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Insertion professionnelle au Burkina : Plus de 70 milliards de FCFA pour la réussite du Plan d’actions triennal 2018-2020

Publié le lundi 16 octobre 2017 à 15h15min

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Insertion professionnelle au Burkina : Plus de 70 milliards de FCFA pour la réussite du Plan d’actions triennal 2018-2020

Le ministre de la Jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelles, Dr Smaïla Ouedraogo, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier de validation du Plan d’actions triennal 2018-2020 de la Politique nationale d’enseignement et de formation techniques et professionnelles (PN/EFTP). C’était ce vendredi 13 octobre 2017, à Ouagadougou.

Le pays des Hommes intègres a élaboré et adopté depuis 2008 sa Politique nationale d’enseignement et de formation techniques et professionnelles, qui a été opérationnalisé à travers la mise en œuvre du Plan d’actions (2011-2015). Ce plan étant à son terme, il était nécessaire d’en élaborer un autre. C’est dans le but d’assurer la transformation structurelle de l’économie, que le gouvernement avec l’ensemble des acteurs publics et privés ainsi que les partenaires techniques et financiers, a pris la résolution d’élaborer un nouveau Plan d’actions triennal (PAT). Lequel plan s’articule autour de trois programmes correspondant aux défis majeurs du sous-secteur, à savoir : l’accès à l’EFTP ; la qualité de l’EFTP ; le pilotage et la gouvernance du sous-secteur de l’EFTP.

Eric Yameogo, Directeur général de la formation professionnelle

D’un coût global d’environ 70,44 milliards de FCFA, le PAT 2018-2020, sera financé par l’Etat, les partenaires techniques et financiers et le secteur financier. A terme, il vise la formation de 88 320 apprenants dont 30% de femmes, soit 28 596 et 3600 personnes issues des groupes spécifiques (filles en difficultés, vivant avec un handicap). Pour Eric Yaméogo, Directeur général de la Formation professionnelle, cet atelier vise à valider l’avant-projet du Plan d’actions triennal (PAT) élaboré de façon participative avec les différents acteurs impliqués dans le domaine de la formation technique et professionnelle. « Ce plan d’actions nous permet d’opérationnaliser la Politique nationale en matière d’enseignement et de formation techniques et professionnels, qui vise à doter les secteurs prioritaires économiques en ressources humaines qualifiées », a-t-il laissé entendre.

Les officiels

L’évaluation du premier Plan d’actions (2011-2015) a permis de faire un diagnostic. Il a été constaté une faible implication du secteur privé pour accompagner les trois ministères du secteur éducation (Jeunesse ; Education nationale ; Enseignement supérieur). Ainsi que la faible implication des structures en charge de l’insertion des jeunes. « Nous formons, mais généralement on ne va pas jusqu’au bout. Actuellement avec ce nouveau Plan d’actions nous avons essayé de rapprocher l’insertion », a-t-il confié. Cela pour éviter de former les jeunes sans possibilité d’insertion.

Dr Smaïla Ouédraogo, ministre en charge de la Jeunesse

Selon le ministre en charge de l’Insertion professionnelle, Smaïla Ouédraogo, les résultats étaient loin des attentes. En 2015 les effectifs de l’EFTP se situaient à 3,4%, la proportion de la main d’œuvre bénéficiaire de l’EFTP dans les filières de transformation agropastorale était de 1,1% ; les effectifs de la formation professionnelle dans l’effectif total des formés étaient à 4,4%. Avec une durée moyenne d’obtention d’un premier emploi pour un sortant de l’enseignement supérieur qui avoisinait cinq ans. « Face à ces constats et pour relever les défis qui s’imposent, le Burkina Faso s’est engagé dans la valorisation des ressources humaines en vue d’accroitre les chances d’insertion professionnelle des jeunes conformément aux objectifs du PNDES en matière de formation, de lutte contre la pauvreté, de compétitivité économique et de croissance durable », a-t-il souligné.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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