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« Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

Publié le samedi 1er février 2020 à 23h45min

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« Sages » de l’appel de Manéga :  L’intégralité de la  feuille de route pour une réconciliation nationale

Le 20 janvier 2020, au cours d’une conférence de presse, le Panel des anciens et des personnalités pour la paix et la réconciliation (PANAPAX) du Comité de l’appel de Manéga a annoncé qu’il proposerait une feuille de route relative à la réconciliation nationale. Cela est fait. Le PANAPAX plaide entre autres, dans le document ci-après, pour le retour de « tous les exilés politiques qui le souhaitent ».

Considérant que la réconciliation nationale et la paix sont devenues cruciales pour la survie du Burkina Faso et qu’il est urgent et nécessaire de rechercher et de sauvegarder la paix nationale par tous les moyens appropriées ;

Convaincus que la paix est la résultante de la réconciliation des cœurs, de l’arrêt des divergences et de l’adversité, le solde du passé douloureux, le rassemblement et l’union sacrée des Burkinabé autour de la Nation, au-delà des considérations et intérêts singuliers, de la vérité et la justice ;

Déterminés à jouer pleinement notre rôle de conciliateur, de médiateur et de recours traditionnel, au sens des valeurs africaines, en qualité d’anciens, nous prendrons toutes les initiatives nécessaires pouvant faciliter la paix et la réconciliation et restons disposés pour toute sollicitation des acteurs afin d’apporter notre contribution à l’atteinte des objectifs de paix et de réconciliation nationale partout où le besoin s’exprime ;

Conscients de la complexité des relations entre beaucoup de Burkinabé causée par les blessures, les douleurs et sachant la réalité de certaines rancœurs, nous appelons ardemment les différentes catégories de la société, chacune et chacun, face à la gravité de l’heure, à faire preuve de dépassement de soi, d’offrir le pardon et de se tourner vers l’avenir au travers d’un sursaut national salvateur. Pour réussir ce sursaut, le ressentiment personnel est hors de propos : seule la Nation compte.

Fiers de savoir que le Burkina Faso est un pays pauvre du fait de ses ressources limitées mais que le peuple Burkinabè a su, depuis des siècles, faire bon usage de sa richesse immatérielle tirée des valeurs humaines et culturelles.

Ce sont ces valeurs humaines et culturelles qui le caractérisent et que ces valeurs humaines et culturelles ont forgé une tradition multiséculaire de dialogue, de paix, de pardon et de vérité grâce à laquelle les burkinabè ont toujours résisté et survécu habilement face à l’adversité de toute nature.

Nous les Anciens, en vue d’aider à un aboutissement concret et pratique de la réconciliation et de la paix, proposons une « feuille de route » aux acteurs ci-après :

- Président du Faso, Chef de l’Etat, Chef suprême des Armées
- élus nationaux et locaux
- anciens Chefs d’Etat
- Forces de Défense et de Sécurité
- leaders des partis politiques de l’Opposition et de la Majorité
- autorités coutumières et religieuses
- responsables des entreprises et organes de presse
- responsables des organisations de la société civile
- responsables syndicaux et des organisations professionnelles
- représentants des organisations internationales et régionales
- partenaires étrangers
- citoyennes et citoyens burkinabé vivant à l’intérieur comme à l’extérieur du pays
- Et de façon spécifique, à la jeunesse du Burkina Faso, fer de lance de l’avenir.

« La feuille de route » se présente comme suit :

1- Concernant les acteurs et leaders politiques burkinabè

1.1. Recommandons que soit facilité le retour au pays de tous les exilés politiques et autres qui le souhaitent par la prise de mesures favorables.

1.2. Recommandons que tous les exilés politiques et autres saisissent officiellement les plus hautes autorités du Burkina Faso de leur désir de rentrer au pays.

2- Concernant les acteurs de l’insurrection populaire et du coup d’Etat de septembre 2015

2.1. Recommandons que les incendies et les destructions des domiciles, des biens privés et publics et de l’Assemblée nationale lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 soient condamnées expressément par l’autorité publique ainsi que par les leaders religieux et coutumiers.

2.2. Recommandons une contrition publique de la part des acteurs de l’insurrection.

2.3. Recommandons une contrition publique de la part des acteurs de l’ancien régime initiateurs du projet de modification de l’article 37 de la Constitution et de la mise en place d’un Sénat.

2.4. Recommandons une contrition publique de la part de tous les auteurs du coup d’Etat du 16 septembre 2015.

2.5. Recommandons à l’Etat et ce, à titre humanitaire, d’explorer les voies et moyens de réparation en faveur des victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d’Etat du 16 septembre 2015.

3- Concernant l’unité nationale et le vivre-ensemble

3.1. Recommandons la répression de tous les faits et actes stigmatisants portant sur la race, l’ethnie, la région, la couleur, le sexe, la langue, la religion, la caste et les opinions politiques dans la vie nationale en application de l’article 1 de la Constitution.

3.2. Recommandons la mise en honneur de l’éducation civique, sociale et morale dans les établissements d’enseignement et de formation professionnelle publics ou privés.

3.3. Recommandons la plus grande célérité judiciaire dans le traitement des dossiers relatifs à des crimes impliquant des communautés.

3.4. Recommandons le développement harmonieux des régions et la promotion des spécificités culturelles.

3.5. Recommandons que les responsables coutumiers et religieux s’investissent dans le règlement des problèmes intercommunautaires et que les populations ne fassent recours à la justice qu’en dernier ressort.

4- Concernant les acteurs économiques

4.1. Recommandons le règlement de la dette intérieur de l’Etat au profit des acteurs économiques pour relancer l’économie nationale.

4.2. Recommandons l’assainissement des rapports Administration - secteur privé, l’égalité des chances et la compétence dans les attributions des marchés publics et l’application d’une discrimination positive en faveur des jeunes entreprises compétitives.

5- Concernant les élections présidentielle et législatives de 2020

5.1. Recommandons la préparation d’un processus électoral sain, transparent, honnête et sincère qui favorise l’inclusivité et l’expression politique plurielle au niveau des candidatures et de l’enrôlement des électeurs.

