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Burkina : L’importation des panneaux solaires, désormais soumise à un quota d’enlèvement

Publié le jeudi 18 avril 2024 à 20h45min

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Burkina : L’importation des panneaux solaires, désormais soumise à un quota d’enlèvement

Dans le communiqué ci-après, signé conjointement par le ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises, et celui de l’énergie, des mines et des carrières, il est porté à l’attention des opérateurs économiques évoluant dans le domaine des équipements solaires, que l’importation des panneaux solaires est désormais soumise à un quota d’enlèvement préalable auprès des unités nationales.

"Le quota de l’enlèvement est de « un (01) panneau solaire acheté auprès des unités nationales pour trois (03) panneaux solaires à importer. Ainsi, la preuve de l’enlèvement des panneaux solaires auprès des unités nationales constitue une pièce obligatoire pour la délivrance de l’Autorisation Spéciale d’importation (ASI)" renseigne le communiqué, qui a pris effet depuis le 12 avril 2024.

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Vos commentaires

  • Le 19 avril à 02:10, par Sans rancune En réponse à : Burkina : L’importation des panneaux solaires, désormais soumise à un quota d’enlèvement

    C’est une bonne initiative mais nous connaissons nos industriels. Si d’aventure ils fabrique des mauvaises plaques solaires, la population elle même s’occupera d’eux. A bon entendeur, salut !

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  • Le 19 avril à 08:03, par Ed En réponse à : Burkina : L’importation des panneaux solaires, désormais soumise à un quota d’enlèvement

    Il manque une explication. Les panneaux en question sont ils fabriqués au Burkina ou il s’agit de panneaux déjà livrés. Il est nécessaire que les panneaux solaires dans un système photovoltaïque soient compatibles. Le gouvernement n’a pas les compétences pour prendre des décisions technologiques.

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  • Le 19 avril à 08:44, par Kouda En réponse à : Burkina : L’importation des panneaux solaires, désormais soumise à un quota d’enlèvement

    Ah ouais ! Après l’interdiction de l’importation de farine de blé vient ce quota d’enlèvement qui n’est nécessaire que parce que les plaques solaires assemblées (pas fabriquées, la précision est importante) par les unités nationales ne se vendent pas. Quelles sont les raisons de cette mévente ?
    Les bonnes réponses à cette question permettraient d’adopter les mesures adéquates pour résoudre le problème. Mais comme toujours, on laisse la proie pour l’ombre. Malgré toutes les mesures de soutien de l’Etat en faveur des unités industrielles nationales, celles-ci peinent toujours à se relever. Ce qui signifie que les mesures mises en place par l’Etat ne sont pas bonnes car elles n’attaquent pas les vraies causes des difficultés de nos entreprises.
    D’autre part, que gagneront les consommateurs burkinabè à terme de cette nouvelle mesure sur l’importation de plaques solaires ? Les unités nationales pourront-elles améliorer substantiellement la qualité des plaques qu’elles produisent ? Pourront-elles concomitamment réduire les prix de ces plaques ? Notre pays gagnera-t’il en maîtrise technologique ?
    Les emplois et les revenus créés par les unités nationales sont bien marginaux pour justifier de saigner un grand nombre de consommateurs burkinabè. Mais bon, allons seulement. Espérons aussi que mes inquiétudes ne se réalisent pas pour le bonheur de tous.

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  • Le 19 avril à 10:02, par Shalom En réponse à : Burkina : L’importation des panneaux solaires, désormais soumise à un quota d’enlèvement

    Excellente décision ! Maintenant, il serait bon de l’étendre à d’autres produits comme le riz et le sucre.

