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Pr Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation : « Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement »

Publié le vendredi 21 octobre 2011 à 02h26min

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Le 16 janvier 2011, le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation a été porté sur les fonts baptismaux. Ainsi donc, la recherche au Burkina Faso venait d’être dotée d’un département ministériel et non greffée à l’ex-ministère des Enseignements secondaire et supérieur. L’opportunité et la pertinence de cette réorientation gouvernementale avaient fait couler beaucoup d’encre et de salive. Dix mois après son « enfantement », nous avons échangé avec le premier responsable de ce nouveau département, le Pr Gnissa Isaïe Konaté. Il présente les grands chantiers de son ministère, établit le lien entre la recherche et le développement. Mais avant, il témoigne de la justesse de la vision ayant abouti à la naissance du MRSI.

Gnissa Isaïe Konaté (G.I.K) : Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement. Si vous avez remarqué, tous les pays qui ont émergé ces 50 dernières années, se sont appuyés sur la recherche scientifique et technologique, ainsi que sur l’innovation. Ces pays sont passés du statut de receveur à celui de donneur. On peut citer quelques cas comme l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Inde, la Chine, la Corée du Sud. A l’indépendance en effet, un pays comme le Ghana était au même niveau de développement que la Corée du Sud. C’est en s’inspirant de cette vérité universelle que les plus hautes autorités de ce pays ont estimé que si nous voulons que le programme du chef de l’Etat, « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent », ainsi que la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) arrivent à placer le Burkina sur la voie de l’émergence, qu’il y ait un département qui se consacre exclusivement à la recherche scientifique et technologique et à l’innovation.

Cela se voit d’ailleurs, à travers les missions qu’on nous a confiées. Les autorités s’attendent à ce que la recherche scientifique et l’innovation contribuent à la transformation qualitative de nos systèmes productifs. Il ne s’agit pas seulement du domaine agricole. Il y a d’autres secteurs comme l’énergie, les mines, etc., tous aussi importants que la recherche peut transformer qualitativement, en y apportant de nouvelles technologies et de l’innovation. Ainsi, se décline notre mission principale. Pour mener à bien cette mission, il faut remplir un ensemble de conditions.

Sidwaya (S) : Quels sont ces préalables à l’accomplissement de votre mission ?

G.I.K : Une des premières questions, c’est qu’il faut avoir une politique de la recherche scientifique et de l’innovation, assortie de plans stratégiques et opérationnels de mise en œuvre. Cette étape conceptuelle est nécessaire, pour ne pas tirer dans tous les sens, faute d’avoir identifié clairement les priorités. Pour le moment, il n’existe pas encore de politique nationale en matière de recherche scientifique. Il y a seulement eu en 1995, un plan stratégique de la recherche scientifique et technologique. La deuxième question importante est que pour mettre la politique en œuvre, il faut disposer d’un cadre institutionnel adéquat. Le ministère doit s’organiser de façon à ce que les structures et les organes à mettre en place soient au service des missions à lui confiées. Un autre défi important est la mobilisation de ressources financières adéquates pour permettre la mise en œuvre de ces plans stratégiques et opérationnels. La recherche scientifique coûte cher.

Comme vous le savez, la recherche et l’innovation se font dans le monde entier. Et on peut réaliser des économies d’échelle et de temps, lorsqu’on établit une bonne coopération avec les autres pays qui font de la recherche. Conséquemment, nous avons aussi pour mission de développer une coopération large avec les autres pays dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation. Les différentes tâches énumérées doivent nous permettre d’obtenir des résultats. Mais si les résultats et les innovations ne sont pas appliqués, ils ne produiront pas les effets escomptés. C’est pourquoi, notre département a, par ailleurs, la responsabilité d’ouvrir la recherche au monde des entreprises.

S : C’est-à-dire ?

G.I.K : Nous travaillons par exemple, sur l’agro-alimentaire, notamment la transformation des produits agricoles. Il est judicieux de le faire avec les PME, les PMI ou les grosses industries qui exercent dans ce domaine. Ces industries peuvent nous aider à orienter le produit de la recherche vers les consommations des populations burkinabè, voire d’ailleurs, en ce sens qu’elles connaissent mieux les besoins du marché.
Vous savez qu’il y a des thématiques émergentes comme les changements climatiques, la biotechnologie. Notre rôle est également de renforcer les recherches sur ces thématiques, afin d’éclairer, non seulement les décideurs, mais aussi les producteurs. Aujourd’hui, pour peu qu’il y ait des inondations ou une sécheresse, les changements climatiques sont pointés du doigt. Il importe d’avoir des bases scientifiques à ces affirmations.