5.2. Recommandons que les acteurs politiques fassent preuve de la plus grande lucidité, de discernement et d’anticipation afin de prendre les décisions politiques courageuses voire audacieuses qui préservent l’intérêt supérieur de la Nation face au défi de l’organisation de ces échéances dans un contexte sécuritaire très préoccupant.

5.3. Recommandons la tenue urgente d’un dialogue démocratique de tous les acteurs clés du processus électoral autour des enjeux des échéances électorales de 2020.

6- Concernant la cohésion et l’efficacité dans les Forces de Défense et de Sécurité (FDS)

6.1. Recommandons la bonne collaboration entre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les populations civiles d’une part, et d’autre part, entre les forces elles-mêmes.

6.2. Recommandons l’amélioration des conditions de vie et de travail des Forces de Défense et de Sécurité (FDS).

7- Concernant l’histoire et la mémoire collective du Burkina Faso

7.1. Recommandons de faire du Panthéon une double opportunité et un levier pour la réconciliation des Burkinabé avec leur histoire et la réconciliation entre eux-mêmes à travers le partage d’une histoire commune.

7.2. Recommandons que la concrétisation du Panthéon et de l’histoire générale du Burkina soit conduite sur la base des principes et des valeurs qui favorisent l’équité et le consensus pour donner lieu à des choix crédibles et acceptables de tous.

8- Concernant certains crimes de sang

8.1. Recommandons le recours préalable à la justice traditionnelle dans certains cas.

9- Concernant l’apaisement général et la décrispation du climat national

9.1. Recommandons l’affirmation de l’autorité de l’Etat pour endiguer les situations pouvant causer de graves préjudices à la paix et à la cohésion sociale.

9.2. Recommandons une trêve sociale, le respect des engagements et un consensus politique dans le but de réaliser l’union sacrée contre le terrorisme.

10. Concernant la mise en œuvre des recommandations de la « feuille de route »

10.1. Recommandons le vote d’une loi de cohésion sociale pour adopter les grandes lignes de ces recommandations afin de donner une base légale aux mesures particulières justifiées par les nécessités de la Réconciliation nationale et la Paix au Burkina Faso.

10.2. Recommandons la mise en place d’un Comité technique de mise en œuvre et de suivi des recommandations pour la Réconciliation nationale et la Paix au Burkina Faso.

10.3. Recommandons des diligences pour la mise en œuvre des présentes recommandations contenues dans la feuille de route avant les échéances électorales de 2020.

10.4. Recommandons au comité de l’Appel de Manéga de participer activement à tous les processus liés à la mise en œuvre de la présente « feuille de route » ou d’en initier.

Conclusion

Dans le souci de parvenir à l’apaisement, à la décrispation et à un environnement politique et social favorables à la tenue d’élections apaisées en 2020 et d’une entente nationale durable, nous recommandons dans le cadre d’un dialogue direct inter-Burkinabè, un forum de réconciliation nationale inclusif auquel prennent part les exilés politiques et autres, précédé des actes préalables de la « feuille de route » que sont :

La condamnation expresse des actes de violence de 2014 et 2015
Les actes de contrition publique et de repentir
Le pardon
Le retour des exilés politiques et autres.

Fait à Ouagadougou, le 27 janvier 2020

Ont signé :

Colonel à la retraite Mamadou Djerma
Mgr Anselme Titiama Sanon
Me Pacéré Titinga Frédéric
El Hadj Semde Idrissa
Pasteur Flavien Tapsoba
Mme Amina Moussou Ouédraogo/Traore
M. Moussa Sanogo

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Vos commentaires

  • Le 31 janvier 2020 à 12:42, par KOLO Idrissa En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Merci nos chers pères et mères.
    Vous avez parlé, puisse Dieu et les mannes de nos ancêtres guider nos décideurs sur le vrai chemin du salut pour notre beau Burkina.
    Tout acteur évoqué ou tout burkinabè "lambda", les vieux ont parlé que nos cœurs aussi nous parlent.

    Le Burkina d’abord et chacun ensuite.

    • Le 1er février 2020 à 18:21, par Mafoi En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

      Pour paraphraser Hermann Hesse,plus le comédien est grand,plus il sait réduire notre sottise à une formule comique terrifiante.En effet cette fumeuse et brumeuse "réconciliation nationale" que ces prétendus sages et autres titres tout aussi bidons nous rabâchent les oreilles à longueur de journée est une vaste et énorme escroquerie intellectuelle pour divertir,,arnaquer les "idiots" car le vrai problème de notre société se nomme JUSTICE,JUSTICE,JUSTICE...........!

  • Le 31 janvier 2020 à 12:44, par paix En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Félicitation aux sages pour cet appel et pour toutes ces recommandations. faisons table rase et repartons à zéro pour un Burkina meilleur. Vive la réconciliation !

  • Le 31 janvier 2020 à 12:44, par Goulgoulé En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    "qu’il est urgent et nécessaire de rechercher et de sauvegarder la paix nationale par tous les moyens appropriées ;..." sauf la "JUSTICE".

    Ne trouvez vous pas que c’est un peu tordu comme solution à long terme ? La Justice même est le socle de la "SAGESSE"
    SI vous ne mettez pas la Justice au coeur de vos actions, vous ne ferez que mettre des pansements sur une plaie gangrenée.

    Même si ce post sera censuré pour cette évidence, le censeur aura au moins reçu mon message comme témoignage de ma volonté de restaurer la Justice pour un nouveau Burkina,

    Dans un système où les lois ne sont pas respectés, c’est la violence qui prend toujours le dessus. C’est juste un rappel aux "Sages", parfois déconnectés de la réalité des victimes.

    De même que l’oiseau se fait prendre par ses pattes, je crains que c’est Sages ne se fassent prendre par leur propres recommandatation.

    En conclusion, No Justice, No peace pour les coupable, et que chacun porte le poids de ses actions, quand viendra le moment de regler l’addition. EN terme Nouchi, je dirais, c’est ce que tu as mangé que tu va chier.... et tant pis pour ceux qui ont voulu avaler des noix de coco.