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  • Le 19 avril à 10:57, par Kladjou En réponse à : Burkina : L’importation des panneaux solaires, désormais soumise à un quota d’enlèvement

    Toutes mes félicitations pour cette initiative qui doit être étendue à tous les secteurs de l’économie. On ne peut pas encourager les gens à investir et laisser les importations le plus souvent mêmes subventionnées venir détruire leur business, au nom de je ne sais quoi ? Pendant que tous les pays protègeaient leur économie, subventionnent au besoin leurs exportations (poulets, lait, coton etc), pour maintenir des emplois dans les années 1990. C’est aux africains près de 15 ans durant que la Banque Mondiale et le FMI à travers des prêts aux conditions suicidaires ont imposé l’ouverture des marchés, casser le tissu industriel de nos pays, encouragé la privatisation sauvage des unités industrielles puis leur fermeture pure et simple et transformer nos pays en de vastes marchés de consommation de produits manufacturiers.
    Il faut reprendre les choses en mains en protégeant nos unités de production dans tous les secteurs.

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  • Le 19 avril à 12:22, par Bob En réponse à : Burkina : L’importation des panneaux solaires, désormais soumise à un quota d’enlèvement

    @ Kouda l’enfant intelligent qui achète les galettes de sa mère ne connaît pas le goût des galettes des autres. Il y’a longtemps tout matériel de mauvaise qualité était Zapon puis Chinoiseries, aujourd’hui Japon et Chinois sont gage de qualité. Comment voulez-vous qu’on se développe si on ne protège pas nos industries naissantes ? Les coréens et autres ont commencé par assembler puis copier les autres avant d’atteindre leur niveau actuel. Cette décision doit être étendue à tous les domaines où nous sommes présents. Réfléchissez de temps en temps.

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    • Le 19 avril à 21:30, par Kouda En réponse à : Burkina : L’importation des panneaux solaires, désormais soumise à un quota d’enlèvement

      Bob,
      L’enfant réellement intelligent, l’enfant très intelligent ne se contente pas d’acheter les galettes de sa mère. Il lui donne des conseils, lui fait des suggestions pour qu’elle améliore ses galettes afin d’augmenter ses ventes, ses revenus et sa clientèle.
      Vous parlez des Japonais, Coréens, Chinois et d’autres Asiatiques sans connaître comment les choses se sont passées et se passent dans ces pays. Au Japon ou en Corée, les entreprises nationales étaient très protégées de la concurrence étrangère mais avec des conditions très contraignantes. La principale est que les profits élevés réalisés par les entreprises protégées soient réinvestis pour améliorer la qualité des biens fabriqués, réduire les prix de vente pour être capable d’affronter la concurrence étrangère sans la protection de leur Etat. Cette protection était aussi bien limitée dans le temps en ce sens qu’il
      était indiqué clairement aux entreprises qui en bénéficiaient qu’elles devront s’en passer le moment venu. Pour cela il faut des décideurs forts, capables de voir et défendre l’intérêt général du pays au détriment d’intérêts individuels égoïstes.
      La deuxième caractéristique principale qui a conditionné le succès de ces politiques dans les pays asiatiques mentionnés est que leurs entreprises nationales produisaient les biens protégés, elles ne se contentaient pas de les assembler comme c’est le cas au Burkina Faso avec les plaques solaires.
      Au Burkina Faso, les mesures de protection sont très coûteuses pour le consommateur et ne rapportent absolument rien au pays, sauf aux propriétaires des entreprises protégés et leurs acolytes décideurs.
      Notre passé nous renseigne énormément à ce sujet. Tan Aliz avait le monopole de l’achat, la transformation, l’exportation du cuir. Cela nous a conduit à quoi ? Un désastre pour les nombreuses petites et moyennes tanneries qui existaient au Burkina Faso, l’enrichissement des propriétaires de la société sans qu’aujourd’hui cette Tan Aliz ne soit capable d’exporter des produits en cuir haut de gamme. Bob, vous voyez la différence entre les Coréens, Japonais, Taiwanais et Chinois d’un côté et les Burkinabè de l’autre ?
      La corruption, la mauvaise gouvernance, la recherche effrénée de rentes sont les moteurs de nos décisions économiques. Sinon pourquoi protéger des entreprises qui se contentent d’importer des composants juste pour les assembler au Burkina Faso et nous revendre plus cher les plaques solaires ? Qu’est ce que le pays, dans son ensemble, gagne ? RIEN.
      Souvenez-vous qu’il n’y a pas longtemps, des entreprises qui assemblent les motocyclettes au Burkina Faso s’agitaient aussi pour réclamer une protection de l’Etat contre les importations de motos. En réalité, dans une économie de "mauvaises" rentes, les entreprises dépenseront d’énormes ressources pour obtenir une protection commerciale leur permettant de mener la vie facile au détriment des consommateurs et du pays au lieu de consacrer ces ressources à la production de biens ou services qui augmentent la valeur ajoutée dans le pays. Au temps de Blaise Compaoré, cette recherche de rentes a été poussée si loin que chacun cherchait à obtenir un monopole pour devenir millionnaire ou milliardaire rapidement, par la courte échelle. Quel intérêt y a-t’il a accorder un monopole pour l’importation du riz ? Que gagne le Burkina Faso dans son ensemble quand l’importation du poisson était soumise à un monopole ?
      Bob, la fameuse unité de production de paracétamol et de chloroquine du CNRST ressuscitée sous Alkassoum Maïga, au temps fort du covid-19, nous a conduit où ?
      Le Burkina Faso, un pays sans ambition, où tout est fait à très petite échelle juste pour contenter quelques personnes : routes, usines, centrales de production d’électricité, universités, écoles, hôpitaux, décisions économiques...
      Pour finir, dans l’annonce de la mesure, le ministère du commerce ne dit pas pendant combien d’années ou jusqu’à quand la mesure sera en vigueur. Il n’impose aux entreprises nationales assemblant des plaques solaires aucune contrainte pour les amener à améliorer leurs produits pour le bonheur des consommateurs avec un calendrier précis, des vérifications rigoureuses.
      Nous avons très peu de ressources pour qu’on laisse nos décideurs les gaspiller ainsi. Le secteur du ciment est très protégé, ce qui nous coûte très cher car le ciment coûte extrêmement cher au Burkina Faso, sa qualité n’est pas assurée et les cimenteries du pays fonctionnent en dessous de leur capacité sans pour autant être en mesure d’exporter leur ciment vers d’autres pays. Et oui, quand on produit des biens de qualité moyenne et qu’on les vend à un prix très élevé, on ne pourra jamais les exporter. Idem pour le fer et les tôles.

