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Violences basées sur le Genre : Le Programme alimentaire mondial mène la lutte

Publié le dimanche 11 décembre 2016 à 18h52min

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Violences basées sur le Genre : Le Programme alimentaire mondial mène la lutte

Lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles. Telle est la mission que s’est assignée le Programme alimentaire mondial (PAM)-Burkina Faso. Pour marquer cette lutte, il a organisé du 25 novembre au 9 décembre 2016, une campagne dénommé « 16 Jours d’activisme contre les violences basées sur le genre ».

A l’instar des autres bureaux pays, PAM-Burkina entend associer sa voix à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. En réunissant les partenaires et le personnel de Ouagadougou et des sous-bureaux de Fada et de Dori pour cette activité, il s’agissait d’attirer l’attention des uns et des autres sur la nécessité de défendre les droits des femmes. « Organisez le monde, levez des fonds pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles », tel est le thème retenu pour la célébration des 16 jours d’activisme organisé dans le cadre de la campagne UNITE du secrétaire général des Nations Unies pour mettre fin à la violence à l’égard de l’autre moitié du ciel.

Une situation criarde

La situation de la violation des droits des femmes et des filles dans le monde est préoccupante. Une femme sur deux est victime de violence au cours de sa vie. Une fille mineure est mariée de force toutes les deux secondes. Plus grave, 5000 femmes sont victimes de crimes d’horreur dans le monde chaque année. 1,36 millions de femmes et de filles sont victimes d’exploitation sexuelle et de plus de 125 millions vivent avec les séquelles de mutilations génitales. Pour le PAM, l’élimination de ces violences est plus qu’un impératif et a besoin du concours de tous. « Certes ce combat ne date pas d’aujourd’hui mais face à cette violence, il n’y a pas d’autre réponse que la mobilisation générale. J’ose espérer que cette mobilisation va se concrétiser davantage dans les jours et les années à venir », a souhaité Aurore Rusiga, directrice adjointe de PAM-Burkina.

Des activités pendant 16 jours

La célébration de cette année a concerné beaucoup plus le personnel et les partenaires de PAM-Burkina. « Ces 16 jours ont été un moment de réflexion pour tout un chacun afin d’apporter à travers nos projets notre contribution à la lutte contre ces violences. A titre d’exemple, je citerai les femmes du Sahel qui ont atteint un niveau d’autonomie qui leur permet de subvenir aux besoins de leurs familles et retrouver leur dignité », a-t-elle ajouté. Des concours et des activités de sensibilisation ont été menées à Ouagadougou, Fada N’gourma et Dori auprès de partenaires techniques et financiers mais aussi des élèves et petits producteurs participant aux projets mis en œuvre par le PAM. 

Les partenaires s’engagent

Présents à la clôture de la campagne, les représentants de certains partenaires ont eu des mots gentils à l’endroit de PAM. « J’ai une appréciation positive de la cérémonie. J’en profite pour féliciter le PAM qui donne ainsi un exemple à tout le système des Nations unies au Burkina afin qu’on puisse aller de l’avant dans la lutte contre les violences basées sur le genre. J’ai été vraiment édifié et cela nous donne encore du punch pour nous qui sommes impliqués dans le cadre de concertation genre de faire un peu plus au profit des femmes, de nos enfants », a indiqué Souleymane Zan, représentant l’Organisation mondiale de la Santé.

Pour les années à venir, PAM-Burkina souhaite avoir le soutien de ses partenaires pour un plus grand impact de l’activité. « Comme perspective, nous voulons faire la campagne et planifier. Car une vision sans plan d’actions restera un rêve. Nous voulons pour cela avoir tous les partenaires avec nous pour planifier la lutte », a ajouté Aurore Rusiga. Cet appel est déjà entendu par le Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation qui s’engage à appuyer le PAM. « Nous souhaitons donc que l’initiative puisse être appuyée. En ce qui nous concerne, nous du MENA, le PAM peut être rassuré, il aura notre soutien et notre appui », a rassuré Roger Ilboudo, directeur de l’allocation des moyens spécifiques aux structures éducatives (DAMSE).

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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