S : Qu’avez-vous pu faire concrètement depuis votre installation ?

G.I.K : Nous avons commencé avec quelques difficultés. Quand vous êtes créé en janvier, cela veut dire que le budget de l’Etat a déjà été réparti. Donc, vous ne disposez pas de budget en tant que tel. Cela a été un handicap important pour nous. Nous avons néanmoins fait des réalisations avec quelque peine. Pour l’élaboration de la politique de la recherche scientifique et de l’innovation, nous avons pris la résolution, dès le mois de février, de faire un état des lieux. N’ayant pas de budget, nous avons approché des partenaires. Nous avons élaboré les termes de référence d’une étude globale qui consiste à faire l’état des lieux des résultats de la recherche et des innovations au Burkina, aussi bien au niveau des institutions publiques que du privé.

Il est question de voir dans l’existant, les technologies et innovations qui sont réellement utilisées. Nous allons également identifier les demandes de technologies et d’innovations, c’est-à-dire approcher les utilisateurs, que ce soit dans l’agriculture, l’agro-industrie, le bâtiment et les travaux publics, en vue de recueillir leurs besoins. Avec ces données, nous pourrions repérer les secteurs prioritaires et construire notre politique autour de ceux-ci.

A ce sujet, nous avons pu identifier une dizaine de domaines dans lesquels nous allons travailler : agriculture, agro-alimentaire, agroforesterie, élevage, productions végétales et variétés améliorées, le milieu de culture, la santé, les matériaux de construction, l’énergie, les substances naturelles, les sciences sociales et humaines. Pour certains de ces domaines, nous avons déjà obtenu les financements et incessamment, les études vont démarrer. La politique inclut un aspect qu’on omet souvent, c’est la valorisation des résultats. Ça ne sert à rien de développer des technologies ou des innovations, si celles-ci ne sont pas valorisées. Nous aurons également à élaborer une stratégie nationale de valorisation des résultats de la recherche. Nous avons réalisé des avancées à ce niveau aussi.

En ce qui concerne la création d’un cadre institutionnel adapté, nous avons mis en place la plupart des organes du ministère. La majorité des postes ont été pourvus. Nous estimons que dans cet exercice, il sied de tenir compte de l’existant. Le CNRST est l’une des plus vieilles institutions du Burkina. Il faut faire un audit de cette structure pour voir ce qui reste à améliorer et procéder à une refondation, en vue de l’inscrire dans le cadre institutionnel global intégré pour la recherche. Pour cet autre projet, nous sommes assez bien avancé. Nous avons déjà élaboré les termes de référence de l’audit et acquis le financement. Un premier avis appel d’offres a été lancé et s’est révélé infructueux. Nous sommes en train de réfléchir avec le ministère en charge des Finances, en vue de trouver une formule plus souple. C’est un domaine spécifique et les bureaux d’étude ayant les compétences requises pour un tel audit, ne courent pas les rues.

S : La recherche nécessite d’importants investissements financiers dont les fruits s’inscrivent le plus souvent, sur le long terme. Disposez-vous des moyens de votre politique ?

G. I. K : Dans la mobilisation des ressources, nous avons demandé et obtenu du gouvernement, la création d’un fonds spécifique destiné à la recherche que nous avons appelé « Fonds national de la recherche scientifique et de l’innovation pour le développement (FONRID) ». Le gouvernement a affirmé sa volonté de faire de la recherche un outil de développement, en mettant de l’argent dans ledit fonds. L’objectif est de réussir à financer de façon sécurisée et pérenne les activités de recherche et d’innovation. L’ennemi essentiel de la recherche, ce sont les ruptures de financement. Et lorsqu’on s’arrête en matière de recherche, on recule, on perd le bénéfice de tout ce qu’on a pu engranger.

