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Santé : 27 médecins généralistes formés en chirurgie essentielle pour prendre en charge les urgences chirurgicales et obstétricales dans les CMA

Publié le lundi 22 juin 2020 à 10h47min

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Santé : 27 médecins généralistes formés en chirurgie essentielle pour prendre en charge les urgences chirurgicales et obstétricales dans les CMA

La 24e cuvée de médecins généralistes formés en chirurgie essentielle a effectué sa sortie officielle le vendredi 19 juin 2020 à Ouagadougou. C’était en présence de la ministre de la Santé, Pr Léonie Claudine Lougué/Sorgho. Une cérémonie rendue possible grâce au co-financement du Groupe de la Banque mondiale, de Global Financing Facility (GFF) et de l’UNFPA à travers le Projet de renforcement des services de santé (PRSS).

Pour améliorer la fonctionnalité des Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) qui constituent le niveau secondaire du système de santé au Burkina Faso, l’Etat forme depuis 1992, des médecins généralistes en chirurgie essentielle. Pour la 24e session, ils sont 27 médecins généralistes à avoir été formés en six mois, d’octobre 2019 à mars 2020, dont un mois de cours théorique et cinq mois de pratique dans différents centres hospitaliers régionaux du Burkina Faso.

A l’issue de cette formation, dans leurs CMA respectifs, ces médecins généralistes sont désormais aptes à prendre en charge les principales urgences chirurgicales et obstétricales, à savoir la césarienne, l’appendicite, les hernies, les grossesses extra-utérines, etc., confie Dr Morou Nikiéma, médecin généraliste au CMA de Ouargaye et délégué des stagiaires. Cela évitera d’avoir à évacuer les patients vers les grands centres hospitaliers, alors qu’ils peuvent être pris en charge dans les CMA par des généralistes formés à cet effet.

La ministre de la Santé remettant l%27attestation de fin de formation à Dr Morou Nikiéma, délégué des stagiaires

Pour la première responsable du département de la santé, Pr Léonie Claudine Lougué/Sorgho, ce nouveau champ de compétences de ces médecins, fait d’eux « des acteurs clés pour la réussite de la politique gouvernementale en matière de réduction continue des mortalités, surtout maternelle et néonatale. » Selon la ministre, de 2010 à nos jours, 50% des césariennes réalisées au Burkina Faso l’ont été dans les CMA. Ce qui révèle l’intensité de l’activité à ce niveau.

L’importance de cette formation n’est donc plus à démontrer, puisqu’elle permet d’optimiser les rendements des blocs opératoires, tout en réduisant les taux de mortalité liées aux urgences obstétricales et chirurgicales. Pr Lougué peut d’ailleurs compter sur cette 24e cuvée pour travailler dans ce sens.

« Nous espérons qu’une fois de retour dans nos différentes formations sanitaires, avec l’accompagnement du ministère de la Santé, de nos devanciers et l’accompagnement des attachés de santé en chirurgie et en anesthésie, nous allons pouvoir faire en sorte que certains indicateurs, surtout ceux en lien avec cette formation connaissent une amélioration », a laissé entendre Dr Nikiéma.

Photo de famille de la ministre de la Santé et des 27 médecins formés en chirurgie essentielle

« Il est nécessaire de poursuivre la formation en chirurgie essentielle » Pr Lougué

Malgré la sortie de ces 27 médecins qui portent à 414, le nombre de médecins formés en chirurgie essentielle depuis 1992, Pr Lougué rappelle que l’objectif du ministère de la Santé de disposer d’au moins deux médecins formés en chirurgie essentielle par district, est loin d’être atteint. « A la fin de la présente cérémonie, huit (08) des 49 antennes chirurgicales disposeront de deux médecins formés, soit 16% ; les 41 autres disposeront chacun d’un seul médecin formé. Il apparaît de toute évidence la nécessité de poursuivre la formation », a-t-elle indiqué.

Pour cela, elle sollicite la poursuite de l’accompagnement des partenaires techniques et financiers, en l’occurrence, le Groupe de la Banque mondiale, Global Financing Facility (GFF) et l’UNFPA à travers le Projet de renforcement des services de santé (PRSS), afin de multiplier le nombre de session au regard du déficit sur le terrain.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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