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Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

Publié le mercredi 4 mai 2011 à 03h18min

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Le jeudi 28 avril dernier, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao annonçait une batterie de mesures en vue de l’apaisement du climat social au nombre desquelles la prise de dispositions pour la baisse des prix des produits de grande consommation. C’est donc dans cette optique que s’est tenue hier mardi 3 mai 2011, une rencontre tripartite entre le gouvernement, les opérateurs économiques (importateurs, grossistes, détaillants) et les consommateurs (syndicats, Ligue des consommateurs, Coalition de lutte contre la vie chère, organisations de la société civile). Objectif, trouver un terrain d’entente pour la formulation de nouveaux prix accessibles à la population.

Appréciations sur la réalité et les causes de la hausse des prix des produits de grande consommation ; propositions de solutions pour baisser les prix et les rendre accessibles aux populations ; mécanismes du respect des mesures prises ; mesures de prévention et de consolidation des acquis pour l’avenir.

Ce sont là les quatre points au menu des échanges tripartites organisés hier mardi 3 mai 2011 entre le gouvernement (les ministres de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba ; de l’Industrie, du Commerce, de la Promotion de l’Initiative privée et de l’Artisanat, Arthur Kafando ; de l’Agriculture et de l’Hydraulique, Laurent Sédégo ; de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Jérôme Bougouma ; et de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Clémence Traoré/Somé, les opérateurs économiques intervenant dans l’importation, la fabrication et la vente des produits de grande consommation (importateurs, grossistes, détaillants) et les représentants des consommateurs (Ligue des consommateurs du Burkina, syndicats, Coalition de lutte contre la vie chère, organisations de la société civile).

Au dire du ministre Lucien Marie Noël Bembamba, la composante tripartite de ces concertations répond au souci d’impliquer toutes les parties concernées en vue de cerner toute la problématique de la cherté des produits de grande consommation et partant de parvenir à des mesures consensuelles.

Le riz, les céréales locales et la farine boulangère ont été au menu des échanges de la matinée du 3 mai dernier à la DG-Coop. Dans l’après-midi, le sucre, l’huile alimentaire, le savon et le lait ont pris le relais. Les travaux ont consisté en premier lieu en une plénière permettant à chaque partie de donner son point de vue et de faire des propositions suivie d’échanges. “Une cellule technique, composée de représentants des 3 parties permettra d’exploiter les différentes contributions pour formuler des propositions.

L’examen de ces propositions fera l’objet d’une deuxième plénière avant la soumission des conclusions au Premier ministre”, a expliqué M. Bembamba à l’ouverture des travaux, avant d’en appeler au sens patriotique de tous les participants : “Chacun doit comprendre les enjeux et mettre de côté les intérêts individuels au profit de prix accessibles à nos populations. La paix sociale passe par là”. Espérons donc qu’à l’issue de ces marchandages tripartites on puisse aboutir à une baisse effective des prix des produits de grande consommation. C’est là l’une des attentes majeure des Burkinabè qui espèrent une fin très prochaine de la vie chère.

Hyacinthe Sanou

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 4 mai 2011 à 02:19, par trm En réponse à : Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

    Merci pour ce compte rendu. Il me semble que les representants syndicaux tendent a oublier que le ciment est un producit de premiere necessite. Dite moi qui ne vit pas dans une maison, qui vit dans une maison construite qu’avec du bois au Burkina ? personne. On doit liberalisert l’importation du ciment et en dimunier le prix parce construire une maison est aujourd’hui le reve de chaque burkinabe, de la ville a la campagne. Bien entendu, ceux qui ne transpire pas pour avoir l’argent, car vivant de la corruption ou de detournement de fonds publiques aiment que les prix de ciment (quand y a pas rupture) restent ou ils sont. Mais il est est aussi inacceptable qu’on confie la quasi-monopole de cette denree a une entreprise incapable qui ne fait que rendre laa vie des burkinabe insupportable. Les representant de la societe civile doit depasser la comprehension alimentaire seulement de la cherete de la vie. ils doivent s’attaquer aux aspects regulatoires depuis que ce ministre Kafando a vendu le peuple en 1995 pour donner le monopole a la CIMAT. Il faut que ca change, meme si un gros cul du systeme a la majorite des actions a la CIMAT.