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  • Le 19 avril à 12:22, par Bob En réponse à : Burkina : L’importation des panneaux solaires, désormais soumise à un quota d’enlèvement

    @ Kouda l’enfant intelligent qui achète les galettes de sa mère ne connaît pas le goût des galettes des autres. Il y’a longtemps tout matériel de mauvaise qualité était Zapon puis Chinoiseries, aujourd’hui Japon et Chinois sont gage de qualité. Comment voulez-vous qu’on se développe si on ne protège pas nos industries naissantes ? Les coréens et autres ont commencé par assembler puis copier les autres avant d’atteindre leur niveau actuel. Cette décision doit être étendue à tous les domaines où nous sommes présents. Réfléchissez de temps en temps.

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  • Le 19 avril à 15:22, par moiseee En réponse à : Burkina : L’importation des panneaux solaires, désormais soumise à un quota d’enlèvement

    S’il y a des produits fabriquer ici au Burkina et les gens laisse pours aller payer ailleurs sachez qu’il un problème sérieux qui se cache derriere le produit, soit les prix sont trop élevés, soit la qualité ne pas bonne…On se connais très bien . Les gens ne sont pas trop sérieux avec ce qu’ils produisent

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  • Le 19 avril à 19:35, par Alpha2025 En réponse à : Burkina : L’importation des panneaux solaires, désormais soumise à un quota d’enlèvement

