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Processus électoral : La CENI joue à fond la carte de la transparence

Publié le mardi 25 août 2015 à 23h14min

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Processus électoral : La CENI joue à fond la carte de la transparence

Pour éviter à tout prix des contestations liées aux élections au Burkina, Me Barthélémy Kéré et son équipe ne veulent laisser aucun champ au doute de planer sur le processus dans toutes ses étapes. Ainsi, après avoir soumis la fiabilité de son dispositif au test des acteurs au processus, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a encore sollicité l’expertise de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour faire un audit du fichier électoral. A cet effet, une mission de l’institution internationale, conduite par le général Siaka Sangaré, séjourne du 24 août au 3 septembre 2015 au Burkina. Le top de départ des travaux de ladite mission a été donné dans la matinée de mardi 25 août à Ouagadougou.

La mission vise à renforcer la transparence et la confiance des acteurs du processus électoral pour des élections sans contestations. Convaincu que le fichier électoral est l’épine dorsale de tout le processus, le président de la CENI, Me Barthélémy Kéré veut consolider la convergence des vues de l’ensemble des acteurs sur sa fiabilité.

Pour lui, cette phase du processus nécessite une attention soutenue de tous les acteurs pour un aboutissement satisfaisant pour tous. « C’est justement cette quête de satisfaction qui a motivé la CENI à solliciter l’expertise de l’OIF pour auditer le fichier électoral ; nous lui avons demandé d’en évaluer la fiabilité et le cas échéant, de nous faire les recommandations idoines pour qu’il réponde à tous les standards internationaux de sérieux, de sécurité et de fiabilité. Cela nous paraît instituer une garantie supplémentaire pour renforcer la confiance entre les parties prenantes et crédibiliser davantage le processus en cours », a justifié le premier responsable de la CENI.
Constitué en 2012, le fichier électoral biométrique a été révisé en 2014 et en 2015. Il comporte aujourd’hui, selon Me Kéré, plus de 5 millions d’électeurs.

La CENI s’est assignée, ajoute-t-il, une obligation de transparence et de dialogue permanent avec les acteurs, de sorte à dissiper tout soupçon pouvant annihiler tous les efforts consentis par tous les autres acteurs, pour l’organisation d’élections libres et équitables.
Dans ce souci de transparence, l’institution a, en mi-juillet dernier, initié des journées portes ouvertes aux acteurs aux élections afin qu’ils puissent tester la fiabilité du processus avec les techniciens de la CENI. Des moments qui ont, selon Me Kéré, permis aux acteurs de renouveler leur confiance au travail de l’institution.
C’est pour consolider cette confiance, que la CENI a fait appel à cette expertise tierce, l’OIF, pour observer de manière indépendante et transparente, le travail accompli sur le fichier électoral biométrique et affirmer à la face du monde, l’exclusivité dans la démarche d’inscription et l’unicité des électeurs inscrits dans le fichier.

Il est donc attendu de cette mission, un travail indépendant, systématique, professionnel et transparent pour indiquer les forces du fichier et faire des recommandations dans le sens d’éventuelles améliorations.
Selon son représentant au Burkina, Saïdou Kané, l’OIF est très attachée à la transparence des élections. L’institution a, dès le début du processus de la transition, effectué des missions au Burkina au cours desquelles, des rencontres ont été tenues avec les différentes parties. Aussi, a-t-elle organisé une session de formation à l’intention des acteurs de la société civile pour l’observation des élections.
Tout cela vise, dit M. Kané, à confirmer la solidarité de l’espace francophone au peuple burkinabè et à ses institutions.

Le chef de mission, général Siaka Sangaré, président du RECEF (Réseau des compétences électorales francophones) et du RESAO (Réseau des structures électorales de l’Afrique de l’Ouest), a décliné les objectifs, attentes et la méthodologie de travail de la mission.
A en croire le général Sangaré, par ailleurs, délégué général aux élections du Mali, l’OIF a une démarche transparente, inclusive et participative de travail, impliquant non seulement toutes les parties mais également les différentes étapes (avant, pendant et après) du processus.

Le travail sera donc axé sur une série de rencontres avec les acteurs, des revues documentaires (cadre légal, cadre réglementaire), des tests de conformité pratique, des analyses et voire, des sorties de terrain, en cas de nécessité.
A l’issue de la mission, les résultats seront mis à la disposition des acteurs avec en sus, des recommandations. Au besoin, une commission de mise en œuvre de ces recommandations sera mise en place, regroupant toutes les parties prenantes pour assurer la transparence et maintenir le climat de confiance.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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