  • Le 31 janvier 2020 à 14:52, par Jonassan En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    J’ai peur du drame que vit mon pays tant au niveau sécuritaire que politique mais j’ai peur de cette solution au-dessus de cette réconciliation au-dessus de la justice et de la vérité. Vraiment, j’ai peur pour nos lendemains.

  • Le 31 janvier 2020 à 14:56, par Lom-Lom En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Noble idée mais nous craignons que vous ne puissiez pas embarquer un grand nombre de Burkinabè car si rien de concret n’est fait en matière de justice, c’est peine perdue ! Je suis d’accord avec l’internaute Goulgoulè qui rappelle que la justice est le socle de la Sagesse et le seul laisser-passer pour une vie communautaire où l’être humain peut bien s’épanouir ! Travaillons plus pour la justice et le reste nous sera donné en cadeau par Dieu !

  • Le 31 janvier 2020 à 15:05, par Nabiiga En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Qui dit réconciliation, dit conflit, entraîné par une querelle entre des gens. Donc, il y a réconciliation lorsque deux personnes ou deux groupes se trouvent dans une situation conflictuelle, puisqu’on ne peut pas être en conflit avec soi-même. Il faut donc un adversaire dans toute situation conflictuelle. Les querelles ou des débats des sourds auxquels vous faites référence, relèvent de la banalisation de ce qui est à la source même de nos querelles : les crimes crapuleux commis et la banalisation de ces mêmes crimes en ne voulant que la réconciliation sans parler des crimes. Or, des crimes ont été bel et bien commis avec des victimes. Que doit-on faire ? Que doit-on dire aux victimes ? Que doit-on faire pour apaiser les cœurs des victimes ? Et le contribuable Burkina, que doit-on lui dire ? Doit-on se contenter de dire, voilà les crimes ont été commis il y a bien longtemps, balayons-les du revers de la main gauche, faisons un dépassement, oublions les victimes, réconcilions-nous et on n’en parle plus. Si vous êtes sérieux, vous entamerez des pourparlers avec ceux que nous accusons d’avoir commis ces crimes pour leur conseiller de se mettre à la disposition de la justice, la loi sera dite sur les crimes commis, les peines servies et suit à cela, victimes et condamnés vont s’asseoir pour trouver des voies apaisées pour se réconcilier. Sans cela, vous ne perdez non seulement votre temps, mais le nôtre également et pour cela, je refuse ; moi citoyen lambda.

    • Le 31 janvier 2020 à 19:17, par Goulgoulé En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

      Bien dit mon frère Nabiiga, Ce raisonnement expliqué à des enfants sera tellement logique et remplie de bon sens, que j’ai encore du mal à constater qu’il y a encore encore des Burkinabè qui refusent de voir cette évidence, tout en voulant insulter la mémoire des victimes, au profits des ceux qui autre fois, se sentaient invulnérables, ont dû commettre des atrocités sans même avoir aucune empathie pour les victimes. Bref,
      Aussi que ces sages comprennent que même avec la Justice rendue aux victimes, ceux cis ne sont pas obligés de se réconcilier avec leur boureaux d’hier, s’ils estiment que ceux ci ne méritent pas leur sympathie.

      QUelqu’un qui n’a pas la conscience qu’en se comportant d’une certaine manière fait du tord aux autres ne mérite ni ma sympathie, ni mon amitié, on aime bien s’entourer de gens qui ont un minimun de bon sens, et savent qu’il ne faut jamais faire à l’autre ce que tu souhaite que l’on te fasse.

    • Le 1er février 2020 à 09:34, par HORUDIAOM En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

      Je partage ton avis Nabiiga. Si nous essayons d’escamoter la justice, nous reviendrons à la case départ tôt ou tard. Il ya des dossiers pendant en justice. La justice doit aller jusqu’au bout du traitement de ces dossiers. Tous les crimes crapuleux, les assassinats doivent être jugé et les condamnations prononcées. C’est après cela que les sages prennent le relais pour conseiller un forum de réconciliation au pouvoir en place. ça sera plus simple ainsi. Si nous commettons la même erreur du 30 Mars 2001, nous n’aurons nos yeux que pour pleurer. La solution des sages est bien mais très facile et j’ai bien peur qu’on ne soigne le paludisme avec des antibiotiques.

    • Le 7 février 2020 à 05:01, par caca En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

      Nabiiga,
      Tu es toujours hors sujet quand tu attends le réconciliation nationale. Réconciliation : L’acte par lequel on est restauré à la faveur de quelqu’un. Réconciliation GREC : KATALLASSO=> Changer entièrement d’une relation d’ennemi à celle d’ami, réconcilier. Ce terme sous entend que le jugement de Dieu est retiré.Lors de la chute, le péché entra par le choix délibéré de l’homme et cette amitié fut brisée. Un mur de séparation s’éleva => le péché.

      Au travers du rachat de Christ, cette base de l’amitié fut rétablie et l’homme est maintenant libre de devenir à nouveau l’ami de Dieu.

      La part de Dieu

      Dieu a prit l’initiative de la réconciliation. Romains 5 :10 ; 2 Corinthiens 5 : 18-20 ; Colossiens 1 : 20-23

      La réconciliation de l’humanité est l’œuvre de Dieu seul.

      Il est celui qui a été offensé, il est donc celui avec qui l’homme doit se réconcilier. Ephésiens 2 :11-18 ; Colossiens 1 :20-21

      Pour que la réconciliation s’opère, il importe que disparaisse la cause de l’inimitié : Le péché.

      L’homme est celui qui a offensé Dieu par sa rébellion, il doit donc se repentir, désavouer son passé de péché, mourir à lui-même, à son moi égoïste et pécheur pour ne plus s’attacher qu’à la volonté de Dieu. Il est celui qui doit se réconcilier avec Dieu. Colossiens 1 :20-23

      Ces choses l’homme ne peut pas les faire par ses propres forces.

