Il a été accueilli par son homologue burkinabè, Paramanga Ernest Yonli, avec à ses côtés son épouse et des membres du gouvernement.

"Je suis à Ouagadougou pour rencontrer mon ami et collègue Ernest Yonli que je n’ai pas vu depuis plus d’un an". Ce sont là les premiers mots du chef du gouvernement ivoirien lorsqu’il s’est adressé à la presse au salon d’honneur de l’aéroport international de Ouagadougou.

Au cours de ce séjour de vingt-quatre heures, Seydou Eliamane Diarra a eu une séance de travail avec le chef du gouvernement burkinabè et a rendu une visite de courtoisie au président du Faso.

"A ce stade de la crise en Côte d’Ivoire, il était utile pour moi d’échanger avec le président Blaise Compaoré sur la situation" a fait savoir le Premier ministre ivoirien. Sur ce sujet, une rencontre réunissant les protagonistes de la crise socio-politique en Côte d’Ivoire, est prévue le 3 avril prochain en Afrique du Sud sur une initiative du président Thabo Mbeki.

C’est dans ce sens que Seydou Diarra déclare être venu recueillir les avis du président Blaise Compaoré. Mais s’agissant de la position qu’il va y défendre, il dit ceci : "Dans une crise, il y a des hauts et des bas mais il faut avoir la conviction d’aboutir à la réconciliation et ça, je l’ai". Selon lui, la rencontre de Pretoria sera déterminante parce que la Côte d’Ivoire est à sept - huit mois des élections.

Pour Seydou Diarra, il faut voir ce qu’il y a lieu de faire pour que le gouvernement de réconciliation reprenne ses activités dans de bonnes conditions, que le peuple ivoirien aille à ces élections de façon équitable et que le pays puisse retrouver la stabilité. Et le chef du gouvernement ivoirien croit à ces élections, avant d’ajouter, "nous ferons tout pour qu’elles aient lieu à cette date".

Abordant la question de la prorogation ou non des forces impartiales qui expire le 4 avril, Seydou Elimane Diarra a été clair "il y a un Etat quand même en Côte d’Ivoire, un président de la république, un gouvernement dirigé par un Premier ministre. Je pense qu’il faut attendre l’avis de ce gouvernement"..

Par Antoine BATTIONO
Le Pays