Lettre de licenciement en main, les ex-ouvriers de la FILSHA ont fait aux journalistes, le point de la situation ayant abouti à leur licenciement en janvier 2012. Dans la déclaration liminaire, Fidèle Koléan explique que des demandes de lettres explications ont été adressées à tous les délégués des travailleurs suite à une assemblée générale tenue le 22 décembre 2011 en dehors de l’usine. L’administration de la FILSAH leur reprocherait la présence des plumitifs à cette rencontre au cours de laquelle, les délégués des travailleurs devaient se pencher sur 24 points de revendications demandant de meilleures conditions de travail.

Toujours selon les conférenciers, la direction générale de FILSAH a prétexté une marche des travailleurs sur l’usine pour faire venir des gendarmes sur place, dans la nuit du 28 au 29 décembre 2011. Les forces de l’ordre auraient les travailleurs de l’équipe du jour, de 5h 30 à 6h 05 dans une cafétéria en chantier, avant de demander à chacun de rejoindre son poste. Aux ouvriers qui ne voulaient pas travailler sans avoir des explications sur la séquestration présumée, il leur a été demandé de quitter l’usine. Pour cet incident, 22 ouvriers recevront des demandes de lettres d’explications le 30 décembre 2011. Une semaine plus tard, le 6 janvier 2012, 15 de ces ouvriers recevront des mises à pied et 7, des lettres de licenciement pour divers motifs dont , , , .

Les travailleurs licenciés sont : Fidèle Kolean, Oumar Zoungrana, Damata Dipama, Jérôme Koné, Assane Maïga, Gérard, Modeste Zongo, tous membres de l’équipe A à l’usine. Des ex-agents disent avoir usé de toutes les voies de négociation et de conciliation pour leur éventuelle réintégration, mais se sont heurtés à un non catégorique du directeur général de la FILSAH, Abdoulaye Nabolé. Ils estiment par ailleurs que la présence de journalistes à une AG n’est pas un motif de licenciement d’un travailleur. , a soutenu Fidèle Koléan qui croit savoir que la société s’est trompée d’adversaire. Le groupe des 7 licenciés interpelle le ministre en charge du Travail pour réparer ce qu’il considère comme une injustice.

A défaut, ils envisagent user d’autres voies pour se faire entendre. Joint au téléphone ce mardi 5 juin 2012, le directeur des ressources humaines de FILSAH, Moussa Fofana, a confirmé que les intéressés ont été effectivement licenciés. Il a cependant précisé qu’ils ont été remerciés pour les motifs contenus dans leurs lettres de licenciement, à savoir , , , . La présence des journalistes à l’AG n’aurait donc, selon lui, aucun fondement.

Mahamadi TIEGNA (camerlingue78@yahoo.fr)

Sidwaya