« Encourager les élèves méritants et instaurer une saine émulation afin d’améliorer les performances des élèves ». C’est le sens que les organisateurs donnent à la Journée de l’excellence scolaire (JES) qui s’est tenue le 6 août 2019 sous le thème « Célébrer l’excellence en milieu scolaire pour bâtir une école plus résiliente face au défi sécuritaire ». Sur la base de critères préétablis, 70 élèves dont 25 filles ont été récompensés. Parmi eux, la première au niveau national, qui a passé le baccalauréat série D, Aïcha Farida Ouédraogo. Elle vient du collège Notre-Dame de l’espérance. Cette lauréate a obtenu une moyenne de 17,96 sur 20.. Et c’est le président du Faso qui lui a remis son prix composé d’une attestation, un ordinaire portable, 250 000 F CFA du comité d’organisation et 1 000 000 F CFA.

Le premier au Baccalauréat série C, Sougrinooma Wilfrid Compaoré, du collège Saint Jean-Baptiste de la Salle, a obtenu 17,08 de moyenne. Il repart également avec les mêmes présents que sa camarade Ouédraogo. Jean Florent Nikiéma du Collègue privé Saint-Gabriel, de la région de la Boucle du Mouhoun, a gravi la première marche au Bac série A4 avec une moyenne de 16,52. Il a reçu une attestation, un ordinateur portable, 250 000 F CFA du comité d’organisation, 500 000 F CFA offerts par le président Kaboré.

Le comité d’organisation a par ailleurs décerné des prix spéciaux à des élèves vivant avec un handicap auditif ou visuel, qui se sont illustrés par leurs performances aux examens de la session 2019.

Des lauréats prêts à relever les défis

Consciente de la lourde mission qui leur incombe désormais, Océane Alissa Bonané a invité ses camarades à ne pas dormir sur leurs lauriers. « Nous devons demeurer partout où nous sommes des exemples, des modèles pour nos camarades. Nous devons être l’admiration pour nos parents, la nation toute entière parce que désormais, celle-ci a placé son espoir en nous pour poursuivre et achever ses nombreux chantiers de développement », a-t-elle déclaré dans une salle pleine à craquer.

A travers la voix de Mlle Bonanet, les lauréats ont pris l’engagement de toujours travailler pour la réussite de cette noble mission et d’être des ambassadeurs de la paix, de la discipline et de l’effort dans le travail au sein de leurs établissements scolaires et dans leurs milieux de vie.

Afin de relever ce défi, ils ont invité les uns et les autres à mettre la main à la pâte pour, disent-ils, « bâtir avec efficacité une éducation de qualité au Burkina Faso ». En cette journée spéciale, les lauréats ont eu une pensée particulière pour les milliers d’enfants du pays qui n’ont pas pu aller à l’école du fait de l’insécurité. « Nous prions le Tout-Puissant pour qu’il nous aide à nous débarrasser de ce sipo du démon qui veut nous empêcher d’avancer », ont-ils formulé.

S’exprimant auparavant, la présidente du comité d’organisation, Minata Ouédraogo, a rappelé les critères ayant servi de base pour la sélection des lauréats et indiqué que les résultats sont en deçà de la qualité voulue par la société burkinabè. « Il nous semble donc important que la communauté éducative redouble d’efforts dans le but d’améliorer les indicateurs de base et d’aller vers la parité, le progrès et le bonheur de toutes et de tous », a-t-elle suggéré. La tenue des différentes éditions de l’excellence scolaire est la traduction de la détermination du président du Faso à faire de l’éducation de tous les enfants du pays une priorité.

« Ma conviction est établie de longue date que pour toutes les sociétés qui aspirent au progrès, l’éducation doit être la voie royale de promotion de mérite, de la culture du travail bien fait et de la saine émulation », a signifié le président Roch Kaboré. Face à la menace sécuritaire qui pèse sur l’école dans certaines régions du pays, des dispositions sont prises pour qu’une session spéciale des examens et concours scolaires ait lieu en septembre prochain.

Et le président de rassurer de sa disponibilité à prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre aux acteurs de l’éducation d’exercer leur sacerdoce dans de bonnes conditions de sécurité. Il a, pour terminer, félicité toutes les personnes qui ont accompagné les lauréats dans l’atteinte de ces résultats et encouragé les parents à tenir dans la durée, car « la mission d’éduquer n’est pas une tâche facile. Elle ressemble à une longue marche ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net