      Il fallait donc que quelqu’un revêtant son humanité, s’identifiant à lui complètement, le fasse pour lui. C’est ce que fit Christ.La part de Christ

      Il est le moyen de la réconciliation par Sa mort à la croix. Romains 8 :3 ; Hébreux 9 :14 ; 1 Pierre 3 :18. 1 Jean 4 :10

      Par son incarnation, il a volontairement pris notre humanité, notre condition terrestre, Hébreux 2 :17 et il a expié le péché par sa mort à la croix.

      Dès lors la réconciliation avec Dieu est possible.

      L’humanité fut réconciliée avec Dieu car le mur de séparation fut juridiquement abattu. Ceci doit se reproduire dans chaque individu grâce à l’action du Saint-Esprit.

      La part de l’homme

      Ce dernier abandonne sa rébellion et accepte la réconciliation déjà accomplie à la croix. Romains 5 :10-11

      Le chrétien par la foi s’unit à Christ, il reconnaît la valeur et l’entière efficacité de l’œuvre rédemptrice et expiatoire. Il consent à mourir à lui-même pour revivre spirituellement avec Christ et par Christ.

      Du côté de l’homme, c’est la condition non seulement du pardon des péchés, mais aussi de sa régénération, de sa sanctification, de son espérance pour l’au-delà.
      Conclusion

      L’œuvre de réconciliation commencée par Dieu en Jésus-Christ se poursuit dans le monde à travers les générations par la prédication de l’Evangile. 2 Corinthiens 5 :17-20

      Cette réconciliation fait du chrétien :

      Un ambassadeur pour Christ
      Celui qui apporte la parole de réconciliation, afin de réconcilier les hommes à Dieu.

      Ainsi il prend part à ce ministère de réconciliation par la prédication de l’Evangile.

      Nabiiga, fait bon usage et donne nous la paix

  • Le 31 janvier 2020 à 15:12, par Ah baaa ! En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Sans polémique, je recommande une réconciliation entre JBO et JBO.
    Je recommande également une réconciliation entre Lona Charles Ouattara et Lona Charles Ouattara.

    On ne peut pas se venger d’un mort. Donc il faut se reconcilier avec soi-même et passer à autre chose.

    Monsieur JBO, reconciliez-vous avec vous-même afin de retourner dans ce panel. On a besoin de vous sage.

    Monsieur Lona Ouattara, reconciliez-vous avec vous-même afin de contribuer au rayonnement de votre parti.

  • Le 31 janvier 2020 à 15:15, par traore En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    C’est assez bizarre quand-meme. Qui seront ces "acteurs de l’insurrection" qui vont faire faire publiquement cette contrition ? L’insurrection n’etait donc ni spontanée, ni populaire ???

  • Le 31 janvier 2020 à 15:47, par jeunedame seret En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Cette réconciliation sera circonstancielle. Sages, on comprend votre parti pris. Mais n’oubliez pas que la génération montante a besoin de leçons et d’exemples à garder ou suivre à l’avenir. Ne faites pas la réconciliation pour votre temps seulement. Vous parlez d’apaisement de cœur de pardon par ci et de condamnation répression expresse par là. Qui est qui ? Avec la justice traditionnelle comme seul arbitre. Quel est l’avenir de cette justice ? Qui a offensé qui et demande pardon à qui ? En vertu de quoi ? Êtes vous sûrs que tout le monde, mêmes les exilés, rêve réconciliation et paix ? Vous ferez mieux de les rejoindre en exil là-bas pour cette éducation. Sinon vous risquez de nous insuffler une autre tension de cœurs ici.

  • Le 31 janvier 2020 à 16:04, par madi En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Avec une telle feuille de route, je crains fort que le Burkina ne se sorte pas de l’auberge ! Je regrette de voir parmi les signataires de ce document Mgr Anselme T. SANOU qui doit se rappeler vaguement la journée de pardon de 2001, avec cela Dieu seul peut nous venir en aide, je n’attends rien des hommes, même ceux dit de Dieu, à moins qu’ils ne changent. Cette feuille de route fait une part très belle à ceux qui nous ont mis dans cette situation de désolation pendant ce très long temps de règne

  • Le 31 janvier 2020 à 17:07, par koh En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    c’est bien beau ce que les sages ont recommandé mais qui reconnait son tords ? car par exemple le coup d’état n’a pas de commanditaire.
    Il y a des gents qui persistent et signent que c’est un coup d’état et non une inssurection.
    QUE LES UNS RECONNAISSENT LEUR TORDS POUR QUE LES AUTRES ACCEPTENT LES PARDONNER ET POUR QU’IL AIT RECOCILIATION.

  • Le 31 janvier 2020 à 17:27, par Sigry En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    A à la lumière de votre document on se rend compte que notre justice actuel qui, d’ailleurs coute beaucoup d’argent n’est pas adaptée. Est on obligé de faire comme le blanc ?
    Félicitation aux sages !

  • Le 31 janvier 2020 à 17:47, par Evariste Zongo En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Je salue toutes initiatives en faveur de la paix dans notre pays. Je remercie la demarche de l’appel de Manega. Les personnalités réunies sont des références morales de notre société. Cependant la feuille de route telle que dévoilée pose énormément des questions.
    1. La question des exilés. Est ce que le retour au pays leur a été interdit ?
    2. Qui sont les acteurs de l’insurrection, le cefop ? Les OSC, la population ? Pour faire l’acte de contrition. L’insurrection est une histoire qui doit être assumer par les Burkinabés.
    3. Peux t’on passer sous silence tous ce qui s’est passé 33 ans sans connaître la vérité de qui a fait quoi pourquoi ou et comment ?
    4.les actes de contrition, ils faut situer les responsabilités avant de demander pardon. Celui qui serait le premier à dire que c’est lui qui a Commandité l’assassinat de Norbert Zongo serait le premier à être pardonné par les Burkinabé avant que la justice ne fasse son procès. Une faute avouée est à moitié pardonné. Juste un exemple.
    5.la gouvernance des 33 années passée. Qui sont les principaux responsables ? Sont ils prêts à se remettre en question pour reconnaître des erreurs qui ont delité la société, désorienté la jeunesse installé la misère et la pauvreté, divisé les populations favorisé le pillage des ressources engagés le Burkina sur la résolution des crises qui entraînent aujourd’hui le désastre qu’on vit, le terrorisme.
    Faut il continuer dans le mouta mouta ?
    Non, je crois que il faut approfondir la reflexion et demander au tout puissant créateur d’inspirer sa sagesse à tous nos gouvernants et à tout le peuple un sursaut pour mettre à nu notre histoire dans la douleur et dans la joie. Il faut chacun reconnaisse à son niveau et assume et que la vérité même si elle va rougir les yeux qu’elle éclate avant de parler de réconciliation ou encore on serra dans le folklore et non dans la vérité. Même la justice traditionnelle à besoin de vérité. Et si réellement on veut la réconciliation on se confie aux ancêtres devant le bois sacré et on verra... Merci au sages. Mes respects !