Du point de vue de la coopération scientifique également, nous avons engagé des actions. Il va se tenir à Niamey, les 24 et 25 octobre prochains, une conférence internationale tripartite Brésil-Afrique-France sur les questions de désertification et le développement durable. Nous avons également établi des collaborations avec d’autres pays. A ce titre, du 7 au 11 novembre, une délégation burkinabè se rendra en Corée du Sud, un exemple de pays qui s’est développé, grâce à la recherche scientifique et technologique et à l’innovation. Nous irons nous inspirer de leur expérience et l’adapter à nos conditions. L’innovation a une connotation hautement culturelle. Quelque chose qui peut être considérée comme une innovation au Burkina peut passer inaperçue ailleurs. Ce que nous allons voir chez les autres, nous n’allons le pas copier systématiquement, mais essayer de l’adapter à notre contexte socioculturel.

Par rapport aux thématiques émergentes, nous sommes aussi à l’œuvre. C’est le cas de la biotechnologie. Nous sommes en train de travailler sérieusement sur la problématique de la biosécurité. Nous avons une loi sur la biosécurité qui date de 2006. Nous l’avons relue pour en tirer une nouvelle loi qui est actuellement l’objet de finalisation avant d’être soumise à l’Assemblée nationale. Nous avons également un projet de construction d’un laboratoire de biosécurité. Ce laboratoire aura une envergure régionale. Les démarches pour la construction de ce laboratoire sont avancées. Nous avons prévu de faire la pose de la première pierre avant la fin de cette année 2011. Nous pensons être sur la bonne trajectoire avec une équipe très motivée, bien consciente du défi que les pouvoirs publics nous ont posé. C’est ce que les chercheurs veulent, avoir des orientations claires et des moyens pour travailler.

S : La recherche implique aussi la disponibilité de ressources humaines au diapason des technologies. Existe-t-il une politique en matière de formation initiale et continue des chercheurs burkinabè ?

G.I.K : Une de nos missions est d’assurer le recrutement et la formation continue de jeunes chercheurs. Je pense que c’est ce que le CNRST sait faire le mieux. On fait énormément de formations de courte et de moyenne durée, et aussi des formations doctorales. Sur la scène internationale, les partenaires offrent des possibilités de formation. Il faut en profiter. Quelques fois, il suffit d’aller sur des sites internet pour saisir les opportunités de bourses. Nous venons de recevoir une longue liste de bourses offertes par plusieurs pays. Nous allons imputer cette liste aux instituts de recherche. Il y a également des formations dans le cadre des projets de recherche. Jusqu’aujourd’hui, notre recherche est financée sur la base de projets. Cela a des avantages et des inconvénients. Les chercheurs travaillent régulièrement, mais pas toujours dans les domaines prioritaires du pays et la durée ne dépend pas de nous. Des instituts comme l’INERA ou l’IRSS disposent de près de la moitié du budget total du CNRST, estimé à 6 milliards. Les financements de la recherche se font sur fond de compétitions. Donc, il faut avoir un bon projet, de bonnes ressources humaines et un background. Les chercheurs du CNRST parviennent à obtenir des financements.

S : Votre département est transversal, parce que les recherches se font sur plusieurs domaines. Comment intériorisez-vous cette réalité dans vos pratiques de tous les jours ?

G.I.K : C’est une question fondamentale. Nous travaillons à intégrer d’autres départements ministériels dans nos projets de recherche. La société ouest-africaine de chimie, nous a associé à l’organisation d’un atelier régional sur les matériaux de construction à Bobo-Dioulasso, en fin octobre-début novembre,. Les ministères en charge de l’habitat, et du commerce, seront associés. A l’issue de cet atelier, nous allons mettre en place un programme national de recherche et d’innovation sur les matériaux de construction. Notre démarche va toujours s’inscrire dans cette logique de coopération. Nous ne pouvons pas travailler en vase clos. Nous devons travailler avec les autres ministères, l’enseignement, la santé, etc.

