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Centres sociaux : à la recherche d’une nouvelle dynamique

Publié le jeudi 20 novembre 2003 à 11h33min

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Un atelier de réflexion sur la problématique de fonctionnement des centres sociaux au Burkina Faso s’est tenu du 12 au 14 novembre 2003, au Centre de formation et de perfectionnement en travail social (CFRTS). Cet atelier, organisé avec l’appui financier de l’ambassade des Etats-Unis, devra permettre de donner un nouveau souffle à ces centres.

"Améliorer le fonctionnement des centres sociaux œuvrant actuellement à l’encadrement et à la formation des jeunes filles déscolarisées, démunies et désemparées’’, c’est dans cette optique que s’est tenu l’atelier de Ouagadougou. Des participants, constitués d’acteurs intervenant directement dans les centres sociaux et désignés en fonction de leur expérience et de leurs compétences, ont recherché les voies et moyens les dynamiser Mme Mariam Lamizana, ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, qui a présidé les cérémonies d’ouverture et de clôture, a insisté sur la nécessité de cet atelier. Selon elle, "il convient d’améliorer les prestations de service des centres sociaux au regard du contexte actuel de globalisation où seule l’excellence paie’’.

En effet, les nombreux centres (environ 30) que compte le Burkina manquent souvent de professionnalisme. Ainsi à travers le présent atelier, il s’est agi de revoir les conditions globales de création des centres sociaux et de doter ces derniers d’un contenu plus solide, mieux adapté aux réalités du terrain.

Pour parvenir à ces fins, les participants ont fait des propositions. Ils ont indiqué que la philosophie des futurs centres sociaux devra prendre en compte la dimension communautaire, éducationnelle, professionnelle et promotionnelle. La formation dans les centres sociaux devra viser des jeunes filles et jeunes garçons d’un âge minimum de quatorze (14) ans et comporter des filières nouvelles comme la maçonnerie, le secrétariat bureautique, l’électronique, l’électricité, etc.

Aussi, des normes d’ouverture et de fonctionnement seront élaborées et le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale sera regardant sur la qualité de la formation. A cet effet, l’Ecole nationale de service social sera mise à contribution pour la formation des enseignants qui conduiront les programmes dans les centres sociaux. Les élèves qui sortiront des futurs centres sociaux, au terme de 2 à 3 ans de formation, seront dotés d’attestations ou de certificats d’aptitude professionnelle.

De son côté, Mme le ministre a rappelé aux séminaristes que "les 72 heures ( du 12 au 14 novembre) de travaux, s’inscrivent dans un processus de prise en compte des préoccupations des femmes et des jeunes filles, des villes et des campagnes’’. Ces groupes dits vulnérables, rencontrent des problèmes qui limitent leur promotion économique. Au nombre de ces problèmes, Mme Mariam Lamizana a cité entre autres, les surcharges de travail, les difficultés d’accès aux moyens et facteurs de production, la persistance des entraves sociologiques. Elle a par ailleurs, confié aux participants qu’elle veillera à ce qu’il y ait une commission adhoc pour finaliser les normes d’ouverture et de fonctionnement des centres sociaux.

Alassane KARAMA
Sidwaya

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