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Environnement : Un million d’espèces menacées d’extinction dans le monde

Publié le mardi 21 mai 2019 à 19h00min

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Environnement : Un million d’espèces  menacées  d’extinction dans le monde

Après Abidjan et Accra, l’honneur est revenu à Ouagadougou d’abriter du 21 au 23 mai 2019, le 3ème atelier régional WABES. Initiative visant à faciliter le réseautage et le renforcement des capacités en Afrique de l’Ouest , WABES est une organisation qui entend soutenir le programme de travail de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystèmes (IPBES), et en particulier les évaluations. La rencontre est organisée par le Centre ouest- africain de recherche et de services pour l’utilisation des terres (WASCAL).

Près d’une vingtaine d’experts d’Afrique et d’Europe prennent part à cet atelier de renforcement de la capacité opérationnelle du réseau des experts WABES et de ses contributions au nouveau programme de travail de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystèmes (IPBES). Troisième du genre, cette rencontre est un évènement très important selon le ministre burkinabè de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Nestor Batio Bassière.

En effet, dit-il, le rapport 2019 d’évaluation globale de l’IPBES sur la biodiversité tire la sonnette d’alarme sur la disparition d’un certain nombre d’espèces. Le rapport indique qu’environ un million d’espèces animales et végétales sont aujourd’hui menacées d’extinction, notamment au cours des prochaines décennies ; une première dans l’histoire de l’humanité. « Cette situation met en péril l’économie, les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et la qualité de vie des populations », a noté Nestor Batio Bassière.

Et Mariteuw chimène Dia, directeur général du Réseau africain de forêt modèle, membre du conseil scientifique de l’IPBES, de soutenir qu’il y a une dégradation très forte de l’écosystème. « La base sur laquelle on vit, c’est la nature, mais tout le potentiel est en train de se dégrader, mettant en danger l’avenir de la jeunesse et de l’humanité », a-t-il déploré. D’où la présente rencontre, dit-il, pour se pencher sur l’état de la biodiversité et les solutions à adopter pour conserver la nature, tout en se développant.

En attendant, au Burkina, le ministre en charge de l’environnement indique que son pays s’est inscrit dans la transition vers une économie verte qui suppose une gestion rationnelle de l’ensemble des ressources, en impliquant l’ensemble des acteurs pour les générations présentes et futures. « Nous sommes dans cette logique et nous pensons qu’aujourd’hui, il faut que nous allions vers un développement durable ; nous avons moins d’espaces, il faut pouvoir capitaliser pour voir les types d’investissements à réaliser, tout en respectant l’environnement, mais aussi accroitre la productivité », a relevé le chef du département de l’environnement.

Puis de poursuivre : « Nous sommes engagés dans la récupération des terres et dans la sensibilisation afin d’amener acteurs de l’élevage, de l’agriculture et de l’environnement, à cohabiter afin que tout investissement tienne compte de l’environnement ». A ce propos, quand on évoque la déclassification de la forêt de kua, le ministre de l’Environnement répond : « En tant que ministère technique, nous allons nous prononcer lorsqu’on aura les éléments nécessaires (…).

Quand on prend l’ensemble de l’arsenal juridique, vous savez dans quelle condition une telle opération doit se réaliser. Pour nous, en tant que ministère technique, il est hasardeux de se prononcer lorsque nous n’avons pas les éléments du dossier. Lorsque nous aurons fini l’instruction du dossier, on pourra se prononcer en temps opportun ».

Créée en 2012, IPBES compte à ce jour 130 Etats qui se donnent pour mission d’évaluer l’état de la nature en rapport avec les enjeux humains du présent et du futur. Sa mission, renforcer, grâce à la science, les connaissances qui serviront de fondement à la formulation de meilleures politiques pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité, le bien-être à long terme des populations et le développement durable.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 mai 2019 à 08:56, par un gondwanais En réponse à : Environnement : Un million d’espèces menacées d’extinction dans le monde

    Monsieur le ministre, vous êtes politique, on comprend pourquoi vos réponses st évasives, "on ne connait pas la jamais", comme dirait l’autre. Si non qu’au moment où on travaille à récupérer des terres dégradées, ce n’est pas pdt ce temps qu’il faut en détruire, pour le cas de Kua !

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