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Boucle du Mouhoun/Commune de Konan : Des masques bastonnent des enseignants, les salles de classe fermées

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Publié le dimanche 5 mai 2024 à 21h55min

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Boucle du Mouhoun/Commune de Konan : Des masques bastonnent des enseignants, les salles de classe fermées

Le chef-lieu de la commune rurale de Konan, dans la province du Mouhoun, région de la Boucle du Mouhoun, a été le théâtre de deux opérations punitives de masques contre des enseignants. En réaction à ces agressions, le corps enseignant de la localité refuserait d’aller en classe, ce qui a conduit à une fermeture temporaire de tous les établissements d’enseignement de Konan.

Selon une source, sur place à Konan, jointe au téléphone ce vendredi 3 mai 2024, tout a commencé le lundi 29 avril 2024. « Les masques étaient dans les rues du village. Un professeur de lycée s’est retrouvé au milieu d’eux. Les masques l’ont agressé parce que le professeur a tenté de les traverser », rapporte notre interlocuteur à l’autre bout du fil. Selon son récit, ledit professeur serait un pratiquant du karaté. « Il est descendu et a pris position pour le combat, mais les masques en nombre ont réussi à le maîtriser et à le frapper sérieusement », souligne la source sans préciser si l’infortuné a été blessé ou pas.

Le deuxième événement, à en croire notre informateur, s’est déroulé dans la nuit du 1er mai 2024 aux environs de 20 heures. Il explique que ce jour là, des masques se sont rendus au domicile d’un directeur d’école primaire, « pour régler des comptes à ce dernier pour avoir refusé de se soumettre à une décision des habitants du village ». Selon le témoignage recueilli auprès d’un autre habitant de Konan, lui aussi joint au téléphone, le directeur en question aurait demandé à ses élèves de se rendre chez lui les nuits pour des séances d’encadrement. « Les parents d’élèves se sont opposés en disant que ce que le directeur n’a pas pu montrer aux élèves la journée à l’école, ce ne sera pas la nuit, chez lui, qu’il va pouvoir le faire », a-t-il narré avant d’ajouter que l’instituteur a fait la sourde oreille. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Yacouba SAMA
Lefaso.net
Photo d’illustration

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Messages

  • N’allez pas chercher loin : ce sont des anciens élèves ou des élèves actuels qui règlent les comptes directement ou indirectement. Au pire des cas, ce sont des riveaux malheureux.

  • Vraiment... Au temps de Sankara, indépendamment de la drogue consommée par ses danseurs de masques, il n’auraient pas oser cela. Sinon ils allaient passer au moins une semaine à la permanence chez les CDR.
    Si la danse des masques est un culte religieux, elle devrait pas embeter les gens et doit rester dans le cadre privé des gens qui y adherent. Si les danseurs de masques font cela comme en tant que art traditionnelle il n’ont pas à punir qui que ce soi mais seulement à faire leur show.... Du n’importe quoi...
    J’ai l’impression que l’abrutissement et l’obscurantisme ne prennent que de l’ampleur au Burkina. Où sont passées les valeurs rationnelles prônées par Sankara ?

  • Un bel exemple du délitement de l’autorité publique, après les Koglwéogo, les wayyan, au tour des "masques" de faire régner leur loi... vive les coutumes, vive les traditions.
    Pour une fois qu’un enseignant prend l’éducation au sérieux... qu’avaient-ils à lui reprocher ? De travailler à rendre leurs enfants moins bêtes qu’eux-mêmes.
    En attendant une réponse de nos FDS et de notre justice... mais bon, comme les auteurs étaient masqués...

    • @Kwiliga bonjour. Prière ne Pas associer les autorités à ce fait divers. Depuis la nuit des temps, des masques ont toujours commis ce genre de forfait. C’est malheureusement un fait divers du genre un groupe de jeunes a tabassé et blessé grièvement un autre jeune à l’entrée d’une discothèque parisienne...

    • Bonjour Rodriguez,
      Là où vous voyez un fait divers, je vois la continuation d’un phénomène social "d’auto-justice", telle que l’on pratiquée nos FDS et VDP, à Pô, Kaya, Nangrin, Dapoya, Dori, Bobo, Dédougou...
      Chacun voit ce qu’il veut.

