Le VIH/Sida continue de décimer les populations, y compris les personnes handicapées. Cette catégorie de personnes a une situation physique et sociale pénible, de l’avis du président de l’ABBEH, le Dr Traoré Wamarou, mais qui ne doit pas les empêcher de se battre comme tout le monde.

"Le handicap rend certes difficile le combat, et c’est pour cela qu’il nous faut fournir plus d’efforts au lieu de sombrer dans le pessimisme", a-t-il soutenu.

C’est conscient de cette situation que l’ABBEH a élaboré des plans d’action pour mieux structurer et ordonner ses stratégies pour un mieux-être des personnes handicapées, au nombre desquels le plan stratégique quinquennal 2004-2008, le plan d’action de lutte contre le Sida en 2002 et en 2004.

Et pour donner plus de visibilité à ses actions, l’ABBEH veut profiter de l’expérience des associations sœurs de personnes handicapées. D’où cet atelier qui devra aboutir à la mise en place du plan triennal 2005-2007. Ce plan, a précisé le président, s’inscrit en droite ligne dans la politique nationale de lutte contre le Sida, axée sur la prévention, la sensibilisation, la prise en charge.

Le Dr Wamarou Traoré a remercié alors tous les acteurs et les partenaires qui soutiennent les organisations de personnes handicapées. Il cite l’ADD (Action for development and desability), le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, le Secrétariat permanent du CNLS, et l’association Repérages de Grenoble.

Il a aussi invité d’autres structures et institutions à adopter la même démarche pour un épanouissement des personnes handicapées, qui sont des hommes comme les autres.

L’ABBEH a profité de cette occasion pour signer une convention avec l’association Repérages représentée par son directeur, M. Hyacinthe Karambiri. Repérages, créée en 1997 à Grenoble en France, a un projet intitulé "Les vélos de l’insertion à la Coopération".

Elle vole au secours de l’ABBEH à travers cette convention qui prévoit entre autres une dotation de 500 vélos par an, le financement des frais d’expédition des containers sous forme d’avance de trésorerie, la collecte de tout matériel dont l’ABBEH peut avoir besoin. Les deux associations conviendraient d’un prix moyen auquel les vélos seront cédés à l’ABBEH.

Loin de constituer une activité lucrative, les frais générés par cette activité serviront à régler la trésorerie engagée par Repérages, le coût de la main-d’œuvre, les frais de fonctionnement et la logistique. Les responsables des deux structures ont manifesté leur satisfaction et émis le vœu de voir cette convention se développer.

Le directeur général de la Solidarité nationale du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, avant de procéder à l’ouverture de l’atelier, a adressé les remerciements du ministre à l’association Repérages pour cette initiative. Il a aussi adressé ses encouragements aux deux structures et leur a garanti le soutien du ministère dans leurs activités.

A. Galip Somé
L’Observateur Paalga