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Burkina, Mali, Côte d’Ivoire : Guillaume Soro rencontre les exportateurs de bétail

Publié le mercredi 3 août 2005 à 09h21min

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Les autorités de la zone nord de Côte d’Ivoire ont rencontré le lundi 25 juillet 2005 à Bouaké les opérateurs de la filière bétail et viande du Burkina Faso, du Mali et de la Côte d’Ivoire. La rencontre avait pour objet d’harmoniser les points de vue sur la gestion et la traversée des zones régentées par les Forces nouvelles pour l’approvisionnement en bétail des parties nord et sud de la Côte d’Ivoire.

Ce sont principalement les fédérations nationales de la filière bétail et viande du Burkina Faso, du Mali et de la Côte d’Ivoire qui exploitent le corridor nord, qui se sont rencontrées à Bouaké pour discuter avec les autorités de la zone rebelle sur le trafic et la sécurité du bétail convoyé dans cette zone.

La rencontre a été initiée par la confédération des fédérations nationales de la filière bétail et viande des pays membres de l’UEMOA, présidée par l’ivoirien Issaka Sawadogo.

L’élevage tient une place importante dans l’économie de la majorité des pays de la sous-région. Les opérateurs économiques de nos pays se sont regroupés dès les premières années des indépendances en associations et en coopératives pour défendre leurs intérêts.

Ces structures se sont retrouvées plus tard en unions et fédérations pour valoriser les différents secteurs de nos économies. Aujourd’hui, la crise ivoirienne pose de nombreux problèmes aux opérateurs de la filière bétail.
Problèmes qu’ils ont d’ailleurs exposés à la rencontre de Bouaké à Guillaume Soro, accompagné du Secrétaire national chargé de l’Economie et des Finances, Moussa Dosso.
Le circuit commercial de la filière connaît des entraves en zone rebelle.

Le bétail exporté est géré par la Fédération nationale de Côte d’Ivoire à partir des frontières jusqu’au terminal de Port Bouët à Abidjan. Les autorités du Nord réfléchissent à un nouveau partenariat et les exportateurs sollicitent le renforcement de la lutte contre les tracasseries, les taxes illicites et la concurrence déloyale, la réorganisation des formalisations des circuits de commercialisation aboutissant à l’élimination des intermédiations multiples.

A Bouaké, toute la problématique de l’application des textes communautaires en matière de réglementation douanière et de libre circulation des personnes et des biens a été posée et discutée.

La promotion des marchés frontaliers pourrait apporter un souffle nouveau à la filière dont les opérateurs connaissent d’énormes préjudices économiques. La Côte d’Ivoire est un très gros marché pour les exportateurs de bétail du Sahel et le président Blaise Compaoré n’a pas eu tort de dire que "lorsque la Côte d’Ivoire tousse, la sous-région s’enrhume".

A Bouaké, les uns et les autres ont pu aplanir les divergences mais la relance de la filière passe d’abord pour l’harmonisation des législations vétérinaires et de commercialisation entre nos différents pays.
Le secteur du bétail et de la viande joue un rôle social et économique pour la majorité des acteurs des Etats membres de l’UEMOA.

La recherche des solutions ne dépend pas seulement des fédérations nationales, mais aussi de l’engagement des autorités gouvernementales à faciliter le trafic en considérant les difficultés pour rendre les échanges fluides.
La confédération dirigée par Issaka Sawadogo est la seule organisation sous-régionale initiée par les acteurs du domaine de l’élevage pour défendre les intérêts de la profession.

Par Mohamed Ag Ibrahim (Collaborateur)

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