Récemment, nous avons participé à une rencontre avec le ministère de l’Environnement et du développement durable sur le « moringa », une plante appelée « arsantiga » en langue nationale mooré. Il s’agit d’une plante-miracle dont les vertus sont nombreuses. C’est un complément alimentaire, car ses feuilles sont plus riches en sels minéraux, en protéines et en vitamines que la spiruline ou la plupart des légumes que nous consommons. Ses graines contiennent une huile dont la qualité est supérieure à la plupart des huiles végétales. De plus, cette plante est plus facile à produire que la spiruline. Le ministère en charge de l’environnement a un projet de plantation du « moringa ». En plus des propriétés alimentaires et nutritionnelles, les graines de moringa contiennent une protéine floculante qui a la propriété de décanter l’eau trouble et qui peut remplacer les substances chimiques utilisées par les compagnies d’eau. Nous allons approcher l’ONEA pour élaborer un programme intégré dans le sens de l’utilisation de cette graine pour la décantation des eaux.

Ce sont les actions intégrées qui nous manquent le plus. Chacun travaille de son côté avec pour ambition de développer le pays. La réalité est qu’aucun département ministériel ne peut tout seul développer le pays. Mettons-nous ensemble. Si nous n’arrivons pas à mener des actions intégrées, nous n’aurons pas d’impact. C’est pour cela nous avons prévu d’associer tous les départements ministériels à l’élaboration de notre politique nationale. C’est à ce prix que notre politique pourra répondre aux priorités du développement au Burkina Faso.

S : Vous étiez à U-Pharma, l’une de vos structures de recherche, le vendredi 7 octobre 2011. Que retenez-vous de cette visite ?

G.I.K : Quand on dirige un département ministériel, il ne faut jamais couper le contact avec la base. Il faut écouter les doléances, même si on ne peut pas les satisfaire toutes et aussi encourager les agents. Montrer aux gens que ce qu’ils font est important pour le pays. La deuxième raison, c’était pour faire passer une autre façon de voir la recherche pour le développement au niveau des chercheurs. Nous avons visité une unité extraordinaire. On ne peut pas continuer à garder cette unité dans l’ombre. Il faut qu’elle contribue à l’approvisionnement des populations en médicaments. Tout ce qui est médicament générique en comprimé, en gélule ou en sirop (le paracétamol, la chloroquine, etc.) peut être produit à U-Pharma. La structure dispose par exemple, d’un appareil capable de produire, en 10 heures de fonctionnement, 22 millions de comprimés par jour, pour ce qui est des médicaments de synthèse. Il y a à côté, les phyto-médicaments.

70% de Burkinabè ont encore recours à la pharmacopée traditionnelle pour se soigner, dans des conditions pas toujours sécurisantes, en termes de dose, de durée de traitement, etc. Or à U-Pharma, il existe une chaîne qui permet de partir des feuilles ou des racines de plantes récoltées pour sortir des comprimés ou des gélules. C’est le cas du « Faca », efficace dans la prise en charge de la drépanocytose dont la commercialisation est autorisée par le ministère de la Santé. Nous sommes en train de réfléchir à la production de ce médicament, sous la forme de sirop.

Interview réalisée par Koumia Alassane KARAMA
(karamalass@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 21 octobre 2011 à 07:49 En réponse à : Pr Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation : « Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement »

    Monsieur le Ministre, courage à vous. Je voudrais demander aux authorités de tout faire pour maintenir ce ministère et laisser l’équipe travailler le plus longtemps possible. Il nous faut éviter de tout recommencer encore dans un ou deux ans en changeant de ministre et de personnel comme de calécon.

    Vous avez fait cas du ministère de la santé mais avec vraiment beaucoup de sobriété au point que je me demande si vous avez peur de ce ministère. La recherche dans ce ministère est énorme. Il faut le prendre en compte, ce qui ne veut pas dire l’assujetir.

    Merci et mes félicitations pour le travail déjà fait.

    • Le 21 octobre 2011 à 21:08 En réponse à : Pr Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation : « Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement »

      Bravo Monsieur le ministre. Courage, travaillez sans écouter les médisants. Nul n’est prophète chez soi ! Nous sommes des heureux utilisateurs et bénéficiaires de vos résultats qui créé de bons impacts sur nos conditions de vie. Nous sommes les mieux placés pour juger de la pertinence de la création de votre ministère.
      Travaillez avec les autres minsitères comme vous l’avez si bien dit à mieux valoriser vos résultats et à les diffuser avec l’aide du privé et du publique. Laissez vos détracteurs souffrir et échouer lamentablement. L’université peut continuer ses recherches fondamentales, vos résultats sont vite applicables sur le terrains par nous. C’est ce qui nous intéresse. C’est même vous qui recevez et former la majeure partie des étudiants des universités à la pratique de la recherche. Mêmes ces honneurs ne vous reviennent pas toujours.

