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An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

Publié le dimanche 5 novembre 2017 à 22h30min

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An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

Elles étaient nombreuses les personnes qui ont effectué le déplacement de la place de la Nation, le samedi 04 novembre 2017, pour une marche-meeting de protestation contre la lenteur des dossiers de crimes économiques et de sang de l’insurrection populaire et du putsch de septembre 2015. Cette marche-meeting entrant dans le cadre de la commémoration de l’an III de l’insurrection populaire d’octobre 2014 a connu la participation de plus d’une dizaine d’organisation de la société.

C’est à l’initiative des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) que des structures actives de la société civile dans un puissant élan de solidarité agissante et en communion avec les populations ont décidé de sonner l’alerte et d’appeler à une mobilisation des troupes pour exiger « le jugement des auteurs de crimes de sang et de crimes économiques, la récupération et le rapatriement des biens mal acquis par les dignitaires de l’ancien régime, mais aussi de meilleures conditions de vie » ; d’où l’intérêt de cette marche-meeting qui a connu une forte mobilisation. Ce rassemblement a servi de cadre pour les organisateurs pour interpeler les autorités sur la gravité de la situation sociopolitique et économique actuelle.

Début de la marche

Partis de la place de la Nation en passant par le rond-point des Nations unies, les marcheurs ont rejoint l’ancienne Assemblée nationale où ils ont livré un message exigeant du gouvernement la lumière sur les dossiers de crimes de sang de l’insurrection populaire et du putsch. Pour les organisateurs de la marche, trois ans après, « le constat au plan de la justice est celui des manœuvres politico-judiciaires dont l’objectif fondamental est de garantir l’impunité aux hommes du clan Compaoré chassé du pouvoir par le peuple ».

Chrysogone Zougmoré ; président du MBDHP

Selon le président du MBDHP, « trois ans après l’insurrection, en effet, les dossiers des martyrs restent en l’état, malgré que le rapport d’enquête sur l’insurrection ait clairement identifié ceux qui ont ordonné ou qui ont dirigé les tueries des 30 et 31 octobre et du 02 novembre 2014, notamment le dernier Premier ministre de Blaise Compaoré, Luc Adolphe Tiao, le Premier ministre sous la transition, Yacouba Isaac Zida ».

Chrysogone Zougmoré va plus loin en ces termes : « Le même refus de rendre justice caractérise les dossiers du putsch de type fasciste de Gilbert Diendéré et de son défunt RSP (Régiment de sécurité présidentiel). Bien que les auteurs du putsch soient connus, la justice traine toujours les pas et en lieu et place des jugements, ce sont des libérations de putschistes et de leurs complices qui sont servies au peuple. En témoigne la résidence surveillée accordée à Djibril Bassolé ».

Vue des marcheurs

Selon le premier responsable du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples il n’y a pas meilleure résidence surveillée que la MACA pour un putschiste. « L’on comprend de plus en plus pourquoi le pouvoir du MPP et alliés ne veulent pas en réalité de la tenue d’un procès sérieux. Presque tous les chefs des FDS (Forces de défense et de sécurité) à l’époque du coup d’Etat, certains leaders politiques et même religieux y seraient trempés à en croire les révélations de Gilbert Diendéré qui a même demandé que ceux-ci soient inculpés » a-t-il poursuivi.

Sur le plan social et économique, Chrysogone Zougmoré ne passe pas par quatre chemins pour décrire la situation. « Les gens du peuple croupissent de plus en plus sous la cherté de la vie. Les prix des produits de première nécessité sont devenus presque incontrôlables et notre peuple est sous la menace d’une grave famine au regard des résultats de la campagne agricole. La politique de gratuité des soins se révèle être une pure démagogie au regard des réalités dans les centres de santé. Le système de santé public est dans un état de délabrement continu et des maladies comme le paludisme et la dengue continuent de faire des ravages », s’est-il indigné.

les resposables des OSC en avant

Et d’ajouter : « Les emplois promis à la jeunesse se trouvent être les mêmes emplois précaires de HIMO conçus sous Blaise Compaoré, ce qui montre clairement que le pouvoir n’a visiblement pas de solution à cette préoccupation pressante. Juste qu’ici, la vitesse grand V du décollage économique se fait toujours attendre et les taux de réalisation de la mise en œuvre du fameux PNDES, annoncés dans la presse, ne sont pas ressentis par les populations ».