  • Le 4 mai 2011 à 05:44, par Mohamed En réponse à : Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

    Voilà qui est bien fait c’est maintenant le gouvernement sait que la vie est chère pourtant il avait emprisonne des gens qui avait marche pour la même cause. Peuple burkinabe c’est a vous de saisir l’occasion qui vous est offerte en ces temps ou le gouvernement se plie a toutes les revendications surtout quand les armes crépitent, veillez a ce que la baisse soit surtout sensible sinon la prochaine augmentation dépassera les prix actuels.

  • Le 4 mai 2011 à 06:25, par Oued from Houston En réponse à : Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

    Gouverner, c’est prevenir. Au Burkina Faso on a l’impression que gouverner c’est confronter les problemes qui se presentent. Comment peut-on comprendre que le chef de l’Etat favorise une economie basee sur l’importation alors que le pays regorge une capacite assez important de production si dans l’agriculture que dans l’industrie. Une regard sur les annee 80 et vous comprendrez que le gouvernement se balance plus sur l’importation que sur le developement de la capacite de transformation interieur. Un exemple serait la Sifa ou l’etat a participer a tuer tout simplement une industrie qui faisait une fierte nationale. Tous produit qui est importer est volatile au fluctuation internation ainsi que tout produis que le BF exporte a l’etrange. Si le BF veut etre invulnarable au marcher exterieur il doit tout simplement developer un marche interieur ou les produis sont fabriques et vendus. Tous exedant dans se cas pourra etre vendu a l’etrage.

  • Le 4 mai 2011 à 09:09, par Hamane En réponse à : Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

    J’espère qu’ils n’ont pas oublié le Ciment et le fer. nous les habitants de "Sosoribougou 2000", nous voulons aussi construire en dur pour survivre lors des inondations et continuer à faire les travaux domestiques à Ouaga 2000.

  • Le 4 mai 2011 à 11:19 En réponse à : Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

    il faut aussi songé à baisser le coût du ciment

  • Le 4 mai 2011 à 13:24, par Black En réponse à : Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

    Et le ciment dans tout ça, on ne peut même plus se construire un poulailler dans ce foutu pays

  • Le 4 mai 2011 à 13:47, par SIDBALA En réponse à : Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

    La démarche entreprise par le gouvernement ne pourra pas aboutir à des résultats satisfaisants tant qu’il n’existera pas une structure transversale technique composée d’experts capables de produire mensuellement une mercuriale de prix de ces produits importés. C’est un outil qui constitue un moyen de pression énorme.il ne faut pas réinventer la roue. Dans les pays comme la FRANCE (notre référence quoique l’on dise), les grands distributeurs sont assujettis à ces types de structures, qui ont d’ailleurs des prérogatives de contrôle. Quelqu’un peut-il nous aider avec le bilan des subventions accordées en 2008 pour lutter contre la vie chère ? Les mêmes "Opérateurs économiques" se sont sucrés sur notre dos tout simplement...

  • Le 4 mai 2011 à 14:17, par Citoyen En réponse à : Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

    Le problème du prix des produits de grande consommation se pose à cause des monopoles. Pour le cas du riz, il ne sont que 2 ou 3 individus à pouvoir importer. Qu’on ne soit pas étonné que le sac coûte 2 fois plus cher. Il est de même pour les autres produits. Et ce qui est plus alarmant, c’est le ciment produit sur place qui à cause des monopoles est inaccébible au citoyen moyen. Pendant ce temps, rien n’évolue coté revenu des menage. Drôle d’économie de marché. On se pose des questions sur la volonté du gouvernement de soulager la soufrance du Peuple.

  • Le 4 mai 2011 à 14:22, par BENDROLOGUE En réponse à : Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

    Merci pour cette initiative mais vivement que les résultats soient immédiatement appliqués pour le bonheur de tous les Burkinabés.
    Je voudrais par cette présente me renseigner sur le coût de l’énergie dans notre pays à savoir ( électricité et carburant). Est ce que les prix de ces produits seront également examinés ou pas et pourquoi ? Vraiment je souhaite que tout détenteur d’informations dignes de foi à ce sujet éclaire ma lanterne. Merci d’avance.

  • Le 4 mai 2011 à 14:36, par Tinga En réponse à : Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

    J’espère que des propositions avantageuses pour la population en sortiront. ensuite il faudra aussi voir les multiples taxes tel que les taxes sur les crédits bancaires mais aussi l’essence.

  • Le 4 mai 2011 à 16:15, par le bon citoyen En réponse à : Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

    Je pense que la démarche est mal partie.

