Santé au Burkina : Le professionnalisme et la responsabilité médicale en question
L’éthique, la déontologie et la responsabilité médicale. Ces problématiques sont au cœur d’une session de formation qui se tient les 28 et 29 octobre 2019, à Ouagadougou. Initiée par l’Ordre national des médecins du Burkina Faso, la présente rencontre entend outiller les professionnels de la santé pour qu’ils exercent leur métier avec conscience et professionnalisme. Le but étant d’offrir aux patients, les meilleures chances de satisfaction.
Au cours de cet atelier, les médecins vont échanger sur les questions relatives au secret médical, la formation médicale continue (droits et devoirs), l’expertise, le médecin et les conflits d’intérêts, le médecin face à la justice, le défi éthique de la Couverture maladie universelle (CMU), l’éthique et la déontologie médicale. « Il s’agira, pour les professionnels que nous sommes, de connaître et de pratiquer dans les normes, en respectant les procédures et les bonnes pratiques et de se rappeler constamment nos devoirs, nos obligations et nos responsabilités », a indiqué le président de l’Ordre national des médecins, Pr Charlemagne Ouédraogo.
En effet, souligne la ministre de la Santé, Claudine Lougué, si la définition de l’éthique médicale n’est pas univoque ni définitive, parce qu’évoluant sans cesse avec les techniques médicales, tout le monde consent que « le médecin doit avoir une conduite irréprochable envers toute personne avec laquelle il entre en relation dans l’exercice de sa profession ».
D’où la nécessité, selon elle, de revisiter le recueil de textes qui régit la profession médicale et de rappeler les règles d’éthique et de déontologie qui sont enseignées en deuxième année de médecine à l’université. « Les récents évènements sociaux nous ont montré qu’il y a beaucoup d’entre nous qui ne connaissent pas les textes qui régissent notre profession », a déploré Claudine Lougué.
Et quand on évoque la qualité des soins, la ministre de la Santé confie : « Souvent, nous posons des actes parce que ne connaissons pas. Il y a d’ailleurs eu des études antérieures qui ont montré une différence significative entre ceux qui ont reçu une formation concernant le recueil de textes qui régissent la formation et les textes d’éthique et de déontologie ».
Une fois outillés sur ces questions, les professionnels de la santé, de l’avis du président de l’Ordre national des médecins, pourront éviter d’emprunter le chemin difficile de l’appareil judicaire. « Si nous exerçons la médecine sans faire référence à ces textes fondamentaux, nous risquons de commettre des erreurs sans nous en rendre compte. On ne finit jamais d’apprendre et il était important pour les médecins de revisiter les textes pour s’assurer que nous sommes sur le droit chemin », a soutenu Pr Charlemagne Ouédraogo.
Nicole Ouédraogo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 29 octobre 2019 à 09:02, par Epicure En réponse à : Santé au Burkina : Le professionnalisme et la responsabilité médicale en question
OK pour les seminaires et les formations mais que faites vous pour resoudre la crise actuelle au sein du ministère de la santé ?
Trop de bras de fer et on attend que le bras le plus fragile se brise
De toutes façons un peu de patience et on verra la suite
2. Le 29 octobre 2019 à 14:32, par Amadoum En réponse à : Santé au Burkina : Le professionnalisme et la responsabilité médicale en question
On a vraiment pas besoin de seminaire pour detecter le conflit d’interet n’est. Et le plus grand de ces conflits, c’est quand le medecin en poste a Yagado referre ses patients a une clinique privee ou il exerce.
Les mots deontologie, ethique, professionalisme, responsabilite, ne sont rien d’autre que des synonymes pour Dieu. Il est omnipresent, omniscient et voit la relation que le medecin entretient avec son patient.
3. Le 29 octobre 2019 à 23:47, par wendtouin En réponse à : Santé au Burkina : Le professionnalisme et la responsabilité médicale en question
Ce n’est pas les discours qui comptent. Dans la pratique, le medecin se croit un dieu et se comportent en adversaire farouche de tout autre professionnel de la santé qui n’est pas médecin. On a l’impression que ça aussi on le leur enseigne à l’université. Le reveil sera douloureux !