Instituée depuis 2011, sous l’égide du ministère de la justice, la conférence annuelle des greffiers est devenue une tradition. Ainsi, pour cette 6e édition, les greffiers ont décidé de se pencher sur le problème de leur nombre pléthorique.

« Le greffier est le compagnon naturel du juge dans son travail. Mais lorsque les effectifs de greffiers sont inférieurs de très loin aux effectifs des magistrats, le fonctionnement devient difficile. Nous avons constaté ces dernières années qu’il y a à peu près le même nombre de greffiers que de magistrats, cela n’est pas bon pour le fonctionnement judicaire », a reconnu Paulin Bembara.

Partant de ce constat, ce dernier a trouvé le thème de la présente édition pertinent. Les greffiers réunis, soit une centaine de participants, parleront de long en large de ce problème afin d’y apporter des solutions.

Améliorer le fonctionnement de la justice burkinabè

La rencontre annuelle des greffiers a pour but principal de contribuer à apporter « Des solutions pour un fonctionnement optimum de la justice afin de répondre efficacement au besoin de justice et des justiciables » a précisé le secrétaire général du ministère de la justice. Aussi, ce cadre d’échanges va permettre entre autres aux greffiers : de réfléchir sur les problèmes du corps, sur les difficultés de fonctionner de la justice, et faire des propositions au ministère par rapport à leur emploi.

Pour cette année, le ministère de la justice envisage de recruter 100 greffiers répartis entre les greffiers en chefs, les greffiers et les secrétaires de greffes pour essayer de renforcer le corps des greffiers.

Identifier les principales difficultés

Au cours de cette rencontre, les greffiers vont faire l’état des lieux sur le recrutement et la gestion du personnel, identifier les principales difficultés qui entravent le recrutement et la gestion rationnelle du personnel du corps des greffiers, et proposer des solutions durables pour un système efficace et rationnel de recrutement et de la gestion du corps.

Paulin Bembara tout en félicitant les greffiers pour leur dévouement, les à exhortés à des débats francs, sincères et fructueux. Il a ajouté que « C’est dans la conjugaison de nos efforts que nous parviendrons progressivement à la satisfaction des besoins de justice des burkinabè ».

Jude Kiénou (stagiaire)
Lefaso.net