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Transit : La douane burkinabè veut réduire de moitié le temps de passage aux frontières

Publié le dimanche 7 avril 2019 à 15h00min

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Transit : La douane burkinabè veut réduire de moitié le temps de passage aux frontières

La direction générale des douanes a réuni ses partenaires et ses techniciens pour une rencontre d’information sur les récentes innovations entreprises par la douane burkinabè pour faciliter le transit routier des marchandises. La rencontre a eu lieu le vendredi 5 avril 2019, et a été présidée par le directeur général de la douane, Adama Sawadogo.

Réduire de moitié le temps de passage des véhicules au niveau des frontières et optimiser l’efficacité des services des douanes, ce sont entre autres les objectifs poursuivis par la douane à travers le système d’interconnexion entre la Côte d’Ivoire et le Burkina.

Ainsi, la direction générale des douanes du Burkina Faso a réuni ses partenaires, le vendredi 5 avril 2019, en vue de présenter ce système d’interconnexion mis en place entre le Burkina et la Côte d’Ivoire et aussi entre le Burkina et le Togo.

Désormais, les véhicules transporteurs de marchandises se font enregistrer au pays de départ où ils effectuent un paiement unique des frais de douane. Un document unique leur est remis pour servir de permis de passage au niveau des postes de contrôle intermédiaires. « C’est un système qui doit permettre qu’il n’y ait pas de rupture de charges quant aux opérations de transit des marchandises sur le corridor. Le véhicule qui s’enregistre en Côte d’Ivoire est automatiquement enregistré au niveau national grâce au système d’interconnexion.

Et il n’y aura plus de nouvelles formalités, que ce soit au niveau du bureau de sortie en Côte d’Ivoire ou au niveau de notre bureau d’entrée au Burkina qui est à Niangoloko », a expliqué Adama Sawadogo, le directeur général de la douane. Selon lui, les formalités au niveau des frontières vont consister à marquer le passage du véhicule et transmettre l’information aux deux postes centraux, celui de départ et celui de destination.

S’il y a un pays intermédiaire, il n’y aurait pas d’autres types de formalités que l’enregistrement du passage du véhicule. A destination, les services des douanes vérifient la conformité, et le véhicule est libéré. L’objectif étant de faciliter le transit des marchandises et réduire le temps de passage aux frontières d’environ 50%. C’est une innovation qui a été rendue possible grâce à l’expertise des informaticiens burkinabè et ivoiriens, se réjoui le directeur Adama Sawadogo. « Pour l’instant, c’est l’interconnexion entre le Burkina et la Côte d’Ivoire qui est la plus avancée que celle qui nous lie au Togo », ajoute-t-il.

La direction générale ajoute que l’objectif de la CEDEAO est d’instaurer cette interconnexion entre tous les pays de l’espace communautaire, à l’horizon 2020. C’est un dispositif qui avait été pensé en 1982, avec la « Convention trio » signée entre les chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO, sauf qu’il n’était pas informatisé.

La phase pilote du système a été lancée depuis 2009 et la douane souhaite faire chaque pas avec ses partenaires, d’où cet outil pour leur permettre de gagner en temps et en économie. Tout compte fait, c’est l’économie d’un pays enclavé comme le Burkina Faso, où les marchandises transitent massivement par les frontières avec ses six pays voisins, qui capitalise un gain important. L’association des transitaires dit accueillir le nouveau système avec joie, parce qu’il viendra alléger les lourdeurs administratives.

Selon leur président, Julien Zoungrana, l’association va à son tour s’organiser pour mieux s’adapter à l’innovation. Pour la direction générale de la douane, un changement d’une telle envergure va nécessiter des changements d’habitudes et même de façons de travailler. Qu’à cela ne tienne, les avantages surplombent les inconvénients et il est inutile de tenter une quelconque dissuasion du processus en cours.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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