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Forum national de l’eau et de l’assainissement : Les participants outillés sur « la bataille de l’eau »

Publié le mardi 23 avril 2024 à 20h00min

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Forum national de l’eau et de l’assainissement : Les participants outillés sur « la bataille de l’eau »

Dans le cadre de la 4e édition du Forum national de l’eau et de l’assainissement (FNEA) qui se tient du 22 au 24 avril 2024 à Ouagadougou, le ministère de l’Eau et de l’assainissement a organisé, ce mardi 23 avril, un panel autour de « la bataille de l’eau ». Il s’agit d’une initiative présidentielle qui concourt à couvrir durablement les besoins en eau de la population sur toute l’étendue du territoire.

Recueillir les observations et recommandations des participants pour améliorer le document qui doit retourner en conseil des ministres. Tel est l’objectif affiché par cette rencontre. Pour ce faire, six panélistes, dont des responsables de programmes qui portent les différents compartiments de « la bataille de l’eau » ont livré des communications. Chacun a présenté les grandes lignes qui concerne son programme.

Selon le directeur de l’approvisionnement en eau potable, Fidèle Kouama, la direction générale qui assure la responsabilité budgétaire conformément à ses missions, s’est fixé trois objectifs opérationnels. Il s’agit d’améliorer le service d’eau potable d’environ six millions de personnes avec un accent particulier sur les PDI et également celles de retour dans leurs localités d’origine ; améliorer le taux de couverture des centres de l’ONEA de 60 à 85% et enfin réduire la corvée d’eau. Dans cette dynamique, un certain nombre d’investissements et de réalisations sont prévus pour améliorer l’accès à l’eau pour la population.

Selon le directeur de l’approvisionnement en eau potable, Fidèle Kouama, le volet eau potable se chiffre autour de 859 milliards de francs CFA

Concernant le milieu rural, l’une des premières actions, c’est la connaissance de la ressource en eau souterraine. Ensuite, vient la mobilisation des ressources. « À ce niveau, c’est de travailler à réaliser des forages à gros débit pour alimenter les systèmes d’adduction d’eau potable et les systèmes d’adduction d’eau potable multivillages », a souligné M. Kouama.

Outre la mobilisation des ressources, l’on note également la réalisation des ouvrages. Sur ce point, il est prévu dans le cadre de cette initiative présidentielle environ 1 070 mini-systèmes d’adduction d’eau communautaire et institutionnelle, et environ 300 systèmes d’adduction d’eau potable (...).

En milieu urbain, l’accent sera mis sur le renforcement de la production d’eau au niveau des sites tels que le barrage de Toesé, du lac Bam, le barrage de Bagré. Mais aussi la réalisation de centres de traitement d’eau. Sans oublier l’augmentation de la capacité de stockage par l’ONEA. A en croire le directeur de l’approvisionnement en eau potable, l’ensemble des investissements du volet eau potable est estimé à environ 859 milliards de francs CFA.

Vue des participants

Une campagne nationale de l’arrêt de la défécation à l’air libre en vue

Pour soutenir cette campagne, le programme assainissement prévoit accélérer les actions pour l’arrêt de la défécation à l’air libre et l’assainissement gérée en toute sécurité, informe la directrice générale de l’assainissement, eaux usées et excréta, Julienne Tiendrébéogo. Pour ce faire, des activités ont été définies. Au nombre de ces activités, Mme Tiendrébéogo a cité le lancement avant la fin de l’année, d’une campagne nationale de l’arrêt de la défécation à l’air libre.

Cette campagne devrait engager l’ensemble des acteurs des services techniques, des ONG. À côté de cela, elle fait cas de la poursuite de l’implémentation des nouveaux documents d’orientation, notamment le document d’accélération pour la FDAL, le document cadre de gestion de la filière assainissement et le décret portant réglementation de l’assainissement autonome des eaux usées et excréta.

La directrice générale de l’assainissement, eaux usées et excréta, Julienne Tiendrébéogo

La contribution du programme aménagement hydrographique dans la mise en œuvre de « la bataille de l’eau » va consister à la réalisation de barrages, la réhabilitation de barrages et des travaux de confortation de barrages. « Nous allons aussi nous pencher sur des barrages structurants notamment les barrages dont les capacités tournent autour de 2,5 milliards de mètres cubes avec un potentiel hydraulique aménageable autour de 32 000 hectares. Avec ces trois barrages de très grandes capacités, nous allons pouvoir contribuer à l’offensive agro-sylvo-pastoral en aménageant des périmètres irrigués. Aussi, ces barrages serviront à produire de l’énergie à hauteur de 16 mégawatts. Elles auront aussi pour vocation de servir de l’eau potable aux populations », a détaillé Tidiane Nikièma. Il estime à près de 100 milliards de francs CFA, le coût global de l’initiative « bataille de l’eau » pour ce qui concernent les ouvrages. Ce budget ne prend pas en compte les ouvrages structurants qui seront réalisées en mode PPP. A ce jour, près de 30 milliards de francs CFA ont été mobilisés, a-t-il signifié.

Tidiane Nikièma lors de la cérémonie

L’exposé du directeur général des ressources en eau, Tizambo Siprien, a mis en exergue le champ d’intervention du programme gestion intégrée des ressources en eau que sont : fournir des informations hydro géologie et géologiques nécessaires à la réalisation des ouvrages.

Mais ce n’est pas tout. « Au cours de la réalisation de ce programme, il s’agira également de capitaliser les informations et techniques à travers les réalisations des forages qui sont projetées et de les utiliser pour encore peaufiner d’avantage les études que nous avons et suivre l’exploitation qui en est faite, tout en nous assurant que nous sommes dans un système d’exploitation rationnel qui favorise le renouvellement de la ressource. Toutes ces informations feront l’objet d’une capitalisation globale à travers la mise en œuvre du Système national d’information sur l’eau », a déclaré M. Tizambo. Des mots d’Amadou Sori, l’appui du ministère des Finances se situe à trois niveaux : la formulation des projets, la mobilisation des ressources auprès des partenaires techniques et financiers et la définition des enveloppes. Par la suite, la parole a été donnée à l’assistance. Il y a eu un grand intérêt pour les communications.

directeur général des ressources en eau, Tizambo Siprien

Disposer d’un esprit sain dans un corps sain

Pour rappel, un cross populaire a été organisé le vendredi 19 avril dernier, dans le cadre de cette 4e édition du FNEA, sur une distance de 3,6 Km, rassemblant notamment des travailleurs du ministère de l’Environnement, de la Police nationale et de la Douane. Cette course symbolique a souligné l’importance de la solidarité et de l’engagement communautaire dans la préservation des ressources en eau et la promotion de l’assainissement durable.

-Séance d’aérobic

Suite à ce cross, une séance d’aérobic énergique a pris le relais, animant la foule avec des rythmes et des mouvements dynamiques. Les participants ont partagé ainsi, des moments de joie, tout en valorisant les bienfaits de l’activité physique pour la santé et le bien-être. Cette initiative du ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement, a souligné l’engagement continu du gouvernement envers un avenir durable pour tous.

Aïssata Laure G. Sidibé
Hamed Nanéma
Lefaso.net

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