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08 mars en différé à Bonheur-ville : sous le signe de la cohésion et de la pratique du sport

Publié le mardi 8 avril 2014 à 03h08min

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08 mars en différé à Bonheur-ville : sous le signe de la cohésion et de la pratique du sport

L’association Laafi La boumbou « Bayiri Manégré » a célébré en différé la journée internationale de la femme. Défilé des femmes de ladite structure féminine et d’associations sœurs, prestations d’artistes et tournoi de football ont constitué la trame des activités. Lesquelles se sont déroulées le samedi 05 avril 2014 sous la présidence du Ministre de l’action sociale et de la solidarité nationale, le Dr Alain Zoubga.

Si l’association Laafi La boumbou « Bayiri Manégré », qui signifie en Français « la santé est la chose la mieux partagée », « le bien être de ma patrie » a choisi de célébrer la fête de la femme, le 05 avril 2014, soit près d’un mois après la commémoration officielle, la raison « c’est tout simplement pour mieux préparer notre 8 mars », d’après la présidente de l’association, Béatrice Darakoum née Tapsoba.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la structure féminine a mis les petits plats dans les grands pour donner un éclat particulier à la cérémonie. Pour preuve, le défilé des femmes en pagne traditionnel « Faso dan fani », des prestations musicales savamment exécutées par des filles issues du centre de l’association et le tournoi de football ont émerveillé le public qui n’a pas voulu se faire conter l’événement. Toutes ces étapes ont été entrecoupées par des discours.

Le bien-être de la femme de Bonheur-ville : le leitmotiv de l’association

De toutes les interventions, le discours du porte-parole des filles de l’association, Nathalie Ouédraogo aura retenu l’attention du public, d’où des salves d’applaudissements à son égard. En se référant à un dicton mossi selon lequel, « la femme, c’est le foyer, la femme est la mère de l’humanité », et qu’au regard de cela, elle mérite respect et considération, la représentante des filles déplore le fait qu’elle soit confrontée au manque d’emploi. D’ailleurs, l’association Laafi La boumbou « Bayiri Manégré » a fait de l’épanouissement de la junte féminine, et partant, de toutes les couches sociales son cheval de bataille.

Pour la présidente de l’association, l’objectif de l’association est de « s’occuper des orphelins, des enfants de la rue et lutter contre le SIDA et le cancer du col de l’utérus. Nous luttons également contre l’excision. Nous faisons aussi le tissage, le soumbala et la farine ». Le bémol de l’association, c’est l’absence d’un siège pour mener à bien ses activités. A ce propos, Mme Darakoum laisse entendre que « nous demandons à tous ceux qui peuvent nous appuyer à aller de l’avant de se manifester ».

L’association peut compter sur le soutien de son parrain, Dieudonné Bandré, directeur des marchés publics du Ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale car dit-il, « quand vous voyez que les femmes de cette association se réunissent avec un certain élan qui les anime, à savoir l’entente, la solidarité, la compréhension et l’entraide, on ne peut que les accompagner ». Pour lui, la pertinence du thème « entreprenariat féminin et croissance économique » ne fait l’objet d’aucun doute dans la mesure où il ne peut pas y avoir de développement économique sans l’engagement des femmes dans tous les secteurs d’activité notamment dans le secteur de l’entreprenariat.

S’agissant de la présence du Ministre de l’action sociale et de la solidarité nationale, le Dr Alain Zoubga, invité d’honneur des activités, celui-ci fait savoir que « le Ministère de l’action sociale est responsable de ce qu’on appelle la famille. Cela veut dire qu’à l’intérieur de la famille, vous avez la femme bien entendue et si le volet femme a un ministère à part entière, il n’en demeure pas moins que lorsque nous parlons de famille, la femme y est. Donc, nous allons les accompagner, nous allons le faire dans la mesure de nos possibilités et de nos moyens ». Le Dr Zoubga pense que si la femme a un minimum sur le plan économique, « vous allez voir qu’elle peut se développer, tout comme les hommes, elle peut participer activement à ce que nous faisons », a-t-il renchéri.

Le sport comme facteur de rassemblement

Le tournoi de football a été le point d’orgue de la cérémonie. Il a mis aux prises deux associations basées à Bonheur-ville à savoir « Femmes lumières » à l’association « Laafi La boumbou ». Au terme du temps règlementaire d’un match âprement disputé et qui s’est soldé sur un score nul et vierge, il aura fallu recourir à l’épreuve fatidique des tirs au but pour départager les deux formations. C’est l’association « Femmes lumières » qui s’est montrée plus adroite devant les buts en venant à bout de l’association « Laafi La Boumbu » par 5 tirs contre 4 et remportant ainsi le trophée.

La cérémonie a aussi servi de cadre à la remise de prix des compétitions de cyclisme et d’athlétisme dont les épreuves se sont déroulées dans la matinée. En cyclisme, le premier prix est revenu à Ramata Kaboré tandis que Sandrine Ouédraogo a été la première en athlétisme. Chacune a reçu un vélo plus un don en espèces du parrain. En somme, la cérémonie aura tenu toutes ses promesses et rendez-vous est pris pour l’année prochaine.

Eric Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net

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