Le tableau de la situation sécuritaire peint par l’homme est loin d’être attirant. Pire la situation est inquiétante. « Notre peuple se rend compte que l’Etat est dans une incapacité structurelle, du fait de son caractère néocolonial, d’assurer l’intégrité territoriale et la sécurité des populations. En témoignent les pertes de contrôle progressivement par l’Etat de certaines parties du pays, notamment dans le Soum, où règnent des narcotrafiquants et des groupes djihadistes et terroristes » a martelé le porte-parole des organisations signataires de la marche-meeting pour qui « il appartient au peuple d’apporter la réponse politique à cette provocation du pouvoir actuel, comme il a su apporter la réponse à Blaise Compaoré en 2014 en le chassant à midi-pile du pouvoir ! ». « Les mêmes causes produiront les mêmes effets » a-t-il conclu.

Bazié de l’UAS et sa droite Chrisogone Zougmoré du MBDHP

Pour Aimé Kambiré qui a pris part à la marche du jour cette sortie est plus qu’une interpellation : « Cette sortie, c’est pour dire au gouvernement que jusque-là nous ne savons pas sur quel chemin on nous mène pour que nous puissions solder le passé et pouvoir donner un nouvel espoir aux populations. La première étape c’est des insatisfactions en sourdine et puis la deuxième étape c’est de sortir dire que le peuple n’est pas satisfait jusque-là et qu’il va falloir des actions concrètes qui vont dans le sens de résoudre nos conflits antérieurs et de pouvoir baliser le chemin pour que le peuple burkinabè puisse travailler en toute sérénité pour construire ce pays ».

Les autorités en charge de la lutte contre la corruption n’ont pas manqué le rend-vous de cette marche-meeting contre l’impunité. Et pour le patron du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), « l’impunité fait le lit de l’incivisme et de la corruption. Et il nous faut lutter contre l’impunité si nous voulons être dans un état de droit où la règle de droit est respectée par tous, du sommet à la base. C’est un élément fondamental d’autant plus que l’Etat lui-même a mis en place une structure pour cela ». Et Bassolma Bazié de remettre en cause l’indépendance de la justice. « L’indépendance de la justice viendra de la mobilisation et de la vigilance du peuple burkinabè » a-t-il martelé.

Le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD) était également de la partie par le biais d’une structure à laquelle il est partenaire à savoir le Front de résistance citoyenne(FRC) devenu Front de renforcement des capacités. « C’est parce que nous constatons une certaine lenteur, une certaine léthargie quant au dénouement de ces différents dossiers que nous sommes sortis avec les autres organisations pour participer à cette marche-meeting histoire de rappeler aux acteurs judiciaires, aux acteurs politiques que les lignes devaient bouger quand même sur un certain nombre de dossiers qui depuis plusieurs années sont en train de polluer la vie nationale alors que si ces dossiers connaissaient un dénouement ça sera un cailloux de moins dans les souliers du peuple » a expliqué le chargé des programmes du CGD, Anselme Somda.

C’est visiblement un véritable bilan sombre du pouvoir en place qui a été dressé par les organisations de la société civile signataires de cette marche-meeting.

Maxime Jean-Eudes BAMBARA
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 4 novembre 2017 à 22:18, par Ka En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

    Depuis la nuit des temps au pays des hommes intègres, de Maurice Yamèogo a Blaise Compaoré, ‘’’’’’’Quand le peuple ne veut pas, ça ne se fait pas.’’’’’’ Bravo à cette marche, ce n’est qu’un début.