  • Le 31 janvier 2020 à 18:42, par Yako En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Les sages ont parlé et moi Yako je m’incline car ils sont l’expression de nos vécus sociaux.En effet,depuis la nuit des temps lorsque il ya problème dans le village ou dans le royaume,le conseil des anciens se réunit et formule des propositions de pacification au roi qui rarement s’oppose à l’avis du conseil et c’est dans l’intérêt de son peuple et de son territoire.Donc pour ma part,nos aînés et hommes de Dieu ont compris le malaise qui mine le fonctionnement harmonieux de la société d’où cet appel plein de sagesse.Si nous suivons ces recommandations alors nous aurions contribué à éteindre la case Burkina Faso en flammes depuis 2014.Saluons cet appel patriotique courageux et lucide.Yako

  • Le 31 janvier 2020 à 20:19, par Bara Issoufou En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Il faut remercier ces sages qui essayent dans le tumulte et le chaos de donner espoir que l’on peut encore entendre raison dans ce BURKINA.
    À ceux qui parlent de justice. Les recommandations intègrent la justice.
    Il est dit « justice traditionnelle ». Qui n’est pas et ne signifie impunité .
    L’approche africaine et traditionnelle des questions ne doit pas être confondue à la raison moderne.
    Si la justice moderne était meilleure l’on aurait réussi à dire le droit sur tous les dossiers importants.

    Bravo aux sages !

    Malgré les changements de pouvoir pourquoi observe-t-on toujours le statu quo et les mêmes problèmes ?
    La réconciliation n’est pas non plus une sorte de tabula rasa.
    La réconciliation propose de revenir à une existence normale et raisonnée et de taire les rancœurs pour permettre aux gens de vivre dans la tranquillité sociale.

    • Le 3 février 2020 à 07:41, par Goulgoulé En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

      Cher Bara, que faites vous quand vous avez une migraine ? allez vous chercher à vous soigner ou allez vous couper votre tête pour une nouvelle tête ? Pourquoi la Justice au Burkina est bancale ? avons nous des juges intègres pour appliquer la Justice ? apparement non, d’où la necessité de mettre les personnes compétente là où il faut. Pourquoi ne proposez vous pas un tribunal populaire comme pendant la revolution , et qui a montré son efficacité ?

      Arrêtez de prendre les Burkinabè pour des moutons sans expérience . Toute initiative en dehors de la justice est vouée à l’échec, car sans justice le burkina ne fera que s’enfoncer dans les méandres des compromissions jusqu’au reveil qui risque d’être douloureux.

      Imposer une réconciliation alors alors que certains ont encore les mains trempées de crime revient à cautionner ces crimes et à encourager d’autres crimes.
      Pourquoi vouloir me reconcilier avec quelqu’un qui a ôté la vie à un proche et qui en plus n’a aucun remord ?

      EN gros on nous demande de légaliser les crimes commis sous pretexte de réconciliation. Désolé , mais il faut être vraiment con ou débile pour accepter cette compromission,

      QUe ces Sages ne s’inquiètent pas , caren essayant de contourner la Justice pour protéger des crimes, revient à banaliser ces crimes et encourager d’autres crimes avec toutes les conséquences qui en découleront.

      Dans une pays où les lois ne sont pas respectées, c’est la violence qui prendra le dessus. Les Sages sont -ils en train de nous entrainer vers le chaos ? je me questionne toujours. Webmaster vous pouvez censurer mon post, mais jamais censurer le sentiment d’injustice que vivent des millions de Burkinabè.

      Pour avoir prévenu la Justice que la prochaine insurrection risque d’être contre eux, elle a été malmenée par cette Justice, qui apparement a perdu le bon sens. L’avenir nous dira.

  • Le 31 janvier 2020 à 21:59, par Phoenix En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Il ne viendrait à l’esprit de personne de douter du patriotisme des sages de Manega.
    Si la justice pouvait assurer le règlement des questions politiques qui plombent le Faso, on n’en serait pas à ce stade.
    Depuis 2015, le Burkina a amorcé une descente aux enfers. N’est-il pas temps d’expérimenter d’autres pistes ?

  • Le 1er février 2020 à 08:56, par Srabour Sidwaya Sarre En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Quelques remarques à nos "sages" âgés :

    L’incendie de l’AN est le SYMBOLE de l’insurrection, c’est INDENIABLE ; Blaise Comp. n’aurait jamais abandonné le pouvoir si l’AN, et la TNB n’avaient pas été INCENDIEES. Donc demander un acte de contrition pour l’incendie de l’AN c’est affirmer qu’on est contre l’insurrection ET pour le pouvoir à vie de Blaise Comp. Si vous êtes contre l’insurrection alors vous n’avez rien à conseiller au peuple insurgé ! LE PEUPLE PRENDRA SES CONSEILS AVEC CEUX QUI LUI VEULENT DU BIEN ET NON AVEC CEUX QUI LUI REFUSENT LE DROIT DE S’INSURGER CONTRE DES DICTATEURS.

    Les recommandations 3-3 et 3-5 me paraissent contraires : on ne peut pas demander à la fois "la plus grande célérité judiciaire dans le traitement des dossiers relatifs à des crimes impliquant des communautés" et "que les responsables coutumiers et religieux s’investissent dans le règlement des problèmes intercommunautaires et que les populations ne fassent recours à la justice qu’en dernier ressort". Cette contraction pourrait laisser planer le doute sur la bonne foi de ces "sages" anciens.