    • @Kwiliga Mon cher, je n’ai pas besoin de vous dire que fermer les classes après cet incident est tout aussi punitif que le forfait commis par des masques. La bonne démarche de ces deux enseignants victimes serait plutôt d’aller porter plainte pour coup et blessure sur le premier et menaces sur le directeur... Si vous pretendez ramener l’ordre, c’est bien la voie à suivre ; autrement fermer les classes à cause de cet incident malheureux est aussi une décision malheureuse des enseignants car portant préjudice aux enfants qui ne demandent qu’à apprendre...

    • Bonjour M’ba Kwilga !
      Heureusement que vous précisez à la fin de votre poste ceci : " chacun voit ce qu’il veut" ! Ceci est tellement vrai que pour moi ce que les VDP et FDS ont réalisé à Po, Dapoya, Nagrin, Dori, Bobo, Dedougou, sont pour moi des "non-événements" ! Chacun voit ce qu’il veut ! On vous reconnaît bien dans votre masque noir !

    • What ? Paris ? France ?
      Avez vous besoin d’aller jusqu’à 3600 km pour faire un tel parallèle ?
      Vraiment ce pays est tombé bas.

    • Bonjour Un citoyen,
      "Un civil a été tué et plusieurs autres blessés dans de "graves altercations" ayant opposé dans la nuit de jeudi à vendredi, des militaires burkinabè aux habitants d’un quartier de la ville de Bobo Dioulasso..."
      "Début avril dernier, au moins 7 civils ont été tués dans la ville de Dori, chef-lieu de la région du Sahel burkinabè, dans une altercation ayant opposée des soldats burkinabè aux habitants de cette ville."
      Source Anadolu Ajansi 16.06.2023
      Des morts civils par exactions militaires, des "non-événements"... oui, oui, vous avez raison, nous ne voyons pas les choses de la même façon.
      Peut-être lorsque cela arrivera à l’un de vos proches, verrez-vous les choses d’une autre façon.

    • Bonjour Rodriguez,
      Ne tentez pas de faire dévier la conversation pour chercher un autre problème, une autre faute, d’autres responsables....
      Le sujet n’est pas là.

    • @Kwiliga, bonjour ! Prière relire l’article en question dans sa totalité ; prière vous relire entièrement et prière me relire entièrement. Après ces relectures, dites moi svp qui de nous deux a dévié du sujet !

    • Bonjour Rodriguez,
      Voilà, j’ai tout relu et je le confirme, c’est vous qui avez tenté de dévier du sujet en écrivant : "cet incident (à propos des enseignants) est tout aussi punitif que le forfait commis par des masques.".
      Ce qui est classique dans votre stratégie rhétorique : lorsque vous ne pouvez pas argumenter pour défendre quelque chose, vous utilisez systématiquement le "oui, mais les autres sont méchants aussi, et même plus méchants que nous...".
      Alors que le sujet central est de comprendre ce qui a poussé une partie de la population de Konan à pratiquer l’auto-justice.

    • @Kwiliga ! Sujet : "des masques bastonnent des enseignants, les salles de classes fermées". Comme vous persistez que c’est plutôt moi qui ai dévié du sujet, montrez-moi alors dans l’article où le journaliste fait cas des bavures de FDS, VDP, kolgweogo, Ninja, cobra, chauve-souris....perpétrées à Ouaga, Bobo, Dedougou, pô, Kaya, pompoï, Darsalami, etc... Commentez l’article, c’est commenter l’article !

  • Le Burkina Faso fait de plus en plus rire, surtout pour ceux qui nous suivent de l’extérieur.

    C’est vraiment ridicule, la pluie vous bât... Non le soleil vous chauffe, les terroristes vous tuent , une grave crise économique touche tous les secteurs.

    Et voilà la brillante idée révolutionnaire, des masques qui corrigent à la chicotte , notre société décadente ; dont les signes s’observent dans le mode de vie des enseignants qui sont sensés éduquer leurs progénitures.

    Bravo à notre révolution anti occidentale et endogène.

  • Cette histoire soulève à mon humble avis , l’opportunité d’une véritable réflexions et introspection lors de la journée du 15 mai consacrée aux coutumes
    Comment concilier nos coutumes ( notre survie) et le vivre ensemble dans un état moderne ?

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