  • Le 21 octobre 2011 à 08:34 En réponse à : Pr Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation : « Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement »

    Si le ministère de Dr Konaté se limite au CNRST, il ne survivra pas a 2012. Finalement, je me demande si ce ministère n’est pas inutile.

  • Le 21 octobre 2011 à 08:59, par karim En réponse à : Pr Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation : « Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement »

    de bon mots Mr. le Ministre. Le manque de budget et la création de votre ministère traduit un manque de stratégie gouvernemental et manque de serieux de nos intellos. En effet comment créer un ministère au mois de Janvier alos que nos bugets sont votés en Novembre-Decembre ? ca veut dire que la décision de créer votre ministère á été decider sur un coup de tête un de ces matin frais de janvier ou pendant une de ces soirées froides de Janvier òu on boit la bière au lieu du thé chaud bienfaisant.
    Mais l’idée d’utiliser enfin nos plantes médicinales pour desintoxiter ou enrichir l’eau, faire des medicaments est une bonne idée. Mais il faudrait prendre le temps neccessaire pour faire les tests de qualité et ne pas faire encore des medicaments qui innondent les rues de nos grandes villes. Oui les pays du BRICS(Bresil-Inde-Chine-SOuth-Africa)cités ont d’abord appliqués les "trouvailles" de leur chercheurs et universitaire faites l’ors des travaux de mémoire, Master, Doctorat et autres recherches. Depuis les année 90, le Faso a beaucoup de labo dans nous universités et au CNRST et autres centres de recherches. appliquez les trouvailles aux ´problèmes de nos populaces, car au Faso, il ya des chercheurs qui ont trouvé des choses. il faudra les vulgarisé te non se lancer dans la recherche fondamentale á 100%.

  • Le 21 octobre 2011 à 11:08 En réponse à : Pr Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation : « Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement »

    Mr le ministre, vous avez de la volonté, ça c’est connu, mais je paris que ce ministère n’à pas longue vie.
    Du courage.

    • Le 21 octobre 2011 à 20:56 En réponse à : Pr Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation : « Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement »

      Le Burkina a mal en ses hommes de votre espèce de votre nature. Vous ne savez que médire, critiquer, détruire, défaire. A peine ce ministère a créé que vous programmiez sa disparition, comme si ceux qui avaient jugé bon de le créer ne savent pas ce qu’ils font. Vos méchancetés inutiles font mal à notre pays et le maintient dans un état de létargie. Vous ne comprenez rien en rien, vous parlez toujours dans le but de démolir les autres ; quand on appelle un Directeur de recherche Pr, vous voulez en mourir. En même temps, vous reconnaissez que les chercheurs du CNRST enseignent à l’université ; vous souffrez qu’on appelle un directeur de recherche "Pr".
      Voyez quelle espèce d’HOMMES vous formiez pour le pays ! Heureusement qu’ils sont peu nombeux ceux qui sont à votre image : intolérants ; indisciplinés, égoïstes, médisants, superficiels dans leur vision.
      Monsieur le MRSI est un homme très intelligent et pragmatique. Il laisse le temps au temps. Il aurait parlé de vous que vous vous seriez hérigé contre. Que voulez vous enfin ? Le Burkina est pour tous et chacun y a sa place. Cessez vos analyses haineuses, protectionnistes. On ira nulle part avec ça.
      Mettons ensembles nos efforts et faisons en sorte que tous les résultats issus des labos soient applicables sur le terrain par le biais de la recherche développement pour l’amélioration des conditions de vies de nos populations.
      Arrêtez vos critiques pas constructives.
      Relisez bien et vous verrez que le MRSI a abordé tous les domaines : il a dit qu’il est nécessaire de créer des synergies avec tous les départements ministériels. Que voulez vous d’autre ?
      Vous êtes la HONTE du Burkina. L’extérieur nous regarde. Apprenez à positiver dans votre vie.

