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Elections d’octobre 2015 : Le WANEP-BF entend résoudre les cas de violence

Publié le mardi 15 septembre 2015 à 23h42min

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 Elections d’octobre 2015 : Le WANEP-BF entend résoudre les cas de violence

La question d’élections libres et apaisées préoccupe plus d’une structure. C’est dans cette dynamique que le comité national de suivi du Réseau ouest africain pour l’édification de la paix (WANEP-BF) a tenu une rencontre dans la matinée du 15 septembre 2015 à Ouagadougou. Objectif, permettre à tous les acteurs qui interviennent dans le « système national d’alerte précoce » de violence, de mieux s’imprégner de leurs missions de maintien de paix durant cette période électorale.

Il s’est agi pour les membres, de renforcer leur adhésion à la structure, de s’imprégner de leurs missions et de valider le rapport qui a porté sur la période allant des dépôts des dossiers de candidature aux décisions du Conseil constitutionnel, durant le mois d’août. Ce comité est l’expression de la volonté du Réseau WANEP-BF de réduire la violence électorale à travers « le système national d’alerte précoce ». Le comité est composé d’acteurs étatiques, de leaders de la société civile et de responsables d’organisations internationales.
Le comité qui n’est pas à sa première rencontre, s’est réuni en août dernier, pour permettre à ses membres de s’imprégner de leurs missions. Et pour le président du Conseil d’administration de WANEP-BF, Arouna Savadogo, « le comité de suivi a pour tâche principale de discuter, d’élaborer et de recommander des stratégies de réponse aux risques de violences liées aux élections présidentielle , législatives et municipales programmées pour octobre 2015 et janvier 2016, tout en tenant compte des lois électorales, de la sécurité humaine, de l’éthique et des bonnes pratiques en vigueur au BurkinaFaso ».
Pour le déroulement effectif du projet, le réseau a donc mis en place un comité national de suivi (CNS).

Des cas de violence déjà constatés !

Le Réseau ouest africain pour l’édification de la paix a mené une étude sur la période allant des dépôts des dossiers de candidature aux décisions du Conseil constitutionnel. Cette étude qui a donc concerné tout le mois d’août, a consisté à observer le comportement des différents candidats. Ce rapport a donc été soumis à l’assemblée. Il en ressort que durant la période concernée, les acteurs ont eu des « discours haineux ou dangereux », des propos « ethnicisés », « régionalistes » et d’atteinte à l’intégrité morale, à la violation de la vie privée, des mentions sensibles concernant l’incitation à la violence, l’utilisation du genre, de l’ethnie, de la religion comme thème de propagande ou de campagne. Le rapport fait état également du non-respect du quota genre par les partis politiques dans la sélection des candidatures.

« Le premier rapport produit par les analystes fait ressortir des cas de violence dans trois régions du Burkina Faso qui sont le Centre-nord, les Cacades et la Boucle du Mouhoun où des incidents ont été relevés durant la période qui a concerné la rédaction de ce rapport » a confirmé Boris Somé, coordonnateur national de WANEP Burkina.
Pour atteindre ces objectifs, le comité entend se réunir régulièrement pour discuter et délibérer sur des risques émergents du « système national d’alerte précoce » de WANEP-BF.
Le groupe prévoit des discussions et des recommandations sur les réponses stratégiques face aux risques de violences liées aux élections.

Diane Kagambèga (stagiaire)
Lefaso.net

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