Après cinq années passées à la tête de la Direction générale des douanes (DGD) du Burkina, Adama Sawadogo passe la main à l’inspecteur divisionnaire des douanes, Élie Kalkoumdo. La cérémonie, présidée par le Ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, a connu la présence des ministres délégués, Édith Clémence Yaka et Pauline Zouré et de nombreux autres collaborateurs.
Adama Sawadogo, a salué la contribution de chaque travailleur des douanes à l’atteinte des missions d’élaboration et d’application de la législation de l’administration douanière et de perception des droits et taxes y afférents.

« Au péril de votre vie, avec le sens de l’honneur, le dévouement pour les causes de la patrie vous avez défendu avec beaucoup d’abnégation les valeurs chères à l’administration des douanes, en dépit parfois des préjugés et autres stéréotypes », s’est-il réjoui. Il leur a traduit ses gratitudes en ces termes : « merci d’avoir partagé avec l’équipe dirigeante le pari extraordinaire de la modernisation des procédures, de l’adoption d’un plan stratégique pluriannuel comme outil de management stratégique, permettant d’avoir une vision prospective afin de faire de la douane du Burkina Faso, à l’horizon 2021, une administration moderne, équitable et professionnelle ».

Aucune tâche n’est pesante quand on sait en partager le poids, dit-il en ajoutant : « Avec les limites inhérentes à toute œuvre humaine et malgré les difficultés rencontrées, j’ai œuvré du mieux que je pouvais avec le concours de toute l’équipe de direction, à promouvoir la solidarité, la probité et le professionnalisme au sein de notre administration afin d’en faire une administration de référence dans la sous-région ».

Il en remercie les premiers responsables du ministère, pour l’honneur qu’il a eu de servir à leur côté et pour la confiance et le soutient dont il a bénéficié dans la conduite de sa mission.

D’autres domaines étaient parmi les sentiers de la DGD, tels que la poursuite avec le projet sur les scanners, le travail à standardiser le comportement des opérateurs économiques à travers l’outil informatique, etc.

Les défis pour son successeur seront la mobilisation des recettes pour 2020, qui tournent autour de 750 milliards de F CFA, défis qu’il ne pourra atteindre qu’en poursuivant avec les réformes déjà engagées et même en imaginant d’autres. « Nous prenons les charges à un moment où les défis sont énormes », sel’on le DG entrant, conscient de la lourdeur de la mission assignée. « Mon souhait, est qu’il y ait dans la maison des douanes, la solidarité, l’engagement et la concorde de toutes les parties prenantes pour relever l’ensemble de ces défis », a-t-il poursuivi.

Le DG sortant a, pour sa part, rassuré la douane de sa constante disponibilité à accompagner la DGD en cas de besoin et en appelle à toute l’équipe dirigeante à constituer un véritable bloc autour du tout nouveau DGD afin de faciliter sa mission en vue de l’atteinte des résultats assignés à l’administration douanière.

Titulaire d’une maîtrise en sciences économique et de gestion, Elie Kalkoumdo est inspecteur des douanes depuis 1997, après deux années de formation à l’école nationale des douanes. Plusieurs fois chef de bureau des douanes dans des provinces et chef de brigade, Elie Kalkoumdo a aussi été directeur régional des douanes du Sud-Ouest de 2012 à 2014 et du Centre-est de 2014 à 2017.

Avant sa nomination, le 27 décembre 2019 en conseil des ministres, il était inspecteur technique principal à la Direction générale des douanes. Adama Sawadogo, quant à lui, fait valoir ses droits à la retraite, après 33 ans 7 mois et 4 jours de service à la douane du Burkina. Il en a remercié Dieu pour ces cinq grâces qu’il estime avoir reçues : la grâce d’être actuellement parmi les dix promotionnaires vivants sur les seize au départ, la grâce de faire valoir ses droits à la retraite en bonne santé, celle d’avoir été DGD cinq années durant, le privilège d’être promu officier de l’ordre du mérite du ministère de l’Economie et des Finances avec agrafe finance et enfin la grâce d’être heureux grand-père.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net