  • Le 21 octobre 2011 à 11:16 En réponse à : Pr Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation : « Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement »

    C’est plutôt une aberration d’avoir créer ce ministère à part entière. Il aurait dû rester au niveau de l’enseignement supérieur. Maintenant, on aura les chercheurs d’un côté et les universitaires de l’autre alors que l’on est un pays pauvre sans grand moyen. Pour faire de la recherche, il faut des moyens. On sera obligé d’avoir des labos des 2 côtés et comme cela coûte cher en investissements et fonctionnements, les 2 fonctionneront mal alors qu’un seul bien doté suffit !
    On risque encore d’avoir les mêmes recherches menées dans ce pays dans 2 endroits différents. Et, le drame, c’est que le peu de résultats n’est pas exploités ou vulgarisés. Cf. les semences améliorées de Saria qui restent en stock (plus de 50 tonnes).

  • Le 21 octobre 2011 à 12:18, par MATIERE GRISE En réponse à : Pr Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation : « Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement »

    VOICI UN MINISTERE HYBRIDE QUI CHERCHE SES REPERES ENTRE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET L’AGRICULTURE. JE DIRAI MEME UN MINISTERE DES SEMENCES AMELIORES. LA QUESTION QU’ON SE POSE AUJOURD’HUI EST DE SAVOIR " RECHERCHE SCIENTIFIQUES ET INOVATION" ENGLOBE QUOI ? TEL QUE CONCU J’AI BIEN PEUR QUE CE MINISTERE PUISSE REELMENT BOOSTER LE DEVELOPPEMENT COMME LE DIRAI L’AUTRE QUI NE PEUT JAMAIS PARLER SANS PARLER DE BOOSTER !!
    IL FALLAIT GREFFER A CE MINISTERE L’ECONOMIE NUMERIQUE. LA SCIENCE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES. AUJOURD’HUI MR LE MINISTRE VOUS NE POURRIEZ DEVELOPPER CE PAYS SI LES NOUVELLES TECHNOLOGIES NE SONT PAS AVEC VOUS. LES EQUIPEMENTS DE LABO ET DE RECHERCHES SONT DES ORDINATEURS PUISSANTS. L’EXPERIENCE AVEC CES OUTILS AFIN DE LES METTRE DANS LE PROCESSUS DU DEVELOPPEMNET DOIT PASSER NECESSAIREMENT PAR NOS UNIVERSITES. AUCUNE RECHERCHE SCIENTIFIQUE NE SE FAIT AUJOURD’HUI SANS LES TIC ! CE MINISTERE NE DOIT PAS ETRE LE CNRST ! LES PAYS QUE VOUS CITEZ LE GHANA LES PAYS ASIATIQUES , LA COREE DU SUD ALLEZ Y VOIR LE DEVELOPPEMNET DES TIC EST INCROYABLE. AUJOURD’HUI CEST L’OUVERTURE VERS LES AUTRES . MAIS COMMENT GRACE AUX TIC. IL YA UN CHERCHEUR COGOLAIS QUI VIENT DE CONCEVOIR AVEC DES ASIATIQUES DES TABLETTES ET LA PRODUCTION VA COMMENCER TRES PROCHAINEMENT AU CONGO. CA C’EST DE L’INNOVATION ET DU COUP CA DÉVELOPPE. DEMARQUE VOUS VITE DE LA SEULE VISION DES SEMENCES AMELIOREES OU DES CHERCHEURS AU LABORATOIRE. LE BURKINA NE PEUT ETRE EMERGENT SANS QU’ON HARMONISE ET SYNCHRONISE LES CONCEPTS DU DEVELOPPEMENT.
    TANT QUE L’ECONOMIE NUMERIQUE N’EST PAS GREFFE A VOTRE MINISTERE PEINE PERDUE
    MATIERE GRISE

  • Le 21 octobre 2011 à 12:43, par Jeune Intègre 2050 En réponse à : Pr Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation : « Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement »

    Bonjour,
    Je pense que ce ministère est la bienvenue et le Pr qui est en sa tête est une reférence internationale en matière de recherche. Je salue son courage, son professionnalisme et sa rigueure après avoir travailler pendant quelques années auprès de lui.
    J’attend plus de lui car je sais qu’il a les capacités et de l’ambition pour notre recherche.

    Courage M. le Ministre et fait ton travail en tenant compte des critiques positifs !

