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Fermeture des établissements d’enseignement : « On aura les moyens de rebondir si nous nous portons bien »

Publié le lundi 16 mars 2020 à 22h20min

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Fermeture des établissements d’enseignement : « On aura les moyens de rebondir si nous nous portons bien »

Avec l’augmentation du nombre de cas de Covid-19 au Burkina Faso, les autorités politiques ont finalement décidé de fermer tous les établissements (scolaires, primaires, secondaires et universitaires) afin d’éviter la propagation du virus. Et ce, du 16 jusqu’au 31 mars 2020 sur toute l’étendue du territoire national. Un constat sur le terrain, en ce premier jour d’application de cette mesure, nous fait dire qu’elle est respectée dans la plupart des établissements d’enseignements de la ville de Ouagadougou.

Des contrôles exigés pour avoir accès à l’Université

C’est le silence qui régnait, ce lundi 16 mars 2020, dans presque tous les établissements scolaires, primaires, secondaires et universitaires de Ouagadougou que nous avons visités. Seuls quelques élèves des classes d’examen sont venus pour réviser leurs leçons. C’est le cas d’Odile Nignan et de Lydie Nana, toutes deux en classe de Tle A. Elles ont trouvé refuge au Lycée Philippe-Zinda-Kaboré pour faire des exercices, en attendant la réouverture des classes. Selon elles, cette décision de suspension des cours est une bonne chose, car elle permettra de se protéger contre la propagation de cette pandémie.

Odile Nignan, élève en classe de TleA, au lycée Marien N’Gouabi

« On aura toujours les moyens de rebondir »

L’atmosphère était partout la même dans tous les établissements que nous avons visités. Des salles de cours désertes, des établissements complètement fermés et l’accès seulement autorisé au personnel administratif.

Du côté de l’Université Joseph-Ki-Zerbo, le Pr Justin Ouaro, directeur de l’UFR-LAC, pense que c’est une décision sage, même si elle peut avoir beaucoup d’impact sur le déroulement de l’année académique. « Je pense qu’il faut faire la part des choses, car c’est parce que nous vivons que nous voulons rattraper les retards. Si tant est que cela peut sauver des vies, c’est une bonne chose, parce qu’on aura toujours les moyens de rebondir si nous nous portons bien », a-t-il souligné, souhaitant même que des mesures drastiques soient prises au niveau des aéroports pour cantonner les voyageurs qui arrivent, en attendant d’évaluer leur état de santé.

Le Pr Justin Ouoro, directeur de l’UFR-LAC

Le recteur de l’Université Aube nouvelle, Pr Philippe Sankara, confirme que son établissement est également fermé, comme l’ont souhaité les autorités du pays. Mais au fur et à mesure, précise-t-il, des décisions seront prises en fonction de l’évolution de la maladie pour que l’année académique ne soit pas perturbée.

Le Pr Philippe Sankara, recteur de l’Université Aube Nouvelle

Même son de cloche chez l’enseignant Issaka Ouattara. Pour lui, la mesure perturbera les activités pédagogiques, « mais à l’impossible, nul n’est tenu. Donc il faut suivre toutes les décisions prises, tout en espérant que la situation s’améliore » lâche-t-il, en continuant de corriger les copies de ses élèves.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 mars 2020 à 23:16, par Jonassan En réponse à : Fermeture des établissements d’enseignement : « On aura les moyens de rebondir si nous nous portons bien »

    Enfin les burkinabè commencent à réfléchir mais est-ce que c’est pas trop tard ?
    Désormais quand j’entends le bruit d’un avion sur ma tête ma colère monte : ils viennent avec la maladie. Et puis peut-être que moi-même je suis atteint : je tousse le soir, mes narines sont bouchées et je n’ai pas contrôlé ma température. Tout ça à cause des politiciens suiveurs ou opposants, des syndicats et des lèches bottes. On va tous mourir ici maintenant.
    Comme les autres je suis pour l’arrêt de tout en attendant sinon ça sera pire ici qu’en Italie surtout qu’on n’a pas les moyens qu’ils ont. Merde, quel gâchis.

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