    L’état doit prendre des mesures qui diminuent son train de vie.
    Suppression d’achat de nouvelles voitures pour les nouveaux ministres, SG, DG. Suppression des prêts immobiliers accordés aux ministres et membres de l’AN (alors que les banques existent pour cela).
    Arrêt des chantiers et manifestations inutiles et non rentables.

    A court terme

    Il s’agit de la loi de l’offre et la demande. Vous ne pouvez pas demander aux commerçants de vendre à perte parce que le pays brûle. Vous risquez de créer des pénuries (le cas du mélange de carburant est là pour témoigner). Les mesures doivent être prises du côté du gouvernement d’abord.

    Diminution du prix du carburant (le Burkina étant un pays de l’inter land) et des impôts sur les importations.

    Suppression du monopole d’importation (il existe bel et bien un monopole non écrit pour le riz au Burkina).

    Suppression de représentation exclusive de certains produits (lait, huile) par de grosses boîtes dont les bénéfices ne profitent surtout pas à la majorité des burkinabè d’ailleurs.

    Arrêté le protectionnisme de certaine unités industrielles qui n’arrivent pas à combler le besoin du marché (ciment, sucre)

    Pour les commerçants, encourager les plus coopératifs par des remises d’impôts etc….

    Sinon on sera à la case départ dans 6 mois. Vous n’allez pas dire à un commerçant de diminuer ses bénéfices alors que les agents de l’état continuent à les requêter et à vivre en baron sur leur dos.

    A long terme

    Promouvoir la production locale par la subvention aux producteurs locaux et surtout octroyer des prêts sans intérêts et créer des structures d’assistance aux jeunes qui veulent s’investir dans l’agriculture etc…..

    Les solutions existent. C’est le fait de minimiser les secteurs agricoles au profit des investissements inutiles (échangeurs, aéroport) qui nous ont entrainés dans cet imbroglio.

  • Le 4 mai 2011 à 19:45, par Ben En réponse à : Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

    Comme certains l’ont déjà dit j’espère ces mesures inclurons le ciment.

  • Le 4 mai 2011 à 20:29, par Sid nooma En réponse à : Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

    Je suis vraiment étonné que des intellectuels comme vous pensent qu’il y ai un monopole sur le riz au Burkina. Il y au moins une dizaine de sociétés qui importent le riz : Burkina Distrubition, Coram, Esmaf,Kanis, ETs Zidnaaba, CIC, ETs Nana,SDTMB, Sawadogo Tasseré, Faso Com et j’en passe.
    Connaissez vous le prix du riz à l’international ou le prix importé dans la sous region ? Il faut chercher la cause du problème ailleurs au lieu de vous imaginez n’importe quoi.
    Faites des analyses lucides et vous verrez que la cherté des prix est un phénomène mondial et non burkinabè.

    • Le 4 mai 2011 à 21:43, par Citoyen (Reponse à Sid nooma) En réponse à : Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

      Sid nooma est deconnecté de la réalité. Plusieurs entreprises importent le riz au Faso : Burkina Distrubition, Coram, Esmaf,Kanis, ETs Zidnaaba, CIC, ETs Nana,SDTMB, Sawadogo Tasseré, Faso Com... Mon oeil ouaih ; quelques individus pour 15 millions d’habitants. Dites nous qui sont ceux qui se cachent derrière ces prête-noms. En effet, le monopole du riz est entre les mains de quelques individus à la solde du pouvoir, bénéficiant des largesses de l’administration. Que celui qui n’est pas dans ce cercle s’aventure à importer et il verra. En toute honnêtété, libéraliser réellement l’importation du riz et vous verrez les résultats.

  • Le 5 mai 2011 à 00:38, par AKILIBATIGI En réponse à : Produits de grande consommation : Marchandages tripartites pour une baisse promise

    Je pense que ça risque d’être un autre coup bas du Gouvernement pour enrichir des commerçants véreux et sans vergogne comme ce fut le cas en 2008. Il détaxe l’importation de certains produits de 1ère nécessité, mais il refuse de faire de réels contrôles qui aboutiront à des punitions sévères et exemplaires des commerçants indisciplinés qui veulent gagner leur argent coûte que coûte, même sur les corps des populations. Qu’à même !
    Que le Gouvernement ouvre l’œil et encourage le développement de la production locale, surtout en céréales, et limite de façon drastique -par la forte taxation- les importations de certains produits de luxe. Ces taxes serviront à subventionner le secteur primaire national et financer les projets viables des jeunes.

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