  • Le 21 octobre 2011 à 12:53 En réponse à : Pr Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation : « Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement »

    Franchement, a combien s’eleve le nombre de chercheurs au CNRST pour justifier la creation d’un ministere ? Parce qu’a ecouter, Dr Konate (directeur de recherche) parler, on a l’impression que ce ministere se limite au CNRST, ce qui serait dommage et prejudiciable pour lui-meme.
    Et puis, il y a tellement d’imprécisions dans ce qu’il dit que je me demande s’il fait exprès ou s’il est de mauvaise foi.
    Wait and see !!!!

  • Le 21 octobre 2011 à 19:32, par Oubda En réponse à : Pr Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation : « Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement »

    Monsieur le Ministre

    Merci pour ton courage, et ton professionnalisme. A peine arrivé a la tète de ce ministère sans repère vos actions sont multiples et a saluées. Je me demande que l’internaute qui trouve vos propos incohérents comprend réellement français.

    Qu’on te donne les moyens de travailler et je suis sûr que tu peux faire beaucoup pour ce pays avec cette volonté. Nous avons besoin de quitter la pauvreté, que le Burkinabé moyen arrive à avoir les trois repas par jour.

    Puisse Dieu t’accompagne dans tes fonctions

  • Le 21 octobre 2011 à 20:01 En réponse à : Pr Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation : « Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement »

    ’’Une de nos missions est d’assurer le recrutement et la formation continue de jeunes chercheurs’’. J’aimerais bien savoir comment Mr. le Ministre peut assurer la formations continues de jeunes chercheurs puisqu’il n’a pas compétence à delivrer des diplômes. Dans toutes ses réponses, Mr. le Ministre n’a pas fait allusion à l’Univseristé. Quand on sait que l’institution qui mène le plus de recherche dans ce pays c’est l’Université. je pense pour ma part pour que ce ministère soit viable il faut qu’il y’ait une implication des universitaires.
    Je sais donc compter sur la clairvoyance du Ministre pour la transversalité de ce ministère. Sans quoi comme beaucoup le pense, c’est un ministère qui sera limiter dans le temps. le chercheur est un praticien, il a été former ainsi. L’analyse va loin mais juste limiter au côté pratique. Alors que très souvent dans la recherche, il associer le fondamental, ce qui n’est pas leur tasse de thé.

  • Le 22 octobre 2011 à 09:47 En réponse à : Pr Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation : « Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement »

    je ne voudrais pas aborder la question de docteur chercheur et que sais-je encore, cela est du superflux pour des intellectuels de vos rangs. on dirait que vous êtes à la recherche d’une identité lorsque vous faites ces débats.
    pour ma part, je pense que la solution n’était pas de séparer l’Université de la recherche, mais travailler plutot à ce qu’il y ait une bonne intelligence entre la recherche et l’université propremente dite. car ce cloisonnement institutionnel va exacerber les conflits de compétences, les querelles d’individus. tout cela aura pour conséquences de nuire à la recherche scientifique.
    cela dit, je pense que pour un pays agricole comme le notre l’accent doit être mis sur la recherche en agriculture. le déficit pluviométrique ne devrait plus avoir pour corrolaire ineluctable la famine. développez des sémences adaptées à la pluviométrie, aux sols lateritiques et que sais-je encore, imitons les asiatiques qui ont de bons redements et des sotcks de céréales de plusieurs années. développez aussi l’énergie solaire et la valorisation de nos langues nationales et autres pan de notre culture.
    aidez le burkinabè à avoir son identité culturelle.

  • Le 22 octobre 2011 à 14:49 En réponse à : Pr Gnissa Isaïe Konaté, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation : « Nous avons compris que la création de ce ministère correspondait à une vision du développement »

    A écouter les gens, il faut créer un seul ministère qui se nommerait Ministère du développement et y nommer comme ministre tous les burkinabé en même temps !!!!!!!!!
    Tout le monde est d’accord pour la recherche. Il y a un ministre pour ça.où est le problème ? Souhaitons que ce dernier réussisse ! et ça sera bien pour tout le pays au lieu de souhaiter que ça foire et un seul individu aura raison.
    Souffrons qu’on puisse organiser les choses differemment de NOTRE voeu !
    J’oubliais, l’autre ministère consensuel serait le ministère de la distribution de l’argent avec comme ministre le plus riche du pays. Chaque jour, il donne à chacun selon ses besoins !!!!!

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