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Eau et assainissement au Burkina Faso : Un atelier pour valider l’audit institutionnel et organisationnel

Publié le mardi 23 avril 2019 à 17h05min

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Eau et assainissement au Burkina Faso : Un atelier pour valider l’audit institutionnel et organisationnel

Un atelier national de validation du rapport diagnostic de l’audit institutionnel et organisationnel du sous-secteur eau et assainissement s’est tenu le mardi 23 avril 2019, à Ouagadougou, réunissant des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet. L’Union européenne officie en tant que chef de file des partenaires techniques et financiers. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’assainissement (MEA), Alassoun Sori, représentant le ministre.

Le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays, a adhéré aux Objectifs de développement durable (ODD) 6 qui sont de « garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable ». Cependant, force est de constater que le pays peine toujours à enregistrer des progrès dans le secteur de l’eau. En effet, suite à l’analyse des potentialités et des contraintes en matière d’eau faite dans le cadre de l’élaboration du document de la Politique nationale de l’eau en 2014 et le rapport de diagnostic de la gouvernance du secteur de l’eau en 2015, plusieurs constats et problématiques ont été dégagés.

Il s’agit, entre autres, de l’incidence élevée des maladies d’origine hydrique due non seulement aux insuffisances au niveau des services d’alimentation en eau potable et assainissement mais aussi aux comportements et pratiques inappropriés en matière d’hygiène. Egalement, d’après des estimations de fin 2016, le taux moyen d’accès au service d’eau en milieu rural est de 65,3%, et ce, en dépit des efforts consentis par l’Etat avec l’appui de la communauté internationale depuis les années 1960.

Le gouvernement burkinabè ne baisse pas pour autant les bras. Mieux, dans le souci d’atteindre les ODD, il a décidé de réformer en profondeur le dispositif en charge de la mise en œuvre du référentiel national en matière d’eau et d’assainissement. C’est dans cette dynamique que le ministère de l’Eau et de l’assainissement (MEA) a entrepris en 2018 l’audit institutionnel et organisationnel du sous-secteur eau et assainissement, avec l’appui de tous les acteurs du secteur dont des partenaires techniques et financiers. Le mardi 23 avril 2019, le département en charge de l’eau a réuni à Ouagadougou, les acteurs clés dans la perspective de recueillir les amendements et de valider le rapport diagnostic de l’audit. La rencontre permettra également de faire des suggestions en vue de l’élaboration du Plan d’action des réformes du sous-secteur. Le secrétaire général du MEA, Alassoun Sori, a, dans ses propos, situé le contexte qui a prévalu à la réalisation de l’audit.

« Quand nous avons jeté les bases des ODD, on s’est rendu compte que si on gardait la configuration actuelle du sous-secteur-ce n’est pas seulement sur le plan administratif mais de l’ensemble des acteurs-il serait difficile d’atteindre les objectifs à l’horizon 2030. C’est de là que l’idée est née. Nous avons jeté les bases de cette réflexion à travers un atelier au cours duquel nous avons élaboré les objectifs de cette étude et préparer les termes de référence », a-t-il expliqué.

Le projet a été réalisé par des experts du Bureau Hydroconseil, l’ingénierie au service du développement. Et au premier responsable, Bruno Valfrey, de livrer les conclusions de l’audit, mais pas de façon exhaustive. « Il y a une difficulté qui est assez transversale. Il y a souvent des acteurs qui remplissent à peu près la même fonction. Si je prends l’exemple de l’hydraulique rurale et des forages équipés de pompe à mobilité humaine, c’est une prérogative qui est aujourd’hui assurée à la fois par les communes sur des fonds transférés par l’Etat, à la fois par certains conseils régionaux, à la fois par des acteurs décentralisés ou non gouvernementaux, à la fois par les ministères aux travers de programmes financés par l’Union européenne, la Banque mondiale etc. Quand on regarde au niveau local, parfois la programmation a souvent du mal à être efficace au sens où elle a du mal à apporter des outils d’ouvrage aux localités ou communes qui en ont véritablement besoin. C’est un problème non pas forcément de moyens mais plus de mode d’organisation du secteur ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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