Tout en saluant vivement cette initiative qui permettra sans doute à notre pays de prendre son envol pour l’émergence tant visée, ces investisseurs ont marqué leur détermination à investir dans un ou plusieurs domaines d’activités sur cet espace aménagé de Bagré.
Pour les délégations de la diaspora burkinabè vivant en Côte d’Ivoire et en Italie, le pôle de croissance de Bagré constitue un réel motif de retour au bercail ou, à tout le moins, celui d’investissements conséquents au Burkina Faso. La délégation venue du Pays d’A.D.O.avec à sa tête M. Issaka SAWADOGO, dit avoir rassuré Son Excellence de sa détermination à investir dans le domaine de l’élevage, tout en le chargeant de traduire au Président du Faso toute sa gratitude et son encouragement dans la mission de « faiseur de paix »qu’il a jusque là réussi avec brio.

Pour les représentants de nos quarante mille (40 000) frères et sœurs vivant en Italie, en plus de l’élevage et de la charcuterie, l’agriculture fera particulièrement l’objet de leurs investissements.

Dans cette vague d’audiences groupées, la délégation taïwanaise a également été reçue par le Chef du Gouvernement. C’est une délégation visiblement déterminée à investir dans l’aménagement hydraulique à Bagré aux fins surtout de produire de très bonnes et diverses qualités de semences.

A l’issue des audiences individuelles, tandis que M. Patrick St. L. DEVENISH de la société AICO Africa Limited envisage investir dans le domaine de la recherche-développement à Bagré, l’américain Philip DE LEON prévoit créer des centres de formations agricoles et de fermes modernes. L’irrigation, mais surtout la formation de Burkinabè en la matière, voilà le secteur d’activité qui fera l’objet d’investissements par l’Indien Atul JAIN qui est à la tête de la deuxième compagnie mondiale dans ce secteur sous la dénomination JAIN IRRIGATION. Pour le personnel de la société espagnole INVEMA spécialisé dans le domaine des biens et services et dont le siège se trouve à Valence, la construction d’écoles, d’hôpitaux, de sanitaires, fera l’objet de leur engagement à Bagré.

En contrepartie de ces engagements pris chez Son excellence, ces investisseurs étrangers ont émis le souhait d’être rassurés quant à la stabilité de l’environnement juridique dominé par le Code des investissements assez attractifs de nos jours.

Ces audiences ont donc constitué une occasion du donner et du recevoir en ce qu’en retour des promesses faites par les investisseurs, la question du climat favorable des affaires s’est trouvée posée. Il est souhaitable que le pays des Hommes ne sacrifie pas davantage sur l’autel de l’attraction d’investisseurs étrangers le profit qu’il est fondé à tirer de l’exploitation de ses terroirs à valeur économique avérée pour le bonheur surtout des populations locales. En tout état de cause, le pôle de croissance de Bagré doit pouvoir apporter la preuve que l’économie de notre pays est basée sur l’agriculture. Alors, « wait and see »…

Fulbert PARE (Stagiaire)

Lefaso.net