    La recommandation n°8 vient confirmer mes soupçons sur la bonne foi de nos "sages" anciens : En effet quels sont les crimes de sang qu’il faut juger par la justice traditionnelle et quels sont ceux qu’il faut ne pas juger ?

    Vraiment, cette sortie des "sages" anciens n’est pas différente de ce qu’on a toujours entendue de la part des participants du régime Blaise Comp et apparentés. DOMMAGE, DOMMAGE, DOMMAGE !!!

    • Le 1er février 2020 à 13:07, par Yako En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

      Je suis contre l’insurrection et alors ? L’incendie de la AN et le saccage de la RTB sont des actes criminels surtout l’incendie et les atteintes aux domus privés du fait des ces khmers noirs sont des actes d’une extrême gravité pourtant garantis par la constitution et nos vécus sociaux. La violence n’est jamais l’arme appropriée pour atteindre un but en politique,elle est contraire au principe même de citoyenneté.Si l’on considère l’insurrection comme point de départ du feu,le reste n’est que conséquence.Cest pourquoi, il faut avoir le courage de regarder son histoire en face et faire amende honorable.Moi Yako,contre-insurgé prêt à assumer ma part de vérité et demander pardon au peuple. Et vous insurgés khmers noirs d’octobre 2014 ?

  • Le 1er février 2020 à 10:18, par SANGOULE LWK En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Hommage et félicitation à vous Sages. J’admire votre courage et honnêteté à réclamer l’acte de contrition, car c’est la chose qui pose vraiment problème à notre nation. Si depuis longtemps, les coupables avaient reconnu leurs torts, on n’en serait pas là. Le premier grand défi que vous aurez, c’est la bonne foi des acteurs. Vous vous souviendriez que la journée de pardon voulu par le Président COMPAORE n’a pas fait long feu, parce ce que les uns et les autres ont rusé et se sont réfugiés derrière le « NOUS » impersonnel, de sorte qu’en fin de compte, personne n’était responsable. L’autre grand défi sera la réparation des torts. Théoriquement, celui qui a volé ou pillé doit restituer. Mais lorsque quelqu’un dissimule son butin derrière des prête-noms ou dans des comptes à l’extérieur, que fera-t-on ? Demander dans ce cas au trésor public de prendre en charge la totalité de la réparation reviendra à dire à la victime de se prendre elle-même en charge, car elle contribue au même titre que le bourreau. Enfin, j’ai une grosse inquiétude, parce qu’au moment où la nécessité de pardon et de réconciliation se fait de plus en plus sentir, les gouvernants continuent de charger l’environnement social de sources de tensions, de frustration, d’inimitié et de rancœur ! En effet, il faut garder à l’esprit que la réconciliation envisagée concerne tous les burkinabè. Il ne faudra surtout pas commettre l’erreur de montrer qu’elle vise à blanchir les politiciens ; vous aurez travaillé en vain. Le dernier point sera de fixer franchement des balises qui vont ôter définitivement tout envie de s’amuser avec la vie de la nation pour ensuite venir demander pardon.

  • Le 1er février 2020 à 19:19, par Ka En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Une très bonne initiative venant de nos sages considérés des femmes et des hommes de culture, et on peut dire qu’un peuple sans culture est un peuple sans âme. Et ce que je peux confirmer ici, la difficulté vienne de nos politiques aux petits pieds par l’absence de culture politique qui manipulent les sages pour les pouvoirs régionaux.

    Et je me demande si cette sortie avec une feuille de route de la réconciliation des sages avec des casquettes de politiciens n’est pas virtuelle ?

    Comme je l’ai déjà dit, la fameuse "réconciliation" tant souhaitée est devenue une véritable escroquerie à la fois morale et politique au Faso. Tout le monde veut l’évoquer pour se faire un capital politique, sans plus. Mais la réalité est qu’aucun politicien, aucun parti politique, aucun sage ne réussira à "réconcilier" les Burkinabé sans la justice. La réconciliation doit concerner tout le monde sans exception. La réconciliation est l’œuvre de tous, elle n’est pas l’apanage ni l’exclusivité du microcosme politique, qu’il soit ou non représentatif. S’il y a une volonté ferme et clairement revendiquée du peuple à se réconcilier, la réconciliation s’imposera d’emblée aux décideurs et il leur suffira d’en prendre acte.

    Mesdames Messieurs les sages, la vraie réconciliation, sincère, profonde, ça ne se décrète pas, ni avec une feuille de route, et ça ne se fait pas en un jour sans la justice.

    Dans notre pays, tant que la majorité et l’opposition continueront à se détester comme des chiens et des chats, dont chaque camp prend l’autre comme un ennemi du Faso, il n’y aura pas de réconciliation ni de paix sociale. La seule solution, c’est que la majorité et l’opposition jouent le jeu démocratique et acter une bonne fois pour toutes que l’opposition et la majorité ont la même légitimité, et que toutes deux ont le droit d’exister et de s’opposer démocratiquement, et qui sera une richesse et une chance pour le Faso, et pour le peuple de se réconcilier : Car, les bonnes idées n’ont pas de couleur politique, elles ne sont pas, loin s’en faut, le monopole des tenants du régime, elles sont susceptibles d’"émerger" de partout, y compris et surtout de l’opposition ! C’est idiot et contre-productif de chercher à imposer ou se contenter d’une fausse paix qui passe par des sages eux-mêmes souvent se désolidarisent pour des miettes des politiciens aux petits pieds qui les manipulent.

