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Programme de résilience du Fonds fiduciaire d’urgence : plus de 900 000 bénéficiaires attendus

Publié le dimanche 15 juillet 2018 à 18h19min

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Programme de résilience du Fonds fiduciaire d’urgence : plus de 900 000 bénéficiaires attendus

Le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne (UE) pour l’Afrique, dénommé « Programme FFU-Résilience », a été présenté aux journalistes, dans la soirée du vendredi 13 juillet 2018 à Ouagadougou. Mis en place par un consortium de 30 ONG nationales et internationales à travers une approche multisectorielle au profit des plus vulnérables, ledit programme a été créé pour une durée de trois ans (2017-2020).

937 934, c’est le nombre de Burkinabè qui vont bénéficier du Programme de résilience du Fonds fiduciaire d’urgence (FFU-Résilience) dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Nord, du Sahel et de l’Est, soit 52 communes au total. Il s’agira alors de renforcer durablement et de manière intégrée la résilience des populations vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Plus spécifiquement, ce programme permettra, entre autres, d’améliorer l’accès des populations aux services sociaux de base, de restaurer et renforcer les moyens d’existence des ménages les plus vulnérables, de développer les échanges entre la société civile, les populations vulnérables et les autorités locales. Mis en place pour une durée de trois ans (2017-2020) avec un budget global de 20,8 milliards de F CFA cofinancé par l’Union européenne, le FFU-Résilience ambitionne de toucher plus de 900 000 personnes vulnérables au Burkina Faso.

Et pour le chargé de programme du FFU de l’UE, Éric Pitois, ce nouveau fonds de court terme vient en complément aux outils traditionnels de l’UE, à savoir le Fonds européen de développement, pour des actions de long terme au niveau du gouvernement sur quatre grands domaines.

Une vue des participants à la présentation du programme FFU-Résilience

Il s’agit notamment de la sécurité et de la gouvernance des zones les plus sensibles, le travail sur des populations en migration ou réfugiées, la formation et la construction de la résilience pour les populations les plus vulnérables. « S’intégrant pleinement dans les différentes politiques nationales burkinabè, ledit programme offre un parquet de services aux ménages concernés dans de multiples domaines tels que la santé/nutrition, l’eau, et l’assainissement, la sécurité alimentaire et les moyens d’existence ou encore la réponse aux catastrophes », indiqué le chargé de programme du FFU de l’UE. Aussi, il permet aux bénéficiaires de diversifier leurs moyens d’existence, leurs opportunités économiques et de mieux faire face aux divers chocs auxquels ils sont confrontés.

Avantages du projet

Pour Éric Pitois, le Fonds fiduciaire d’urgence (FFU-Résilience) a plusieurs avantages. Et l’un de ses avantages, précise-t-il, est la multisectorialité des réponses pour les mêmes populations sur une période relativement longue avec des procédures flexibles. « Cela permet donc à plusieurs partenaires d’une même zone d’intervention de toucher les mêmes bénéficiaires et d’avoir un grand impact sur les populations » a-t-il signifié.

Michel Savel, Coordonnateur de la Cellule Inter-Consortia du FFU-Résilience

À ce sujet, le coordonnateur de la cellule Inter-Consortia du FFU, Michel Savel, explique que « les différentes ONG ont été mises en ensemble afin d’avoir des interventions diverses et variées avec des personnes qui ont une expertise pour apporter le meilleur dans chaque domaine ». Et pour Michel Savel, c’est la fédération des énergies et le partage des acquis qui prévalent dans ce programme.

Quant aux difficultés liées à la mise en place du projet, le chargé de programme du FFU de l’UE a rassuré que même si le Burkina Faso rencontre de gros problèmes sécuritaires à l’heure actuelle, la longue expérience des partenaires sur le terrain, les assistances et les appuis arrivent toujours au niveau des populations concernées.
Faisant une évaluation à mi-parcours du programme, Eric Pitois affirme note près de 500 000 Burkinabè ont déjà reçu différentes formes de soutien sur 42 communes. Au-delà de ses résultats encourageants, il estime néanmoins qu’il reste beaucoup à faire.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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