à mettre en place la table filière de tubercules.

Abdoul Razac NAPON
AIB/Sissili

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