    • Le 7 février 2020 à 16:40, par caca En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

      Ka,
      Ton commentaire cette fois sur la réconciliation est crédible et rationnelle. J’ai bien aimé tes arguments développés en toutes neutralité. Mesdames Messieurs les sages, la vraie réconciliation, sincère, profonde, ça ne se décrète pas, ni avec une feuille de route, et ça ne se fait pas en un jour sans la justice.
      Il est vrai Ka que la vraie réconciliation sincère, profonde ne se décrète pas. Tu as bien compris la subtilité des sages politiques et d’autre groupe dans leur désir à manipuler le peuple souverain en guise d’une autre politique. Je pense d’avoir compris qu’au début du mandat du PF Rock une commission de réconciliation a été crée selon la politique du gouvernement et qui connait de nos jours des échecs parce que cette politique exprimée et mise en valeur n’est la volonté du peuple. J’ai déjà répondu à Nabiiga pour donner l’origine de la réconciliation qui est d’abord théologique avant d’être sociologique et politique. La vraie réconciliation sincère et profonde comme tu le dit vient de Dieu et par la médiation d’un homme neutre. La CODER avait déjà proposée sa feuille de route pour une réconciliation, mais cette proposition n’a pas connue un succès peut être la qualité des membres de cette organisation qui ne me semble crédible. Aujourd’hui, d’autres groupe en veulent nous proposer d’autres feuilles de route pour une réconciliation nation avec la justice à la clé pour réparer les préjudices des victimes. Le problème au Burkina c’est toujours la répétition des mêmes erreurs institutionnelles. Du temps de Blaise Compaoré, il y a eu bien une feuille de route pour une réconciliation avec une journée de pardon, j’ai suivi cela en directe à la télé, mais cette réconciliation n’a pas non plus empêchée les évènements des 30 et 31 octobre 2014.
      Dès la prise du pouvoir, le gouvernement de la transition avait aussi sa feuille de route pour une réconciliation ,mais là également sa feuille de route pour une réconciliation bien que l’insurrection était populaire a échouée, parce que la politique de la transition était mauvaise dans la mesure où des burkinabé ont été exclues dans un jeu politique des élections et la transition s’est terminée avec un coup d’état manqué. Le souhaite d’un jugement équitable des putschistes a aussi connu un échec. Il est vrai premier du genre car les puissants d’hier ont été condamnés et ils purgent leur peines espérant demain une grâce présidentielle. N’oublie pas que dans ce procès du siècle au Burkina, le droit des victimes et leur ayant droits n’ont été respectés par le tribunal, car ce sont les accusés qui doivent dédommagés la famille des victimes. Quand on sait que les accusés n’ont pas d’argent pour ça, c’est facile de comprendre la déception des familles dans cette affaire de putsch manqué.
      C’est pour te dire que je partage ta conviction sur le concept d’une vraie réconciliation sincère et profonde. A chaque gouvernement sa feuille de route pour une réconciliation, on utilise l’argent du peuple pour des promotions personnelles des amis ou quelques leaders religieux de circonstance. Jusqu’à présent nos feuilles de route pour des politiques de réconciliation a coûtée des milliards. Et les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.
      Je reste convaincu que notre pays a besoin d’une vraie réconciliation sincère et profonde afin de tourner la page min glorieux de son histoire. D’autres peuple ont passés par là, et aussi aujourd’hui connaissent des stabilités importante et des développement exponentiels. Là où nous sommes arrivés, une vraie réconciliation s’impose pour une survie de notre nation.

      • Le 8 février 2020 à 20:22, par Ka En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

        Caca tu nous dis : ’’’’’Je reste convaincu que notre pays a besoin d’une vraie réconciliation sincère et profonde afin de tourner la page min glorieux de son histoire. D’autres peuple ont passés par là, et aussi aujourd’hui connaissent des stabilités importante et des développement exponentiels. Là où nous sommes arrivés, une vraie réconciliation s’impose pour une survie de notre nation. La justice est là pour décider de ce qui est juste.’’’’’

        Malgré que tu me dénigre a mort, je suis pour des jeunes comme toi, Brillants, intelligents, même s’ils ne sont pas sages, je sais que l’avenir de notre pays est dans leurs mains, comme nous l’étions dans les années 70 en se jetant dans le marécage méphitique de la politique Burkinabé, malgré qu’on savait, jeunes civils ou militaires, que la politique au Burkina est un tombeau ouvert.

        Comme je le dis toujours dans ce forum : Le malheur de notre pays vient de ce que nos intellectuels comme caca à défaut d’être dépositaires de la vérité n’ont même pas l’humilité d’en être assoiffés ; et ainsi faisant ils servent comme des agents de marketing payés pour fabriquer des vérités qui les éloignent de la réalité. Toi caca sait depuis que tu es arrivé sur le forum, que mes critiques et autos critiques sont pleines de vérités que j’ai vécu et vis en ce moment.

        Je te remercie de partager ce que je pense, car, la réconciliation ne peut pas contourner la justice. La première cause qui mine le développement d’un pays, c’est sa JUSTICE ! La première cause qui crée des crises sociales dans un pays, c’est sa JUSTICE. Nul n’est au-dessus de la loi ni de la justice. Pour une vrai réconciliation au Burkina, il est impératif que celles ou ceux qui sont impliqués dans les crimes et que les familles des victimes en souffrent, répondent de leurs actes. Pour cela, il ne faudrait pas que les faux démocrates comme ces politiciens devenus des sages mènent la politique de la ruse. Simplement il faut que la vérité soit dite. Car, la vraie réconciliation, sincère, profonde, ça ne se décrète pas et ça ne se fait pas en un jour. Mais ce n’est pas une raison pour ne rien faire dans ce sens et pire, mettre de l’huile sur le feu. "il faut que les politiques aussi arrêtent d’attiser la haine et la mésentente.

        Une des raisons du malaise humain est précisément le fait que les hommes aveuglés par leurs ambitions pour le pouvoir, s’adonnent à la fausse-apparence et que la sincérité et la pureté ont disparues de leur vie comme certains parmi ces dits sages au moment où les élections arrivent. Il y a des gens dont la déviation morale a atteint le point de non-retour, et qui savent pourtant donner d’eux-mêmes, avec une maîtrise incroyable, une image de philanthrope.

