Initié par Salbré Hamado, Coordonnateur du mouvement « L’œil des jeunes », l’événement est ouvert à tous les professionnels du domaine et à tout public intéressé par les produits locaux. Partant de l’idée selon laquelle, il faut aider les tisserandes à écouler leurs productions, le promoteur, M. Salbré, dit vouloir axer les JVF sur deux points essentiels. Cela consiste à améliorer la communication autour du Faso Danfani et développer des stratégies, des actions de promotion, de valorisation et les bonnes pratiques qui y sont liées.

Une panoplie d’activités

Au cours de ces 48 heures, il est prévu pour la première journée : une marche des femmes pour encourager les autorités à valoriser le tissu traditionnel et la présentation du site web www.fasodanfani.com . Il est également prévu un panel sous le thème « Faso Danfani : Etat des lieux ». Le panel sera suivi de débats.
Au menu de la deuxième journée : des projections de films sur le Faso Danfani, le baptême des pagnes et la remise du prix de valorisation du Faso Danfani. A cet effet, une foire sur des articles en Faso Danfani se tiendra du 28 au 30 avril prochain.

Pour le promoteur, Salbré Hamado, toutes ces activités visent à créer un cadre annuel d’échange et de réflexions sur le Faso Danfani. C’est ainsi que ces réflexions aborderont les actions menées et celles à venir, ainsi que les perspectives pour une plus grande appropriation du Faso Danfani sur le plan national, pour l’amélioration de la filiale et la qualité des produits proposés. Outre les questions de réflexions, il sera question de créer un espace ouvert et continu d’échange-marchandises entre producteurs et acheteurs. L’objectif étant de proposer aux amateurs des étoffes, des produits finis de qualité et offrir aux tisserandes, un nouveau marché d’écoulement à travers le nouveau site web.

Résoudre le défi de la qualité

Si le Faso Danfani est un produit national qui intéresse de plus en plus le consommateur burkinabè, il n’en demeure pas moins que certaines étoffes vendues sur le marché, présentent des défauts qui peuvent décourager les amateurs. Il s’agit en général, des défauts de tissage ou des tissus qui déteignent. Face à cela, Mme Ouédraogo/Nassa Béatrice, responsable du centre de tissage « Défi des femmes » et coorganisatrice de l’événement rassure : « Nous devons produire des tissus de qualité pour rendre les burkinabè fiers de consommer burkinabè ».
Et M. Salbré de renchérir que le système de vente en ligne, prévoit la mise en synergie de plusieurs maisons de tisserandes qui s’occuperont des commandes. Ce qui va permettre de garantir la qualité et la conformité des produits achetés. Aussi, il indique qu’il yaura une répercussion sur les coûts des produits proposés mais de ce côté également, des efforts sont faits pour proposer des produits avec un bon rapport qualité-prix.

Par ailleurs, les JVF serviront de cadre pour aborder des difficultés, telles le cas d’approvisionnement en fil, que les tisseuses rencontrent dans l’exercice de leur activité. En effet, selon Mme Paré/Lankouandé Arlette, Coordonnatrice nationale des associations de tisseuses, le manque de fils pour le tissage est actuellement un problème majeur qui ralentit la production et prive certaines tisseuses de leur activité pendant des périodes prolongées. Pour cela, elle lance d’ores et déjà un cri de cœur aux autorités, afin qu’elles se penchent sur la question et trouvent des solutions idoines pour résoudre le problème.

Nitiéma Roseline (Stagiaire)
Lefaso.net