LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “La prudence et l’amour ne sont pas faits l’un pour l’autre : à mesure que l’amour croit, la prudence diminue. ” François de La Rochefoucauld

Campagne nationale d’empoissonnement : Le barrage de Samendeni reçoit les premiers alevins

Publié le samedi 20 octobre 2018 à 00h13min

PARTAGER :                          
Campagne nationale d’empoissonnement : Le barrage de Samendeni reçoit les premiers alevins

Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou, a officiellement lancé la campagne nationale 2018-2019 d’empoissonnement des plans d’eau, le vendredi 19 octobre 2018 à Samendeni, dans la commune rurale de Bama. A ses côtés, le ministre de l’Environnement, la ministre déléguée en charge du Budget, le gouverneur de la région de Hauts-Bassins et plusieurs autres autorités ont assisté à cette cérémonie.

Pour le lancement officiel de la campagne d’empoissonnement 2018-2019, le choix s’est porté sur la région des Hauts-Bassins, qui abrite le barrage de Samendeni, le 3e plus grand barrage du Burkina avec plus d’un milliard de mètres cubes, dont la mise en eau a été effectuée en juillet 2017. En outre, les Hauts-Bassins occupent le 2e rang dans la production halieutique domestique, avec près de 4 000 tonnes par an. C’est donc à Samendeni, dans la commune rurale de Bama, que le ministre des Ressources animales et halieutiques a donné le top de départ de la campagne d’empoissonnement, le vendredi 19 octobre 2018, sous le thème « Amélioration de la productivité piscicole des plans d’eau ».

La pêche et l’aquaculture constituent un sous-secteur important pour le Burkina, au regard de leur contribution au développement économique et social, à travers la création d’emplois, la contribution à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et au budget de l’Etat.

campagne-empoisssonement7

En effet, outre les produits halieutiques d’environ 25 580 tonnes par an que la pêche et l’aquaculture procurent aux consommateurs, environ 50 000 acteurs directs vivent de cette activité et tirent plus de 25 milliards de francs CFA par an comme revenus. Cependant, l’offre nationale en produits halieutiques est insuffisante, d’où une importation massive de produits halieutiques avec tous les risques que cela peut engendrer sur la santé. En effet, le taux d’importation est passé de 8 000 tonnes en 2008 à 102 000 tonnes en 2017 ; ce qui constitue des pertes énormes en devises.

campagne-empoissonnement5

Pour cela, le programme présidentiel, à travers le PNDES, a prévu des grandes mesures en vue d’accroître la production domestique de poissons de 20 000 tonnes en 2015 à 30 000 tonnes en 2020. Pour y arriver, il est prévu de renforcer les capacités des acteurs de la pêche et de l’aquaculture, financer le sous-secteur des ressources halieutiques et aquacoles, renforcer la recherche-développement en matière de pêche et d’aquaculture. Ces mesures sont déjà en cours de mise en œuvre à travers le Programme « développement des productions halieutiques et aquacoles ».

Mais pour une meilleure promotion des activités des communautés de pêche et d’aquaculture, le gouvernement s’est investi à apporter un accompagnement requis à travers l’empoissonnement, qui consiste à déverser des alevins (petits poissons) dans les plans d’eau.

campagne-empoisssonnnement1

En effet, les empoissonnements permettent de relever le niveau des stocks de poissons, de diversifier la composition spécifique d’une pêcherie par l’introduction de nouvelles espèces piscicoles, d’améliorer la disponibilité des produits halieutiques qui constituent une source importante de protéines de qualité et d’accroître les revenus des communautés de pêche. C’est ce procédé qui permet de maintenir ou de relancer les activités de pêche et d’aquaculture au niveau des pêcheries au profit des communautés riveraines qui ont pleinement intégré ces activités.

Avec le lancement de la campagne nationale d’empoissonnement 2018-2019, ce sont plus de dix millions d’alevins qui seront déversés dans tous les plans d’eau et infrastructures aquacoles, notamment les enclos piscicoles, les cages flottantes, les bassins… sur tout le territoire burkinabè. Au niveau du barrage de Samendeni, ce sont 20 000 alevins de type tilapia, communément appelés carpes, qui seront déversés. En rappel, ledit barrage comporte déjà 40 espèces de poissons : capitaines, carpes, silures hélicoptères, sardines…

Lassina Gondé maire d la commune rurale de Bama

Le ministre a invité toutes les populations des treize régions du Burkina à accorder une attention particulière au devenir des poissons qui seront déversés dans leurs plans d’eau et enclos piscicoles, afin de bénéficier pleinement des retombées de cette campagne d’empoissonnement. Par ailleurs, il a invité les acteurs directs de la pêche à observer les prescriptions techniques et règlementaires formulées par les services d’appui-conseil, pour que cette campagne d’empoissonnement produise les résultats escomptés.

Sommanogo-Koutou-ministre-des-Ressources-Animales-et-Halieutiques

Le maire de la commune de Bama, Lassina Gondé, a, pour sa part, invité les populations à patienter le temps que les comités de gestion du barrage de Samendeni s’organisent, avec l’accompagnement du ministère des Ressources animales. Les populations doivent également comprendre qu’avant de pécher, il faut respecter certaines mesures.

Du matériel d’une valeur de 8 250 000 F CFA composé de pirogues, de glacières, de nappes, de filets… a été remis par le ministère des Ressources animales et halieutiques aux coopératives de transformatrices et de pêcheurs.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Déchets plastiques : Ces « voisins » qui nous envahissent