  • Le 4 novembre 2017 à 22:27, par calé barré En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

    Très bien cette interpellation du pouvoir vis du manque de vision offerte au peuple, nous sommes pas totalement surpris de l’incapacité voir du manque de volonté manifeste des autorités politiques et judiciaire du jugement des dossiers de crimes de sang et crimes économiques que le pays connaît. Quand on connaît le passé de nos autorités actuelles dans les 27 ans de gestion du pays, l’on est en droit de dire que aucun dossier ne sera jugé par ce pouvoir.il faudrait que le peuple reprenne la lutte afin que rock et compagnie bougent un tout petit peu

  • Le 4 novembre 2017 à 23:48, par kouadio En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

    Est-ce que votre lutte, vos preoccupations sont celles des peuples du Burkina Faso ? Pendant que vous marchez, des millions sont affames et ne peuvent pas se lever.Prenez un peu de temps pour observer et revoir le contenu de vos luttes car en 2017, le discours de 1968 ou de 1998 ou encore de 2014 ne passe plus. Si vous voulez le pouvoir, allez aux urnes en 2020.

    • Le 5 novembre 2017 à 12:41, par Ka En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

      Kouadio tu te trompes sur toute la ligne : Toute lutte de masse comme celle du 4 Novembre 2017 est une lutte politique qui apporte sa petite pierre pour ce qui va au peuple et au développement du pays.
      Comme je disais dans mon premier message, au Burkina depuis la nuit des temps, ’’’Quand le peuple ne veut pas, ça ne se fait pas.’’’ J’étais témoins de cette marche hier Samedi 4 Novembre 2017, et j’encourage monsieur Chrysogone Zougmoré, président du MBDHP et tous les OSC motivés de persévérer pour rectifier les imparfaits d’un régime mouta mouta, car vous le pouviez comme en 1999. Nous étions témoins le 16 Décembre 1998, derrière le cercueil du valeureux Norbert Zongo, un collectif des organisations démocratiques de masse, et des partis politiques avec deux puissantes organisations de l’époque composés du MBDHP et du GGT-B ont fait tremblé Blaise Compaoré et son frère François Compaoré.
      A l’époque malgré dans la précipitation, François Compaoré a offert le poste de ministre de sécurité nationale a Djibril Bassolé pour étouffer le dossier du valeureux journaliste Norbert Zongo assassiner et calciner dans sa voiture avec ses compagnons, un Djibril Bassolé qui s’est jeter dans la boue immédiatement en vrai méchant gendarme, en arrêtant tous les membres du collectif, ainsi que le président du MBDHP Halidou Ouédraogo : en les rasant les têtes et les présentés à la télévision nationale, un traitement humiliant et inhumain, le MBDHP a persisté et a fait la différence. A la fin, Blaise Compaoré et son frère ainsi que le gouvernement se sont plié et libérer tous les détenus du collectif.
      Actuellement la politique du régime Roch Kaboré que ça soit pour la justice, ou pour le développement du pays est devenu un Cul- de- Sac, comme en 1999 avec Blaise Compaoré et son frère François ébranlés par l’assassinat de Norbert Zongo, et sauf ces OSC et des organismes comme MBDHP a la place d’une opposition fantôme, rectifier les imparfaits d’un régime dont son représentant a son investiture a promis de régler les dossiers des crimes de sang, l’impunité, l’injustice, la corruption à ciel ouvert, qui ne se réalise pas.
      La faute est que le président du Faso s’est emprisonner lui-même en prisonnier politique devant son peuple, en voulant sauver ses amis trop impliqués dans les crimes de sang en les distribuant des libertés provisoires comme des petits à la barbe du peuple.