    Si le gouvernement a pris cette mesure, c’est probablement du fait de la mévente des produits fabriqués sur place. Quelles sont les raisons de cette mévente ? Une analyse à telle été faite ? Nous savons tous que les facteurs de production sont plutôt défavorables dans notre contexte. J’espère que ceux qui montent des projets en tiennent compte. Il ne s’agit pas de monter coûte que coûte un projet et ensuite pleurer par suite de mévente alors que nous savions des le départ que c’était très risqué.
    Le gouvernement prend cette mesure pour les plaques solaires. Qu’en est il des autres produits fabriqués sur place ? Des unités on déjà mis la clé sous la porte du fait de la concurrence déloyale des produits importés souvent en ne payant pas régulièrement les droits de porte. (SOFAPIL WINNER par exemple). L’équité voudrait que tous les produits fabriqués sur place bénéficient de mesures de protection.
    Enfin, je crois surtout que nos autorités devraient surtout travailler à améliorer les facteurs de production, énergie et transport notamment. Pour l’énergie, c’est vraiment crucial, les dernières semaines l’ont démontré. Pour le transport, avec notre sortie de la CEDEAO, nous ne prenons visiblement pas la bonne direction. Mais je suppose que nos autorités ont pesé le pour et le contre et prévu les solutions à ce problème.

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  • Le 23 avril à 08:44, par Alpha2025 En réponse à : Burkina : L’importation des panneaux solaires, désormais soumise à un quota d’enlèvement

    Après réflexion, cet arrêté ressemble fort à une récompense faite à quelqu’un. Il faut encourager la production locale, c’est certain. Mais investir dans un secteur de pointe alors que nous n’avons pas ce qu’il faut pour, je me pose des questions. Si la Chine delocalise en Éthiopie, si les constructeurs automobile européens ainsi que Airbus le font au Maghreb, c’est qu’ils y trouvent en abondance de la main d’œuvre laborieuse et bien formée, et que les autres facteurs de production ne pèsent pas trop négativement sur la rentabilité. Fabriquer, ou plutôt assembler (car ce que nous faisons est de l’assemblage) des panneaux solaires n’est pas une activité banale. Et puis sommes nous sûrs d’arriver à écouler une quantité qui nous permette d’atteindre le seuil de rentabilité ? Je pense que l’opérateur de ce projet a pris de gros risques, et ce n’est pas juste que les autres paient pour cela.

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  • Le 24 avril à 08:36, par Roago En réponse à : Burkina : L’importation des panneaux solaires, désormais soumise à un quota d’enlèvement

    Il est important de soutenir la fabrication locale tout en envisageant des politiques qui maximisent un gain global pour le pays plutôt qu’un simple gain local.

    Risques :

    1-Les panneaux solaires locaux peuvent ne pas être compétitifs en termes de coût, ce qui entraîne des coûts énergétiques plus élevés pour les consommateurs si un mélange de panneaux locaux et importés est imposé, ce qui pourrait interrompre ou annuler des projets solaires.

    2-Les fabricants locaux peuvent devenir complaisants en matiere d’innovation si des volumes de ventes garantis sont fournis, entravant ainsi leur compétitivité et leur croissance.

    3-Le mélange d’équipements pour les projets à grande échelle augmente la complexité et les coûts pour les développeurs, ce qui finit par augmenter les prix de vente de l’électricité.

    Solutions :

    4-Offrir un avantage de coût de 20 % à 30 % à la moitié de la production locale, en subventionnant les fabricants locaux avec les taxes sur les panneaux importés.

    5-Soutenir le développement de centrales solaires communautaires utilisant des produits locaux grâce à des subventions directes aux développeurs.

    6-Planifier stratégiquement le développement à long terme de l’industrie de l’énergie solaire, y compris l’intégration verticale (fabrication de cellule solaire, verre, inverter, support métallique …) et les partenariats avec les pays voisins pour atteindre des économies d’échelle et des marchés plus vastes.

    L’économie mondiale dépend de l’énergie, et les pays doivent donner la priorité à une énergie bon marché, fiable et sécurisée pour stimuler le développement dans des secteurs tels que l’agriculture, la technologie et la construction. Les recommandations des experts en énergie et des économistes sont essentielles pour parvenir à un système énergétique durable et peu coûteux.

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