L’information a été dévoilée dans la soirée de mardi, 31 mai via une conférence de presse au cours de laquelle, les organiseurs ont annoncé que les petits plats sont mis dans les grands pour offrir 96 heures de danses et de musiques authentiques, de foire artisanale, d’arts culinaires, de compétitions de troupes….aux milliers de festivaliers attendus du Burkina et de pays étrangers. Tous les maillons de la chaîne culturelle de la localité ont été mis à contribution à cet effet. « Il fallait l’aval des gardiens de la tradition pour s’assurer que le festival pourra se tenir. (…). Ce qui est sacré n’est pas interdit… », souligne le promoteur, Ismaël Zoungrana pour qui tout est mis en œuvre pour montrer toute la richesse culturelle de Niou. Ces danses et musiques profanes et sacrées, autrefois exécutées autour du feu de bois, seront, explique-t-il, adaptées à la scène moderne pour « mieux faire voyager » les festivaliers dans le temps. Les artistes et troupes traditionnels vont donc se « produire sur une scène moderne avec non seulement des projecteurs, mais également à côté d’un grand feu de bois comme le faisaient nos ancêtres avant la découverte de l’électricité ».

23 troupes (réparties en trois groupes) seront en compétition sous les regards d’un jury professionnel mis à la disposition des organisateurs par le ministère de la culture, des Arts et du Tourisme. « Le concept met en scène une présentation de spectacles entre deux feux géants de bois, rappelant ainsi les ambiances de nos temps anciens », précise le premier responsable à l’organisation, Ismaël Zoungrana. La meilleure troupe de l’édition sera encadrée et formée dans la perspective de la prochaine édition (mars 2018) de la Semaine nationale de la Culture (SNC) à Bobo-Dioulasso.

Ce festival qui se veut à la fois un espace de transmission de l’expression culturelle à la nouvelle génération et un rendez-vous de brassage culturel, est né des cendres des Journées culturelles de Niou.

S’adossant au bilan dressé par les géniteurs, la 1ère édition (du 2 au 5 juillet 2015) a tenu toutes ses promesses et cette année, l’édition II promet encore plus.

Pour le moment circonscrit à la province du Kourwéogo dont relève la commune (Niou), le festival feu de Bois de Niou projette prendre en compte l’ensemble de la région du Plateau-central avant de se positionner comme un événement national pour s’ouvrir à l’international.

Oumar L. OUEDRAOGO
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net