    • Le 5 novembre 2017 à 23:09, par "LE VIEUX" En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

      NOUS, NOUS PARLONS "DU PEUPLE" ET TOI KOUADIO PARLE "DES PEUPLES". LE BURKINA A UN SEUL PEUPLE ET L’OBJET DE NOTRE LUTTE C’EST D’AMELIORER LES CONDITIONS DE VIES DES "AFFAMÉS" DONT TU EVOQUES.

  • Le 5 novembre 2017 à 07:17, par Chpion En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

    Tout a ete dit a bon entendeur salut !
    Liquider les dossiers pendant en justice(push,inssurection, Norbert et ses compagnons) assurer la securite au Sahel
    Controle des prix de premier neccessite

  • Le 5 novembre 2017 à 08:59, par Salif En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

    La prochaine fois nous serons encore plus nombreux. La fois qui suivra, on montera encore d’un cran. Ainsi de suite.
    Heiii dè !!!
    Heiii dè !!!
    Heiii dè !!!!

    Salif

  • Le 5 novembre 2017 à 09:14, par mobutu En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

    « L’indépendance de la justice viendra de la mobilisation et de la vigilance du peuple burkinabè » tout est dit ici. Puisque les juges refusent d’être indépendant pour continuer sous ce couvert à tromper le peuple, il faut les y contraindre à être indépendants. Autrement ; ils insinuerons toujours que l’exécutif interfère dans le fonctionnement de la justice, ce qui entraine des blocages. Mais dieu voit tout.

  • Le 5 novembre 2017 à 10:40, par Le Patriote En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

    Monsieur le journaliste. Merci pour la couverture de la manifestation du 4 novembre. Cependant, à bien vous lire, y a une totale confusion dans le rendu. Il me semble que les citations que vous attribuez à monsieur Chrysostome Zougmoré du MBDHP sont plutôt à attribuer au président de CAIDP dans son discours. Merci à Faso.net et à vous monsieur le journaliste. La lutte continue !

  • Le 5 novembre 2017 à 11:02, par Karim En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

    Kafando vaut mieux que Roch est sa suite. Avec Roch, au fond c’est la continuité de Blaise. Je n’ai aucun espoir de justice avec Roch. l’affaire François Compaoré en France est une mascarade. Vous comprendrez après.

    • Le 5 novembre 2017 à 23:27, par "LE VIEUX" En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

      TOI, TU AS BIEN COMPRIS :
      ▶ ROCK EST LE NEVEU ET AMI DE LA MÊME REGION DE BLAISE QUI L’A NOMMÉ MINISTRE EN 1987 IMMEDIATEMENT APRES L’ASSASSINAT DE TOM-SANK JUSQU’EN 2012 OÙ IL ETAIT PRESIDENT L’ASSEMBLÉE NATIONALE.
      ▶ SIMON COMPAORE EST UN PARENT DE BLAISE QUI A GERÉ LA CGP PUIS LA MAIRIE DE OUAGA DE LA REVOLUTION JUSQU’EN 2012. IL NE JURE QUE PAR BLAISE.
      ▶ QUANT A SALIF DIALLO, IL DOIT TOUTE SA VIE A BLAISE COMPAORE DE 1983 A 2008 OU IL FUT CHASSÉ PARCE QU’IL VOULAIT ETRE PLUS ROYALISTE QUE LE ROI.
      EN RESUMÉ, IL YA EU PASSATION SUBTILE DE POUVOIR ENTRE BLAISE ET LES RSS SUR LE DOS DU PEUPLE BURKINABÈ. "UNE INSURECTION CONFISQUÉE" PAR L’ANCIEN CLAN POUR PROTEGER LEURS CRIMES.

  • Le 5 novembre 2017 à 13:20, par Maïmouna En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

    Encore un fait qui confirme que le pouvoir MPP est très injuste. Pour la manif de Pascal Zaïda , la mairie a prétexté les raisons sécuritaires entre autres pour lui refuser l’ autorisation. Donc en 3 semaines le Maire a règlé ce problème ? Quelle injustice !!!!
    Merci quand même au MBDHP qui a demandé sa libération .

