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Union européenne-FESPACO : Plus de trente ans de partenariat pour le développement du cinéma africain

Publié le mardi 28 février 2023 à 21h40min

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Union européenne-FESPACO : Plus de trente ans de partenariat pour le développement du cinéma africain

La 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a ouvert officiellement ses portes le samedi 25 février 2023 sous le thème : « Cinémas d’Afrique et culture de la paix ». Cette année, tout comme les années précédentes, et ce depuis une trentaine d’année, l’Union européenne apporte son soutien à la biennale du cinéma africain malgré le contexte national et international difficile. L’appui se chiffre à 250 000 euros soit plus de 160 millions de FCFA sur la base des besoins exprimés par le FESPACO lui-même. Une grande partie de cette somme a été allouée au volet professionnel, Fespaco-pro.

Le Fespaco pro et le marché international du cinéma et de l’audiovisuel africain ont été lancé le dimanche 26 février 2023 par le ministre burkinabè en charge du Commerce, Serge Gnaniodem Poda, son homologue de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo et de l’Ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso, Wolfram Vetter.

L’Union européenne croit au grand potentiel des industries culturelles et créatives pour impulser une dynamique de développement. Depuis plus de 30 ans, elle soutient donc le FESPACO et l’industrie du cinéma en Afrique et dans le monde par des appuis multiformes, dont l’objectif principal est de contribuer à renforcer davantage les opportunités professionnelles et commerciales dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuelle.

L’Union européenne reste persuadée qu’il y a toujours une possibilité d’aider à la professionnalisation de toutes les personnes qui évoluent dans le cinéma, pour plus de rayonnement des films dans le monde. Raison pour laquelle, une grande partie de son appui à l’édition a été orientée sur le volet professionnalisation su secteur à travers à travers l’aménagement des espaces dédiés aux échanges entre professionnels.

Le ministre du commerce a présidé la cérémonie d’ouverture du MICA

« Nous octroyons également 2 prix : « le prix Etalon d’argent de Yennenga » d’une valeur de 10 millions de Francs CFA ; et le « prix spécial UE du meilleur projet de film le plus prometteur pour une carrière internationale » dans la section Yennenga post production. Ce prix spécial a été initié en vue de soutenir davantage la phase post production qui est une phase très peu soutenue par les fonds dédiés au soutien à la production cinématographique. Ce prix récompense les jeunes cinéastes ayant des projets de films de fiction long métrage en phase de finition et en quête de moyens pour entamer la post-production, afin d’exister comme œuvre finale. Toujours à la faveur du financement des jeunes cinéastes, nous soutenons également, pour cette édition, l’organisation du premier marché de la coproduction audiovisuelle. Ce premier marché va consister à la mobiliser de 10 producteurs professionnels africains et européens, et 20 porteurs de projets de films africains en production ou de films récemment finis en quête d’une carrière internationale », a fait savoir Wolfram Vetter, après l’ouverture du Fespaco-pro.

Par ailleurs, le soutien de l’UE a permis la confection des trophées de la compétition officielle, à la mobilisation du comité international de sélection des films de cette 28ème édition, au renforcement des compétences de 24 jeunes étudiants en cinéma et à l’organisation du « FESPACO Room » (qui comprend le Marché international du cinéma africain et les ateliers Yennenga).

Le stand de l’Union Européenne à 28eme édition du FESPACO

La Délégation de l’Union européenne au Burkina Faso dispose d’un stand géré par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et est aussi bien présente durant la semaine de biennale. Une soirée Union européenne est même prévue pour le jeudi 2 mars prochain pour mettre en lumière les moult soutiens de l’Institution au développement du cinéma africain.

Pour l’Ambassadeur Vetter, l’Union européenne est convaincue que la coopération culturelle est la base d’une meilleure compréhension entre les peuples et constitue un outil de choix contre les préjugés et les discriminations, la promotion du vivre-ensemble est plus que primordiale.

« C’est l’occasion pour moi de féliciter et remercier vivement le ministère de la Culture et l’équipe du FESPACO pour le travail abattu pour ces initiatives développées à l’endroit des cinéastes. Je formule le souhait que les échanges dans ces différents espaces soient fructueux et puissent créer de nouvelles dynamiques collaboratives entre les différents maillons de la chaîne de l’industrie du cinéma », a indiqué M. Vetter tout en félicitant le Gouvernement burkinabè d’avoir réussi le pari de tenir un tel évènement, ce qui témoigne de la réelle résilience du peuple burkinabè après l’organisation réussie du SIAO.