  • Le 2 février 2020 à 10:36, par Dibi En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Nous devons arrêter de nous berner avec des propositions et des déclarations philosophiques de groupes d’hommes et de femmes socialement culturellement, economiquement et politiquement situés ; qu’ils le veulent ou pas, ou qu’ils le cachent ou non !
    Oui à la réconciliation ! Mais une réconciliation qui ne s’inscrit pas dans le déni de notre histoire collective passée, présente et à venir.
    Oui à une réconciliation qui ne jette pas aux orties, ni ne cache honteusement, la vérité historique et la justice de la République commune, sous le tapis.
    On sait depuis, qu’un certain courant politique, que certaines couches sociales travaillent à la négation de notre histoire collective, à la négation de la République, de notre souveraineté nationale, contre quoi, notre peuple s’est toujours insurgé, au prix de vies humaines de nombres de ses enfants (filles et fils) ; et qu’aucun sage même inspiré, n’est digne, ni autorisé à passer sous silence ou par pertes et profits, les crimes de sang subis par notre peuple, de la part de régimes honnis !
    Les ruptures socio-culturelles juridiques et économiques, que demande notre peuple, ne peuvent se reduire à un troc honteux de ces crimes politiques de sang contre des parodies ou des simulacres d’offres de bienveillance, au nom de la paix ou de notre sécurité collective, toujours menacées, faute de prendre notre destin à bras le corps, au lieu de continuer à nous payer par des mots, qui finissent par constituer les bases à nos maux les plus mortels à notre avenir commun.
    C’est en prenant le taurau par les cornes, avec courage, vérité et justice républicaine vraie, sans compromis bancals de classe ou voilement de face, que nous gagnerons le combat pour notre avenir apaisé. Les mots et les fausses parures de la sagesse et sa justice d’ancien monde nous poussent ici dans des illusions ou des impasses sans lendemain pour la nation et la république.
    Ici, les vertues de la sagesse qu’on nous vend sont fausses et nocives pour la contruction réussie de notre histoire collective. Notre histoire contemporaine dont tous les aspects relèvent plutôt des vertues d’une République laïque de justice vraie et socialement émancipatrice pour tous ; et non de traditions juridiques passéistes, hors-sol et présentement inopérantes et illusoires.
    Arrêtons de nous payer de mots et donc de noyer le poisson par des institutions de sagesse et de justice d’un autre âge ; et même sans doute, méconnues par celles et ceux qui les convoquent !
    Na an lara, an sara !
    La Patrie ou la mort !

  • Le 3 février 2020 à 14:23, par @@GOG En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Ce groupe n’est-il pas lui aussi un bras politique de nos ennemis ? Pendant que ce groupe actionne à l’intérieur ,à l’extérieur on tue des innocents pour nous obliger à avaler la couleuvre !pour accepter leur dictat !Nous ne sommes pas des idiots.WEB , STP ce n’est pas méchant.

  • Le 7 février 2020 à 19:18, par caca En réponse à : « Sages » de l’appel de Manéga : L’intégralité de la feuille de route pour une réconciliation nationale

    Le sujet proposé étant intéressant, je me lance cette fois avec la propre réflexion concernant une réconciliation nationale dans notre pays. Comme l’internaute Ka, la fameuse "réconciliation" tant souhaitée est devenue une véritable escroquerie à la fois morale et politique au Faso. Tout le monde veut l’évoquer pour se faire un capital politique, sans plus. Mais la réalité est qu’aucun politicien, aucun parti politique, aucun sage ne réussira à "réconcilier" les Burkinabé sans la justice. La réconciliation doit concerner tout le monde sans exception.
    La réconciliation dont ses origines sont lointaines. Car elle vient de Dieu lui-même. Le mot grec : KATALLASSO=> Changer entièrement d’une relation d’ennemi à celle d’ami, et se réconcilier. Ce terme sous entend que le jugement de Dieu est retiré. Internaute Ka parle d’une réconciliation vraie, sincère et profonde.
    « Père pardonne leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » disait le Prophète Étienne dans le livre actes des Apôtre à Dieu ! Ainsi, la religion nous enseigne que le Pardon et la Réconciliation sont des actes de foi et d’humilité. Il faut cependant des grands hommes pour pardonner d’abord et ensuite se réconcilier avec son ennemi d’hier.
    Les pays comme l’Afrique du Sud qui dans son histoire a politisée l’expression a aussi vaincue une réconciliation. Son modèle de réconciliation demeure une modèle réussie où certains pays veulent en imiter et ne sont pas près à concevoir une vraie commission neutre de réconciliation. Je crois après l’Afrique du Sud, c’est le Rwanda aussi après le génocide. Aujourd’hui, ce pays non seulement connaisse une stabilité sociale, mais connait un développement exponentiel.
    Au Burkina, nous ne sommes encore près à une réconciliation vraie, sincère et profonde pour stabiliser notre vivre ensemble. Jusqu’à présent les différentes commissions nationales politisées de réconciliation par les gouvernement différents n’ont aboutis à rien. Je note au passage que ces commissions de réconciliation confondue ont juste servi à nourrir les familles avec l’argent du contribuable et quelques retraités privilégiés déprimés ont aussi retrouvés une reconnaissance sociale et politique avec les gratifications.
    Pour une vraie réconciliation comme souhaite le vieux Ka, il faudrait d’abord une réflexion théologique et éthique des auteurs de renom maitrisant le sujet, car le thème est d’origine théologique. Au Burkina, jusqu’à présent nous n’avons même pas de théologiens intellectuels capables de proposer une théorie intellectuelle de la question. Il y a simplement des hommes de religion qui se permettent de parler du sujet vaguement. Je ne dis pas que nous n’avons d’intellectuels, certes nous en n’avons, mais regardez la question du modification de l’article 35 comment certains juristes mal-intentionnés ont mis le pays à sac. Il nous faut d’abord des vrais serviteurs du pays que des opportunistes qui veulent se servir les caisses de l’état financièrement.
    Sans une réelle théologisation de la question pour socialiser la problématique, le peuple qui vit depuis dans l’ignorance ne pourra jamais comprendre la vertu de réconciliation. Nous aurons toujours des réconciliations de façades et de complaisances pour des retraités incapables de réfléchir intellectuellement à cause du poids de l’âge et dont la population ne pourront adhérer à cette politique de réconciliation. Merci de faire passer ce message

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