  • Le 5 novembre 2017 à 17:45, par Franck Roger T En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

    Comme on peut le constater, des acteurs de la société civile (MBDHP,syndicats) ont tenu leur marche meeting à Ouagadougou le samedi 4 novembre 2017 sans problème de troubles à l’ordre public. Ceux qui pensaient que le gouvernement ou la Mairie allaient interdire cette manifestation à l’instar de celle de Pascal Zaida et alliés, ont fait une mauvaise comparaison. Le MBDHP et les organisations syndicales du Burkina ont souvent fait preuve de maturité et de responsabilité républicaine dans l’organisation de leurs manifestations. Par contre Zaîda et sa bande d’anarchistes ont opté de défier l’autorité de l’Etat et visait à encourager l’impunité par la demande de libération de généraux qui ont causé trop de tort au peuple burkinabè.

  • Le 5 novembre 2017 à 19:07, par warzat En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

    Le faux ne mobilise plus personne, bien au contraire, le faux n’est pas autorisé par la loi dont nous profitons tous lorsqu’elle est bien appliquée. Le problème majeur est que la plupart des cadres de l’administration (justice, finance, environnement, agriculture, eau, travaux publics, enseignement supérieur,armée...) 15 à 20 ans d’expériences que l’on peut nommer à des postes de responsabilité n’ont connu que le laisser-aller, les magouilles et l’enrichissement illicite du défunt régime patrimonial. Beaucoup de ceux qui sont demeurés fermes dans les valeurs de probité sont allés monnayés leurs compétences ailleurs. Si fait qu’il est difficile de trouver des cadres propres pour nommer et quand on les trouve,les pourris les mettent des bâtons dans les roues. Le P.M et la ministre des finances sont venus d’ailleurs, quels coups n’ont-ils pas reçus et quels coups ne recevront-ils pas ? La justice qui est le problème est dans la même situation. Même les militaires qui ont aidé le peuple contre le coup d’état n’étaient pas les plus gradés. Alors que faire ? Quand on parle des jeunes, la majorité ne connait que la loi du fric ou rien. Ils iront tous en taule s’ils doivent justifier les biens acquis en moins de 10 ans. Le seul point fort actuel est qu’aucun politicien au pouvoir n’interviendra au niveau de la justice pour plaider la cause de celui qui se laissera prendre, parce que le lendemain ce sera écrit dans la presse. De plus avec le gré à gré actuel, il est sûr que certains iront en taule et très vite du fait de leur cupidité. Les journalistes vont écrire et les écrits restent.

  • Le 6 novembre 2017 à 08:43, par Moi Président En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC exigent la lumière sur les crimes

    Moi président ,j’écouterai le grondement sourd du peuple burkinabè,
    Moi président ,je ferai très attention au mécontentement populaire qui se manifeste tous les jours contre la mauvaise gouvernance du pays ;.
    Moi président ,je ne me refugierai pas derrière la responsabilité collective pour ne pas m’assumer pleinement face à la dangerosité et la morosité de la situation nationale ;
    Moi président ,je changerai sans tergiverser et sans complaisance le premier ministre dont les limites par rapport aux défis et enjeux du moment sont unanimement reconnues par toutes les forces vives du pays ;
    Moi président ,je changerai sans hésiter le ministre en charge de la sécurité dont les bouffonneries et clouwneries ne font plus rigoler ;
    Moi président, je virerai plus de la moitié des membres du gouvernement ,nombre d’entre eux étant non seulement incompétents mais surtout sont plus affairistes que serviteurs de l’Etat ;
    Moi président ,je n’attendrai plus la fin de l’année 2017 ou l’année nouvelle pour opérer tous ces changements impératifs ;
    Moi président ,j’exploiterai ces conseils gratuits ;

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