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Vos commentaires

  • Le 28 février 2023 à 10:23, par Salvatore En réponse à : Union européenne-FESPACO : Plus de trente ans de partenariat pour le développement du cinéma africain

    La culture africaine subventionnée par l’Union européenne à la demande du Fespaco.

    Vive la fédération euro sahélienne !

  • Le 1er mars 2023 à 08:10, par porto En réponse à : Union européenne-FESPACO : Plus de trente ans de partenariat pour le développement du cinéma africain

    Mais dans tout ça combien le FESPACO reçu de la Russie ? Quand c’est prendre l’argent de ceux qu’on accuse de tout les pèches d’Israël nos grand théoriciens sont au abonnes absent.pfff.

  • Le 1er mars 2023 à 08:23, par Fretback En réponse à : Union européenne-FESPACO : Plus de trente ans de partenariat pour le développement du cinéma africain

    Le Fespaco comme pratiquement tout ce qui donne l’impression de vie inter/nationale est sous perfusion européenne (dont française) et autres - mais il semble que ça ne suffise pas ou jamais ! Je vois un ’contributeur’ s’enthousiasmer parce que le Japon a financé la construction de deux collèges (à Ouaga, où voulez-vous que ça soit, pas à Partiaga qui vit en effet sa séance "film d’horreur" pour reprendre le titre d’un article du quotidien français Le Monde !)... Aucune honte ne vient en lui de voir même le régalien ne pas lui appartenir ! Et tout le reste (les fins de mois difficiles des fonctionnaires, hein !) qu’il faudra bien un jour poser sur la table pour voir que les voeux pieux de Macron (et hypocrites, les Etats n’ayant pas d’amis sauf des intérêts, à part les pays africains, doux, bons, gentils, innocents, victimes (!), qui aiment leur prochain, comme Kagame en RDC !?) demandant une coopération équitable, d’égal à égal, sont de la poudre de perlimpimpin ! Il n’y a pas d’égalité entre une 7e nation économique et le 3e pays le plus pauvre de la planète ; désolé d’être si direct. La misère n’étant pas le résultat qu’on lui ait volé ses arachides, son sorgho, son coton ou même son or, et détruit en moins de 150 ans sa prestigieuse histoire et sa culture, mais que c’est ainsi, c’est quasi ’naturel’ : il y a des contrées pas bénies des dieux, sauf à rester peu nombreux, en lien avec son environnement, avec une politique humble qui ne vise pas à faire... semblant ; et à privilégier en effet ce qui peut faire sens : l’éducation, l’instruction, la connaissance (ah le savoir, dans cette Afrique-là, tik-tok, réseaux sociaux, désinformation, absence de livres), et la défense de son patrimoine - le W par exemple ! Pour le reste, ma foi, toutes ces gugusseries ouagalaises, festives et corrompues... pendant qu’on crève, avec ou sans guerre, aux portes de la ville des profiteurs, on s’en passerait volontiers. Non, le monde ne s’intéresse pas au Burkina Faso, encore désolé. Mais alors pas le moindre du monde. Eut-il fallu l’y intéresser. Le bosquet du vieux qui replantait des arbres ? On lui fout le feu, dans ce pays. Comprenne qui pourra. Pour ma part, pour avoir très longuement vécu au village, et m’être frotté à une actualité urbaine très chaude (à l’époque, 1998...), j’ai mes petites idées. La fuite en avant et la déresponsabilisation collective n’aideront pas à comprendre d’où viennent les vrais problèmes , ’culturels’ pour le coup, j’en ai bien peur. Courage ! Et à bas la France. Evidemment.

  • Le 1er mars 2023 à 10:17, par Renault HÉLIE En réponse à : Union européenne-FESPACO : Plus de trente ans de partenariat pour le développement du cinéma africain

    Disons les choses franchement :
    Quels africains acceptent de payer 5000 F pour voir un film du BF ?
    Sans les spectateurs d’Europe attachés au Sahel, et sans les téévisions européennes et surtout françaises, il n’y aurait pas un seul film sahélien, PAS UN SEUL.
    Merci, Mme HÉLIE et ses copines de plus de 50 ans...
    Prix minimum d’une séance en France : 6000F.

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